A quelques jours de distance, la Russie a été montrée du doigt pour son développement économique peu efficace.
Le FMI (Fonds monétaire international), la Banque mondiale et le Forum économique mondial ne sont pas tendre avec la Russie.
Dans leurs rapports respectifs, publiés à quelques jours de distance, tous pointent du doigt tous les manques du pays pour assoir son développement et assurer son avenir.
Les mêmes critiques reviennent, c’est-à-dire une économie uniquement assise sur l’exploitation et l’exportation de matières premières, une corruption endémique, un secteur financier pas assez régulé et sous-développé, une politique budgétaire laxiste et une lutte contre l’inflation pas assez efficace. Sans oublier un système éducatif qui perd en qualité, un monde des affaires peu sophistiqué, un manque de compétitivité des entreprises, une politique de l’innovation peu efficace et une concurrence quasi-inexistante.
Pour le FMI, «le défi économique principal auquel est confronté la Russie est de s'appuyer sur l'expansion spectaculaire du secteur des matières premières pour mettre la croissance sur une trajectoire durablement plus élevée».
Selon la Banque mondiale, «la croissance des exportations russes au cours de la dernière décennie s'est faite sur le compte de produits déjà existants dans des marchés géographiques déjà acquis, au détriment de l'expansion de nouveaux produits vers des marchés géographiques nouveaux ou même anciens». Une grande différence avec ses partenaires du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Quant au Forum économique mondial, il estime que si «le Russie a un potentiel de croissance qui peut concurrencer ceux des autres pays du Bric», le pays «est actuellement en train de perdre du terrain en matière de compétitivité face à l’Inde, la Chine et le Brésil».
Voilà qui va mettre de l’eau au moulin de Dmitri Medvedev, le président de la république, qui n’arrête pas de prôner des réformes, selon lui, indispensables pour la Russie mais qui va énerver son premier ministre, Vladimir Poutine, qui est largement responsable de la situation actuelle…
Jean-Louis Pommery
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