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mardi 30 novembre 2010

BRESIL-FINANCE. Le nombre des crédits en augmentation


La consommation intérieure tire les crédits à la hausse, alimentant la croissance et l’inflation.
«Les opérations de crédit dans le système financier conservent un niveau de performance en ligne avec le dynamisme de l'activité économique, intensifié par l'accroissement saisonnier dû aux ventes de fin d'année et aux tendances positives des revenus et de l'emploi». Ce communiqué de la Banque centrale du Brésil indique une hausse des prêts bancaires au cours du mois d’octobre.
Cette augmentation du crédit soutien fortement la consommation intérieure et la croissance du PIB qui devrait atteindre, en 2010, les 8% selon le gouvernement et 7,5% selon la Banque centrale de réserve et l’OCDE. Mais l’inflation, elle aussi, devrait être élevée, entre 4,5% pour le gouvernement et 5% selon la Banque centrale de réserve.
Louis-Jean de Hesselin
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lundi 29 novembre 2010

RUSSIE-ECONOMIE. Le gouvernement russe déplore une sortie de crise plus lente que dans les autres pays du Bric


Alors que les taux de croissance de la Chine, de l’Inde mais aussi du Brésil atteignent des sommets, celui de la Russie est nettement plus modeste.
L’économie russe n’a pas eu de «rebond dynamique» après la crise de 2009, a déclaré le vice-premier ministre Sergueï Ivanov. C’est une des raisons, selon lui, pour lesquelles la Russie connaît une croissance nettement inférieure à celle des autres pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine). «Il est évident qu'on suit un scénario de sortie de crise plus lent pour l'économie russe. Au moins, si on compare la Russie avec les trois autres pays de la zone Bric», a-t-il encore ajouté. Pour autant, il a estimé que «des signes de relance économiques» sont là. Rappelons que la croissance de la Russie devrait être 3,7% en 2010, 4,2% en 2011 et 4,5% en 2012 selon les dernières prévisions de l’OCDE.
Jean-Louis Pommery
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samedi 27 novembre 2010

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Pollution, Inflation, énergie, commerce, corruption


Lundi 29 novembre, s’ouvre à Cancun (Mexique), le sommet sur le climat. L’affrontement entre pays émergents et pays avancés devrait à nouveau être à l’ordre du jour avec, un face à face Etats-Unis-Chine comme à Copenhague l’année dernière. Les positions semblent bien irréconciliables pour l’instant puisque les grands pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil estiment que leur pollution est en quelque sorte plus légitime que celle des pays avancés car ils ont un retard de développement économique à rattraper. Evidemment, cette thèse n’est absolument pas partagée par les pays avancés. D’autant plus que les Etats-Unis, après les élections de mi-mandat, n’auront certainement pas envie de s’engager dans un quelconque processus, l’Administration Obama étant incapable de demander au Congrès, avec une Chambre des représentants largement républicaine, de ratifier un accord vu comme une entrave à une reprise économique que l’on espère encore, à Washington, voir décoller l’année prochaine malgré les prévisions peu optimistes.
La semaine écoulée a vu une autre tension revenir sur le devant de la scène avec les tirs d’artillerie de la Corée du Nord sur la Corée du Sud. Comme prévu, tous les pays du monde ont condamnée cette attaque meurtrière qui n’a aucune raison sauf… la Chine. Au-delà du fait que les Chinois sont des alliés indéfectibles des Nord-coréens, Pékin n’est pas prêt à lâcher un de deux seuls alliés qu’elle a dans la région (avec la Birmanie) depuis que les autres pays de la zone Asie-Pacifique se sont rapprochés des Etats-Unis inquiets de la montée en puissance économique et militaire de la Chine et de ses nombreuses sautes d’humeur vis-à-vis du Japon, de Taïwan, de l’Inde et d’autres.
Toujours en Chine, la préoccupation intérieure actuelle est l’inflation des produits alimentaires qui a atteint plus de 10% sur un an et qui fait craindre au pouvoir communiste des troubles sociaux. Pour essayer d’éviter cet engrenage, il a donc demandé que tout soit fait pour garantir les approvisionnements alimentaires à des prix raisonnables.
D’autres nouvelles venues de Chine montrent que le pays est toujours sur une voie de développement spécifique. Ainsi, l’urbanisation des régions centrales du pays est en train de faire émerger de nombreuses grandes villes dortoirs où de nouveaux paysans déracinés ou migrants viennent chercher du travail garantissant des bas coûts de production pendant encore plusieurs années même si des délocalisations spécifiques vers le Cambodge ou le Vietnam, par exemple, ont déjà eu lieu.
On se rappelle que Google a décidé de faire profil bas en Chine. Du coup, son concurrent Baidu a conforté sa première place dans les moteurs de recherche avec plus de 70% de parts de marché. Mais ce qui est nouveau – et inquiétant pour le peu de liberté des citoyens – c’est la décision des autorités de créer des moteurs de recherche eux-mêmes. C’est le cas des moteurs de recherche du Quotidien du Peuple et de Xinhua, l’agence de presse officielle.
En Inde, l’actualité est dominée par l’énorme affaire de corruption qui a permis au ministre des Télécommunications (qui a été obligé de démissionner depuis) de vendre à des sociétés «amies» de son parti, membre de la coalition au pouvoir à New Dehli, les nouvelles licences de téléphone mobiles. On estime à plusieurs milliards de dollars le manque à gagner pour le gouvernement dans cette affaire. La corruption, un mal endémique en Inde mais aussi dans tous les grands pays émergents.
Toujours en Inde, des menaces pèsent sur le microcrédit qui permet aux plus pauvres d’obtenir des prêts que leur refuse le système bancaire afin de pouvoir monter de projets. Une vague de suicides chez les paysans qui avaient emprunté auprès de certaines sociétés aux pratiques de recouvrement musclées a jeté une ombre sur leur fonctionnement. Elles pourraient, en outre, se trouver face à une crise de liquidités, les banques qui leur avance leurs fonds estimant, en effet, qu’elles n’ont pas une réelle d’utilité puisqu’il existe déjà des associations agréées qui font le lien entre ceux qui ont besoin d’argent et les banques.
Au Brésil, la police a donné l’assaut à une favela où un gang de trafiquants de drogue semait la terreur. L’intervention a été digne d’une attaque militaire avec commandos et blindés. Derrière ce fait divers, la volonté des autorités de faire le ménage est en relation avec les grands événements sportifs que le Brésil va organiser au cours de la prochaine décennie (Coupe du monde de football et Jeux Olympiques) qui sont aussi importants en terme d’image du nouveau dragon d’Amérique du Sud qu’en terme économique. Et cet «ancien» Brésil gangréné par la pègre et la corruption n’a plus sa place dans le XXI° siècle qui devrait faire du pays un des moteurs de la croissance mondiale.

