Lorsqu’ils se réuniront à la mi-avril en Chine, les cinq pays ne devraient pas parler des questions qui fâchent et se féliciteront de leur entente sur… pas grand-chose.
Ce sera le premier sommet du Brics, depuis que les fondateurs du club du Bric, Brésil, Russie, Inde, Chine, ont décidé d’accueillir en leur sein l’Afrique du Sud (South Africa en anglais d’où le S).
Mais cette rencontre au plus haut niveau sur le territoire chinois des cinq grands pays émergents ne devraient pas déboucher sur du concret tellement ceux-ci ont des intérêts de plus en plus divergents, au fur et à mesure de leurs développements économiques respectifs et de leurs montées en puissance sur la scène mondiale.
Il en sera ainsi du problème du taux de change, les quatre partenaires de la Chine souffrant de la sous-évaluation du yuan (en particulier le Brésil). Mais Pékin a déjà averti que cette question ne sera pas au menu des discussions.
Pour autant, le gouvernement chinois fait mine de croire que les pays du Brics sont bien une force unie qui compte dans la mondialisation. Selon un de ses représentants, ils ont «des préoccupations ou des positions similaires sur des questions importantes telles que l'économie mondiale, la finance internationale et le développement.
Et d’espérer, dans un vœu pieux «que toutes les parties pourront renforcer leur coordination et leur coopération mutuelle sur la réforme du système monétaire international, sur les fluctuations des prix des matières premières, sur les changements climatiques et sur le développement durable». Un bel exercice de langue de bois…
Alexandre Vatimbella
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