Selon le premier ministre chinois, une économie plus transparente, concurrentielle et juste est le but du nouveau plan. La tâche est immense…
La très forte croissance qu’a connue la Chine ces dernières années a été rude pour une partie importante de la population mais également pour le tissu industriel et le monde rural.
En quête d’un fort rééquilibrage, le gouvernement chinois s’est donné comme priorité des priorités, le changement du mode de développement économique. Vaste tâche qu’il ne sera pas aisé d’atteindre.
Selon Wen Jiabao, derrière de ce terme, c’est un bouleversement culturel qu’il faut mettre en place.
Ainsi, selon l’agence officielle Xinhua qui relate les propos du premier ministre chinois, cela comprend «la transformation des entreprises d'Etat en entreprises cotées en bourse, la formulation des critères d'accès à un marché ouvert et transparent, et des politiques de soutien aux investissements non-gouvernementaux».
Le gouvernement veut, en outre, réformer «le système de distribution des revenus, le système de la sécurité sociale et la gestion de l'enregistrement des ménages, afin d'assurer et améliorer le bien-être de la population»
Sans oublier le monde rural avec «l'amélioration des politiques et des mesures afin de maintenir le système de contrat pour la gestion des terres rurales pour une longue période et d'établir un mécanisme de compensation pour la protection des terres agricoles».
Tout le problème vient de ce que le système politique et économique de la Chine n’est pas adapté à ce changement drastique. Le manque de liberté politique et économique couplé avec la corruption et l’enrichissement sans limite d’une caste ont engendré un système où la puissance des entreprises d’Etat - souvent supportées totalement par les gouvernement des régions au mépris de la transparence et de la concurrence -, la difficulté de plus en plus grande pour les entreprises étrangères d’accéder au marché chinois, l’inégalité de plus en plus grande des revenus et la marginalisation des paysans n’est pas une déviation de celui-ci mais bien son produit naturel.
Dès lors, il faudra plus que des injonctions pour réussir la mue indispensable de l’économie chinoise. La preuve? Malgré la volonté ferme de Pékin, la croissance et l’inflation n’ont pas faiblie…
Alexandre Vatimbella
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