Au moment où l’économie chinoise s’interroge sur son avenir, la place des PME, la plupart entreprises privées, est primordiale. Mais elles manquent cruellement de liquidités pour financer leur développement.
A l’opposé des grandes entreprises, souvent publiques, qui n’ont aucun mal à trouver les prêts dont elles ont besoin pour financer leurs activités et leur développement, les petites et moyennes entreprises chinoises ont, depuis toujours, de grandes difficultés à obtenir des crédits.
Et le resserrement de ces derniers voulu par le gouvernement pour éviter les dérives inflationnistes, la surchauffe de l’économie ainsi que la multiplication des créances douteuses (qui abondent déjà dans les caisses de banques qui sont souvent obligées de prêter aux grandes entreprises suite à des ordres des autorités nationales ou locales), a asséché le robinet des liquidités pour les PME.
Celles-ci sont souvent contraintes de trouver leur financement dans des réseaux parallèles – notamment celui de la famille ou des relations proches – avec des taux bien plus importants pour des sommes qui sont souvent insuffisantes pour assurer leur développement, voire leur existence, tout simplement.
Le gouvernement a pris conscience de ce grave problème, les PME sont ici aussi grandes pourvoyeuses d’emplois et représentent le vrai secteur privé chinois, deux caractéristiques essentielles pour l’avenir de l’économie chinoise.
Ainsi, le vice-premier ministre Wang Qishan vient de déclarer, selon l’agence de presse officielle Xinhua, que «les grands prêteurs doivent développer leurs produits financiers et augmenter le soutien aux petites entreprises tandis que les banques commerciales urbaines, les banques rurales et d'autres petits prêteurs doivent améliorer leurs services aux petites entreprises, plutôt que se concentrer sur l'expansion de leurs activités».
Reste que le réseau relationnel ne joue pas en faveur des PME puisque les dirigeants des grandes entreprises sont souvent des apparatchiks du parti ou d’anciens apparatchiks ce qui leur permet de vampiriser la plupart des crédits bancaires.
Alexandre Vatimbella
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