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lundi 20 décembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-COMMERCE. Où sont les gros contrats de Nicolas Sarkozy?


Il est allé en Inde, au Brésil, en Chine et en Russie, il a reçu les dirigeants de ces pays. A chaque fois, il a annoncé des gros contrats dont beaucoup ne se sont jamais concrétisé ou ne le sont pas encore…
La France a du mal avec son commerce extérieur. Et elle encore plus de mal à commercer avec les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), les quatre grands émergents qui ont pourtant des besoins énormes et où la France possède une image positive. Mais celle-ci ne semble guère avoir d’effet sur la vente de nos produits qui ne représentent guère plus de 6% de nos exportations.
Du coup, Nicolas Sarkozy, à l’instar de nombreux dirigeants de la planète, s’est transformé en VRP de luxe depuis son élection en 2007. Néanmoins, un des gros problèmes qu’il rencontre dans ce rôle vient de ce que les contrats qu’il annonce à chacune de ses rencontres avec ses homologues du Bric sont, pour beaucoup, pas encore concrétisés et ne le seront sans doute jamais. Certains ne sont ainsi que des protocoles d’accord (sans aucune finalisation autre que de discuter comme avec le Kazakhstan et son oléoduc) tandis que d’autres sont de simples accords de principe n’engageant évidemment aucune des parties, surtout l’acheteuse…
Sa dernière visite en Inde a été un modèle du genre. Seize milliards d’euros de commandes ont été annoncés par le président de la république française alors que même pas la moitié de cette somme concerne de vrais signatures et encore certaines d’entre elles sont antérieures à sa visite. Dans le lot, il faut mettre aussi la vente des avions Rafale au Brésil qui a de fortes chances de ne jamais voir le jour (comme ce fut le cas avec la Lybie et les Emirats Arabes Unies, entre autres). Même chose vis-à-vis de vente de matériel militaire vers la Russie (même si la vente de navires Mistral a encore des chances de se réaliser). Sans oublier que lorsque la France vend des Airbus à l’Inde et surtout à la Chine, il s’agit en réalité de la vente d’avions d’une entreprise européenne à capitaux français mais aussi allemands, britanniques et espagnols, donc loin de remplir uniquement des caisses nationales.
Alexandre Vatimbella
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