La controverse sur ces matières premières indispensables aux entreprises technologiques produites à 95% par les Chinois est loin d’être terminée.
En décidant de réduire, en 2011, de 11,4% l’exportation des dix-sept terres rares dont elle détient 95% de la production mondiale et, dans le même temps, de créer un organisme chargé de gérer les achats des étrangers, la Chine a, de nouveau, généré une forte inquiétude et un fort mécontentement dans les pays avancés dont les entreprises technologiques ont absolument besoin de celles-ci pour leurs produits.
Selon Pékin, cette baisse de la production (seules 14.446 tonnes seront produites l’année prochaine) entre dans une politique de long terme qui est, à la fois, de ne pas dilapider ses réserves de terres rares et de limiter la pollution importante qui est la conséquence de leur extraction. Le gouvernement ajoute même que beaucoup de pays ont de fortes réserves de ces matières premières et qu’ils doivent rouvrir leurs exploitations afin de partager les inconvénients de leur production. C’est le cas, notamment, des Etats-Unis et de l’Australie.
Cependant, la remise en état des installations prendra du temps. Pour autant, Washington a autorisé la reprise de l’extraction de terres rares sur le territoire des Etats-Unis. L’Europe va en faire de même et va faire un inventaire de ses réserves. En attendant, les pays occidentaux critiquent ce qu’ils estiment être une entrave au commerce mondial et des mesures protectionnistes cachées (les entreprises chinoises n’étant pas concernées par des quotas).
Alexandre Vatimbella
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