Les Chinois ont accueilli le ministre des Affaires étrangères brésilien avec des éloges sur la coopération entre les deux pays. Il faut dire que le rapprochement américano-brésilien les inquiète fortement.
«Ami sincère» et «partenaire stratégique», «approfondir la confiance mutuelle» et «faciliter les échanges et les coopérations bilatérales», «promouvoir le partenariat stratégique» et «éloge du développement de la coopération sino-brésilienne», l’agence de presse officielle chinoise Xinhua n’a pas lésiné sur les superlatifs pour présenter une simple rencontre entre la Premier ministre de la Chine, Wen Jiabao, et le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Antonio Patriota.
Et les autorités chinoises n’ont pas, non plus, ménagé leurs efforts pour qualifier la bonne entente entre les deux pays membres du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Il faut dire que la Chine a une grande crainte, que son «ami» brésilien se rapproche des Etats-Unis qui lui font les yeux doux et se détache petit à petit d’un club des grands pays émergents où les divergences commencent à supplanter les convergences.
Pour l’instant, dans les déclarations en tout cas, il n’en est pas question. Et Antonio Patriota n’a pas manqué, lui aussi de rendre hommage à cette amitié entre les deux pays.
Pour autant Pékin scrute avec inquiétude la prochaine visite de Barack Obama au Brésil et toutes les convergences qui se dessinent entre les deux grands pays d’Amérique depuis l’arrivée de Dilma Rousseff à la présidence de la république brésilienne.
Des convergences qui se feraient certainement au détriment de la Chine qui redoute plus que tout son isolement sur la scène internationale pour ne pas apparaître comme le seul grand méchant loup de la mondialisation.
Alexandre Vatimbella
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