Washington et Bruxelles souhaitent que la Chine, l’Inde et quelques autres pays à fort taux de croissance et à monnaies sous-évaluées fassent un geste.
L’Administration Obama vient encore de demander aux grands pays émergents d’agir afin de réévaluer leurs monnaies. Lael Brainard, sous-secrétaire au Trésor a ainsi déclaré que «quand les grandes économies avec des taux de change sous-évalués agissent pour empêcher leurs monnaies respectives de s'apprécier, cela impose un ajustement d'un poids injuste aux autres pays qui ont un régime de taux de change plus souple. Résoudre ce problème exigera une approche de coopération, car les économies émergentes prises individuellement auront moins de chances de bouger si elles n'ont pas l'assurance que leurs voisins feront de même. Nous allons rechercher davantage de progrès de la part des grandes économies émergentes pour se diriger vers des taux de change déterminés par les marchés».
Cette déclaration fait écho au communiqué de l’Union européenne d’il y a quelques jours qui «souligne la nécessité d'éviter toutes les formes de protectionnisme et d'éviter d'engager des mouvements de taux de change visant à gagner des avantages compétitifs à court terme». Jean-Caude Junker, président de l’Eurogroupe avait ajouté que «les taux change ne doivent pas se caractériser par une volatilité excessive et qu'ils doivent refléter les données économiques fondamentales»
De son côté, d’Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires monétaires déclarait, lors d’une visite en Russie après avoir félicité Moscou d’avoir décidé d’assouplir le flottement de sa monnaie, que «les pays ayant une monnaie sous-évaluée devraient prendre des mesures pour introduire de la flexibilité dans les taux de change de leur monnaie».
Cette stratégie commune des pays avancés devrait être une des principales questions débattues lors du sommet de Séoul (Corée du Sud) du G20 des 11 et 12 novembre prochains.
Alexandre Vatimbella
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