Selon une étude publiée par la revue médicale Lancet, les Indiens riches sont en plus mauvaise santé et les pauvres n’ont pas les moyens de se soigner.
L’étude publiée par la revue britannique The Lancet sur le système de santé de l’Inde dresse un tableau assez pessimiste de celui-ci. Non seulement les Indiens les plus riches ont adopté des habitudes alimentaires et d’hygiène qui les rendent plus sensibles aux maladies chroniques ainsi qu’à l’obésité et aux affections qui lui sont associées, comme le diabète, ce qui pourrait réduire leur espérance de vie, mais les Indiens les plus pauvres ne sont pas capables de payer pour les soins dont ils ont besoin et, quand c’est le cas, c’est pour s’appauvrir encore plus.
L’étude explique que, d’un côté, «la situation socio-économique en rapide amélioration de l'Inde est associée à une réduction de l'activité physique et à une augmentation des taux d'obésité et de diabètes». De l’autre, trente-neuf millions de personnes s’appauvrissent chaque année après avoir payer leurs frais de santé. Ainsi, un Indien prend en charge plus de 70% de ceux-ci.
Il faut dire que l’Inde ne consacre que 1,1% de son PIB aux dépenses de santé. Pour que la situation s’améliore nettement, les auteurs de l’étude estime que ce pourcentage devrait passer à 6% d’ici à 2020.
Louis-Jean de Hesselin
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