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mercredi 2 mars 2011

INDE-SOCIAL. L’Inde s’inquiète des effets négatifs de sa croissance sur son développement


Le taux de croissance de l’économie indienne se rapproche de celui de la Chine. Mais, pour les plus pauvres, soit la majorité de la population, cela ne se traduit pas forcément par un progrès. D’où la volonté du gouvernement d’augmenter fortement les dépenses sociales.
Pour certains économistes indiens, la croissance de l’Inde est en trompe l’œil car l’essentiel de celle-ci bénéficie aux plus riches et à une partie de la classe moyenne des grandes villes. Mais, dès que l’on sort des grandes agglomérations, la pauvreté est bien présente, trop présente. Ainsi, le développement de l’Inde serait encore à des années lumières, selon eux, des paillettes de la richesse ostentatoire des milliardaires indiens, des Ambani, Tata et autres Mittal.
De même, ils estiment que les taux de croissance sont quelque peu surestimés par rapport à la réalité.
Toujours est-il que cette dernière semble leur donner raison. Car, en 2010 la hausse du PIB a été très forte et elle devrait l’être encore plus en 2011. Pour autant, les chiffres demeurent accablants. Les pauvres et les enfants ne mangeant par à leur faim continuent à être très nombreux. Et la hausse des prix qui accompagne toute croissance de l’économie indienne les touche particulièrement, notamment avec l’explosion des prix des denrées alimentaires de base.
Pour y faire face, le gouvernement à majorité du Parti du Congrès, dont l’idéologie de base est socialiste (même s’il est aujourd’hui du centre-gauche) a décidé, sous la pression de la population et de commentaires négatifs sur son action, de mettre l’accent, dans le prochain budget pour l’exercice 2011-2012, sur le social.
Ainsi, les dépenses consacrées à ce secteur vont augmenter de 17% selon le projet transmis ces jours derniers au Parlement. Et le secteur de la santé devrait voir ses crédits en hausse de 20%. De même, un projet de loi sur la sécurité alimentaire devrait être voté au cours de la session parlementaire.
Alexandre Vatimbella
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