Nicolas Sarkozy voulait un accord au G20 agricole que la France organisait à Paris en tant que pays présidant l’institution en 2011. Et il a obtenu quelque chose. Evidement pas un accord révolutionnaire comme voudrait le faire croire son ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, ni même un accord contraignant mais un accord tout de même sur la gestion des informations concernant les stocks mondiaux.
Le plan d’action adopté met en place une base mondiale de données sur les niveaux de production et de consommation ainsi que sur l’état des stocks. Les Etats signataires du document s’engagent ainsi à fournir les informations nécessaires pour faire fonctionner le système de collecte des données (AMIS ou Agricultural markets information system) et à le mettre à jour afin de lutter contre la volatilité des prix des produits agricoles et des denrées alimentaires. L’idée est d’intervenir pour éviter des flambées de prix dues à de la spéculation financière mais, surtout, à une incapacité, au niveau mondial, de savoir exactement quels sont les stocks détenus par les pays, ce qui peut engendrer des mouvement de panique et déstabiliser complètement les marchés en cas d’événement particulier comme une sécheresse ou une inondation qui détruisent les récoltes.
Seule la pratique dira si cet accord signifie une avancée ou simplement une gesticulation médiatique.
Oui, le Vietnam est en train de devenir le sous-traitant de la Chine, fabriquant à bas coût ce que ne peut plus faire l’Empire du milieu depuis que les salaires ne cessent d’augmenter. Pour autant, si le Vietnam et les Etats-Unis sont en train de se réconcilier et de devenir des alliés, c’est, avant tout, grâce aux Chinois!
En effet, on connait l’antagonisme traditionnel entre les deux peuples voisins, ponctué par plusieurs guerres. Les récents développements politico-militaires, sur fond de souveraineté disputée d’îles et de zone maritime nationale (la Chine étant en bisbille avec pratiquement tous ses voisins asiatiques sur cette question!), ont abouti à une demande inattendue et inacceptable pour Pékin: le gouvernement du Vietnam a demandé l’aide des Etats-Unis! Et ces derniers n’ont pas hésité à répondre par l’affirmative ce qui a encore plus rendu furieux les faucons chinois qui tiennent actuellement le haut du pavé au sein du Parti communiste.
Le Conseil d’orientation pour l’emploi dépendant du gouvernement français a organisé un colloque intitulé «mondialisation et emploi». A cette occasion, il a commandé un sondage à Tns-Sofres sur la perception de la mondialisation par les salariés français du privé, soit seize millions de personnes.
Les résultats sont assez équilibrés globalement puisque 52% des personnes interrogées estiment que la mondialisation est une mauvaise chose alors que 48% estiment que c’est une bonne chose.
Les jeunes - pourtant durement touchés par le chômage -, quand ils ont un emploi, estiment à 60% que la mondialisation est une bonne chose alors que les plus âgés (50 ans et plus) ne sont que 35% dans ce cas. En outre, ce sont les cadres qui voient la mondialisation le plus positivement (63%) et les ouvriers qui la voient le plus négativement.
Alexandre Vatimbella
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