91% de la jeunesse chinoise, 87% de la jeunesse indienne, 81% de la jeunesse brésilienne, 71% de la jeunesse américaine et de la jeunesse russe, 65% de la jeunesse européenne (mais seulement 52% de la jeunesse française) pensent que la mondialisation est une opportunité selon une enquête de TNS Opinion pour la Fondation pour l’innovation politique, «2011, la jeunesse du monde», conduite dans 25 pays auprès de 32.700 jeunes de 16 à 29 ans.
En outre, 58 % des jeunes interrogés dans le monde estiment que la Chine va jouer un rôle beaucoup plus important dans l’avenir. 36% sont dans le même cas vis-à-vis de l’Union européenne, 31% de l’Inde, 29% des Etats-Unis, 28% de la Russie et 20% du Brésil.
Tout cela n’est guère surprenant mais confirme les tendances lourdes dans chaque pays que ce soit au niveau de la perception de la jeunesse du monde mais de la population en règle générale. Et, comme d’habitude, les jeunes sont plus ouverts sur le monde que leurs aînés.
La Chine et les Etats-Unis sont condamnés à travailler ensemble. Même si les deux pays ont des intérêts divergents, il est primordial pour eux de s’entendre. Leur dépendance économique de l’un vis-à-vis de l’autre rend impossible, actuellement, une coupure de leurs liens. Et la rencontre entre Barack Obama et Hu Jintao cette semaine à Washington, lors de la première visite officielle de ce dernier aux Etats-Unis, a permis à chacun des deux grandes puissances de rappeler ses propres positions mais aussi d’affirmer vouloir travailler avec l’autre et comprendre ses priorités. Pour autant, ce sera dans les actes et non dans les paroles que l’on verra si les Américains et les Chinois sont capables de réellement travailler ensemble et non de s’affronter. Une capacité scrutée avec intérêt et appréhension par les autres pays tant celle-ci façonnera d’une manière ou d’une autre la mondialisation et l’ordre mondial dans les années à venir.
Il y a une chose qu’adorent faire les économistes, prévoir le monde dans vingt, trente, quarante voire cent ans. Pour beaucoup, aucune peur du ridicule car ils ne devraient pas être là quand tombera le couperet de la réalité sur leurs fantasmes plus ou moins vrai... Ces experts nous diront qu’ils ne font qu’extrapoler des tendances lourdes sans y inclure, évidemment, l’élément aléatoire principal qui pourrait remettre en cause tout ce travail divinatoire: la vie!
Donc, selon une étude récente du cabinet américaine de conseil et d’expertise PriceWaterhouseCoopers, l’économie de la Chine dépassera celle des Etats-Unis en 2032 (et même en 2017 si l’on prend come indicateur le PIB à parité de pouvoir d’achat). Puis, en 2050, les économies des sept principaux pays émergents, baptisé ici «E7» (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie, Turquie selon le cabinet) devraient dépasser celles du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) en 2020 et être supérieur de deux-tiers à celles-ci en 2050.
Mais les experts de PriceWaterhouse Coopers se veulent encore plus précis. Ainsi, en matière de PIB, l'Inde dépasserait le Japon en 2028, la Turquie, le Canada en 2035, la Russie, l'Allemagne en 2042 et le Mexique la France en 2046.
En outre, en 2050, la richesse d’un chinois représenterait 45% de celle d'un Américain en 2050 contre 14% en 2009, celle d'un Indien 28% contre 7% et celle d’un Russe, 42% à 74%. On à hâte d’être en 2050 pour faire le bilan!
Alexandre Vatimbella
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