Selon une étude américaine, l’Europe devrait être un des principaux bénéficiaires de ces investissements directs mais peut-être pas les Etats-Unis.
Après avoir été le réceptacle des investissements directs des pays avancés au cours des trente dernières années, la Chine pourrait devenir le principal investisseur dans ces mêmes pays dans les dix ans à venir selon une étude de l’Asia society de New York et du Woodrow Wilson center for international scholars de Washington.
Ainsi, les 2.000 milliards de dollars que la Chine s’apprête à investir dans le monde au cours de la prochaine décennie pourraient être principalement dépensés dans les pays avancés, notamment par l’acquisition d’entreprises, d’usines, de gisements de matières premières et de terres agricoles.
Si les pays européens devraient être parmi les principaux bénéficiaires, l’étude s’inquiète d’un possible désintérêt de la Chine pour les Etats-Unis à cause de leur politique hostile à Pékin et de la rivalité des deux pays sur la scène internationale.
L’hostilité manifestée part les officiels et les élus américains ainsi que par la population de voir les capitaux chinois racheter des entreprises américaines mais aussi la peur de voir celles-ci se délocaliser ensuite avec leurs machines en Chine pourraient également barrer la route à ces investissements.
Sans parler de la possibilité pour les Chinois de s’emparer des dernières technologies US.
De même, la crainte est grande de voir le gouvernement chinois posséder directement ces acquisitions puisque la délimitation entre le secteur privé et le secteur public en Chine est souvent peu claire.
Car, même si les banques américaines se battent pour attirer les investissements directs chinois sur le sol américain et si Washington affirme qu’ils sont les bienvenus, de grandes préventions demeurent.
Mais, un des obstacles à ces capitaux pourraient aussi venir d’infrastructures déficientes (d’autant que le réseau routier est en mauvais état, que Congrès n’a pas voté les dépenses nécessaires pour développer un réseau ferroviaire à grande vitesse, sans parler du réseau électrique qui nécessite une modernisation urgente).
Dernier problème pour les Etats-Unis: si la Chine ne pouvait investir sur le territoire américain, elle pourrait prendre des mesures de rétorsions vis-à-vis des entreprises américaines qui veulent investir sur le territoire chinois.
Alexandre Vatimbella
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