La Russie devrait connaître une hausse confortable de son PIB mais doit mettre en œuvre des réformes urgentes, estime l’organisme financier international.
La Banque mondiale a revu à la baisse la croissance russe, de 4,5% à 4,4% (le FMI, lui, table toujours sur 4,5%). Selon l’organisme financier international, les cours élevés des matières premières énergétiques seront, comme d’habitude, le premier moteur de la hausse du PIB du pays mais estime que la consommation intérieure devrait en être le second.
Pour autant, les experts de la Banque mondiale mettent en garde la Russie contre toute «autosatisfaction» et l’encouragent vivement dans son «défi» de «poursuivre les réformes».
Une incitation pour le président Dmitri Medvedev qui est un réformateur convaincu de l’économie russe et qui n’arrête pas de fustiger les lenteurs et les pesanteurs de l’appareil productif et son manque d’innovation.
Il est également un chaud partisan d’une vraie économie de marché et non d’un système hybride où l’Etat contrôle de fait une grande partie des entreprises, système mis en place par Vladimir Poutine, ex-président et actuel premier ministre et qui pouvait avoir du sens il y a quelques années dans un pays en pleine restructuration et où la corruption était endémique (celle-ci étant malgré tout, toujours très présente).
D’ailleurs la Banque centrale lui adresse un satisfecit en déclarant que, «le plan du gouvernement de privatiser des parts minoritaires dans certaines entreprises stratégiques et de vendre des actifs non stratégiques ailleurs est l'une des réformes les plus importantes de ces dernières années».
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org