Les ventes de «la voiture la moins chère du monde» s’effondre faute de clients mais aussi parce que le véhicule connaît des problèmes techniques.
Tata motors voulait révolutionner le monde de l’automobile en vendant «la voiture la moins chère du monde». Baptisée la Nano, le constructeur indien l’a lancée en grande pompe en novembre 2009 après de nombreux reports pour des problèmes politiques mais aussi techniques. Conçue d’abord pour le marché indien où la voiture demeure un luxe inabordable pour beaucoup mais aussi pour les pays en voie de développement ainsi que, dans une version améliorée, pour les pays avancés, Tata voyait grand.
La firme indienne comptait vendre entre 250.000 et 500.000 exemplaires par an. Or, au cours de sa première année de commercialisation seuls 71.300 exemplaires ont trouvé preneur. Et en novembre, seuls 509 exemplaires ont été vendus soit un baisse de 85% des ventes en un an…
En cause, la solvabilité de beaucoup des acheteurs potentiels qui ne peuvent trouver un crédit suffisant pour l’acquérir, des problèmes industriels sur les chaînes de montage mais aussi des problèmes de fiabilité technique qui ont écorné son image, notamment des départs intempestifs de feu sur plusieurs modèles.
S’il est trop tôt pour affirmer que la Nano est un échec, Tata va devoir réagir vite afin de relancer son modèle d’autant que les concurrents ne manquent pas sur ce segment que lorgnent tous les constructeurs automobiles de la planète.
Louis-Jean de Hesselin
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