De passage à Paris, le ministre des Finances brésilien a accusé Américains et Chinois de manipuler leurs monnaies et d’être ainsi à l’origine des soubresauts que connaît la croissance du pays.
Surchauffe, inflation, monnaie surévaluée, corruption, déficits publics sont l’envers du formidable développement économique que connaît le Brésil ces dernières années. Et des problèmes qui deviennent de plus en plus prégnants pour les responsables politiques du pays.
La présidente élue dernièrement, Dilma Rousseff, a du pain sur la planche. Mais son gouvernement, dont, en particulier, le ministre des Finances, Guido Mantega, avance une raison extérieure pour expliquer les difficultés actuelles du pays à maîtriser sa croissance: la manipulation du dollar et du yuan par les Etats-Unis et la Chine.
Cette explication n’est pas nouvelle et Guido Mantega la ressort à chaque question sur la capacité du Brésil à faire face aux défis que l’on a évoqué plus haut.
Selon lui, la sous-évaluation des monnaies américaines et chinoises empêchent les produits manufacturiers fabriqués au Brésil d’être compétitifs à l’exportation et permettent aux Etats-Unis et à la Chine de déverser les leurs sur le marché brésilien.
De plus, la surévaluation du real, la monnaie brésilienne, a pour conséquence une entrée massive de capitaux spéculatifs qui inondent le pays de liquidités et alimentent une forte inflation.
Pour autant, les experts soulignent que le Brésil doit aussi faire le ménage dans son économie avec, notamment, une gestion publique beaucoup plus responsable.
Jean-Louis Pommery
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