Non seulement la hausse des prix est forte mais la consommation est en baisse et les investissements soutenus. Décidemment la Chine peine à changer de modèle de croissance.
Comme on pouvait s’y attendre, l’inflation a été très forte au mois de mai en Chine. Ainsi, son taux s’est monté à 5,5%, ce qui n’était pas arrivé depuis près de trois ans.
Et ce n’est plus simplement une inflation due à la hausse des matières premières énergétiques ou aux aliments, mais elle concerne tous les autres produits.
Dès lors, il faut sans doute s’attendre à une nouvelle hausse des taux d’intérêt de la part de la Banque Populaire de Chine (la banque centrale), même si celle-ci peut freiner la croissance, afin de tenter d’enrayer le processus, ce que l’institution financière n’a pas réussi jusqu’à présent.
Autre préoccupation pour Pékin, la baisse de la consommation et le montant élevé des investissements. Cette situation est celle que le gouvernement souhaite pourtant modifier en faisant passer la croissance due aux investissements (notamment les investissements publics dans les infrastructures ou les entreprises d’Etat) à la croissance due à la consommation, plus vertueuse.
Tout ceci sur fond de tensions sociales même si, pour l’instant, elles sont bien contrôlées par les autorités.
Mais quand sera-t-il si l’inflation ne baisse pas avant la fin de l’année, que la consommation intérieure soit plus faible que prévue et que l’économie mondiale ralentisse, fermant des marchés à l’exportation pour les produits chinois. Un scénario qui n’a rien d’irréel…
Alexandre Vatimbella
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