Intempéries et mauvaises récoltes pèsent sur les prix des aliments dans le monde sur fond d’une augmentation de la précarité.
Ce ne sont pas encore les émeutes de la fin que l’on a connue en 2007 et 2008. Pour autant, de nombreux mécontentements et manifestations commencent à voir le jour dans les pays en développement et émergents suite aux hausses importantes des prix alimentaires. Ces hausses viennent des intempéries et des mauvaises récoltes sur fond de croissance de la population mondiale dont une grande partie vit dans la précarité. Ainsi, l'indice des prix alimentaires mondiaux de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a atteint un niveau record en décembre 2010.
Cette tension sur les prix est particulièrement forte en Inde. Le pays est toujours à la merci de problèmes d’approvisionnement et de distribution de nourriture aux plus pauvres. Alors que les moussons semblaient annoncer une année calme dans le secteur alimentaire, les conditions atmosphériques mauvaises ont fait exploser le budget alimentaire des familles. Et le spectre d’une forte inflation est de nouveau à l’ordre du jour avec une nouvelle intervention de la Banque de réserve indienne qui devrait relever bientôt ses taux d’intérêt.
A noter que la Banque mondiale, par la voix de son président, Robert Zoellick, espère que les Etats éviteront de mettre en place des mesures protectionnistes: «la réponse à la volatilité des prix alimentaires ne réside pas dans la mise en accusation ou dans le blocage des marchés, mais dans leur meilleure utilisation».
Alexandre Vatimbella
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