Pékin tente de prendre des mesures drastiques pour lutter contre l’inflation des produits agricoles qui est de plus de 10% sur l’année.
L’inflation est devenue la priorité numéro de la Chine après que son taux se soit monté à 4,4% sur un an au mois d’octobre. On connaît le problème, une relance économique massive et réussie mais avec un afflux de liquidités dû à l’abondance de crédits délivrés par les banques encouragé par les autorités politiques, notamment dans les gouvernements locaux, qui a nourri la hausse des prix.
Cependant, l’inflation qui inquiète le plus les responsables du Parti communiste est celle des denrées alimentaires car celle-ci, plus que les autres, menace la sacro-sainte stabilité sociale. Et, ici, le taux de la hausse est de 10,1% sur un an avec même des envolées à 60% pour certains produits.
En début de semaine, Pékin a annoncé une série de mesures. Il s’agit, d’abord, de relancer la production agricole, de stabiliser l'approvisionnement des produits agricoles et des engrais, «tout en réduisant le coût de ces produits et en assurant l'approvisionnement en charbon, en énergie, en pétrole et en gaz». En outre, les autorités locales doivent «redoubler d'efforts en matière de plantation de légumes, tout en stabilisant la production des légumes d'hiver et en renforçant la gestion de la production des céréales et de l'huile alimentaire, pour prévenir les pénuries».
D’autres mesures, comme la suppression des frais de péages pour les camions transportant des denrées agricoles ou la réduction des prix de l’énergie pour les producteurs d’engrais chimique ont également été prises. De même qu’un contrôle des prix temporaire sur des produits sensibles.
Alexandre Vatimbella
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