Les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine, la Fed, devant une commission du Congrès, montrent que les relations entre les Etats-Unis et la Chine vont demeurer tendues malgré le dernier voyage officiel de Hu Jintao à Washington et les discours apaisants du Président chinois et de Barack Obama. Ainsi, Ben Bernanke a, de nouveau, accusé la Chine de manipulation de sa monnaie et lui a conseillé de se concentrer sur sa demande intérieure en lieu et place de ses exportations. La Chine a, bien entendu, accusé une fin de non-recevoir à ces propos. Reste qu’aucune avancée notable n’a eu lieu dans les différends entre les deux pays. Même si le gouvernement américain a évité d’envenimer les choses en inscrivant la Chine sur la liste des pays qui manipulent leur monnaie, il est en train de bâtir de nouvelles alliances afin de contrer l’Empire du Milieu. La tentative la plus notable est celle qui est en cours entre les Etats-Unis et le Brésil dont nous avons déjà parlé. Et tout cela rend très nerveux Pékin…
Moubarak est parti, le peuple d’Egypte est en liesse et le monde arabe se met à rêver de démocratie. Même si les menaces de reprise en main ou d’appropriation du pouvoir par des mouvances extrémistes et religieuses existent. Mais c’est aussi sur le plan économique que la situation ne va pas être facile à gérer. Car il va falloir que l’activité reprenne. Plus difficile, il va falloir effacer l’ardoise qui a augmenté au fur et à mesure du blocage du pays. Et, encore plus difficile, il va falloir sortir le pays de la grave crise économique qu’il traversait et qui est une des raisons de la révolte du peuple égyptien qui, non seulement, ne trouve pas de travail, notamment les jeunes, mais a du mal à se nourrir correctement. Il est donc urgent pour le pays de mettre en place un plan de développement et une lutte sans merci contre la corruption. Car une Egypte nouvelle qui se paupériserait serait un fruit mûr pour tous ceux qui ne voient pas d’un bon œil une vraie démocratie s’installer dans le pays.
Star de l’année 2010, les bourses des pays émergents sont en retrait en ce début d’année et laissent la vedette aux bourses des pays avancés. Alors que les places financières européennes et américaines sont à la hausse, celles de la Chine, de l’Inde, du Brésil et dans une moindre mesure celle de la Russie jouent au yoyo avec une orientation, tout de même, à la baisse. Pour certains analystes, cette situation devrait perdurer tout au long de l’année. Il faut dire que les hausses de taux d’intérêt sur fond d’inflation refroidissent actuellement les investisseurs qui craignent un ralentissement de la croissance chez les émergents alors que les nouvelles économiques en provenance des Etats-Unis sont plus optimistes que prévues avec un PIB qui devrait croître plus que prévu.
Alexandre Vatimbella
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