La stabilité des prix est plus importante que la croissance, tel est le message une nouvelle fois envoyée par le gouvernement de New Dehli.
Face à la hausse des prix plus forte que prévue au cours du mois de juin, le gouvernement indien n’a pas hésité à relever fortement les taux d’intérêts de 50 points de base, les portant à 8%. C’est le onzième relèvement depuis mars 2010…
L’Inde a donc une nouvelle fois choisi de lutter prioritairement contre l’inflation même si cela doit ralentir sa croissance. D’ailleurs, les prévisions de cette dernière ont été revues à la baisse pour l’exercice budgétaire 2011-2012 (8%) alors que celles de l’inflation ont connu le chemin inverse, revues à la hausse (7%).
Il faut dire que le mal endémique qui frappe le pays est surtout ressenti pas les plus pauvres, qui demeurent le groupe le plus nombreux, avec l’augmentation des biens de premières nécessités, en particulier les aliments de base.
Pour autant, le premier ministre Manmohan Singh est pris dans un dilemme qu’il n’a pas su résoudre tout comme ses prédécesseurs. Seule une croissance forte d’environ 10% pourra sortir ces plus pauvres de leur état. Mais dès que l’Inde s’en approche, les tendances structurelles de son inflation empêchent la hausse du PIB d’être soutenable obligeant le gouvernement à intervenir.
Louis-Jean de Hesselin
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