Alexandre Vatimbella
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vendredi 26 novembre 2010

CHINE-INFLATION. Le gouvernement chinois très inquiet de la hausse des prix alimentaires


Pékin tente de prendre des mesures drastiques pour lutter contre l’inflation des produits agricoles qui est de plus de 10% sur l’année.
L’inflation est devenue la priorité numéro de la Chine après que son taux se soit monté à 4,4% sur un an au mois d’octobre. On connaît le problème, une relance économique massive et réussie mais avec un afflux de liquidités dû à l’abondance de crédits délivrés par les banques encouragé par les autorités politiques, notamment dans les gouvernements locaux, qui a nourri la hausse des prix.
Cependant, l’inflation qui inquiète le plus les responsables du Parti communiste est celle des denrées alimentaires car celle-ci, plus que les autres, menace la sacro-sainte stabilité sociale. Et, ici, le taux de la hausse est de 10,1% sur un an avec même des envolées à 60% pour certains produits.
En début de semaine, Pékin a annoncé une série de mesures. Il s’agit, d’abord, de relancer la production agricole, de stabiliser l'approvisionnement des produits agricoles et des engrais, «tout en réduisant le coût de ces produits et en assurant l'approvisionnement en charbon, en énergie, en pétrole et en gaz». En outre, les autorités locales doivent «redoubler d'efforts en matière de plantation de légumes, tout en stabilisant la production des légumes d'hiver et en renforçant la gestion de la production des céréales et de l'huile alimentaire, pour prévenir les pénuries».
D’autres mesures, comme la suppression des frais de péages pour les camions transportant des denrées agricoles ou la réduction des prix de l’énergie pour les producteurs d’engrais chimique ont également été prises. De même qu’un contrôle des prix temporaire sur des produits sensibles.
Alexandre Vatimbella
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jeudi 25 novembre 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-COMMERCE. OMC: l’Union européenne donne son feu vert à l’adhésion russe


Il ne restait plus que les Européens pour lever les derniers obstacles à l’entrée de la Russie dans l’Organisation mondiale du Commerce. C’est chose faite dorénavant.
«Il n'y a désormais plus aucun obstacle à l'adhésion à l'OMC» de la Russie, a déclaré son vice-premier ministre, Igor Chouvalov, en charge du dossier. Ainsi, après l’accord avec les Etats-Unis, le soutien de la Chine et de l’Inde, la conclusion positive des négociations avec l’Union européenne fait que «la Russie n'a maintenant plus de problèmes avec les autres pays» pour prendre sa place dans l’Organisation mondiale du commerce, a ajouté Igor Chouvalov. Pour autant, la Russie et l’Europe, dans un communiqué commun, ont rappelé les «questions restantes à résoudre au niveau multilatéral dans des domaines tels que le commerce agricole, les réglementations techniques, y compris les règles sanitaires et phytosanitaires, et le régime d'investissement dans le secteur automobile».
Jean-Louis Pommery
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mercredi 24 novembre 2010

CHINE-RUSSIE-ECONOMIE. La Russie et la Chine veulent renforcer leurs liens économiques et énergétiques


La rencontre entre les deux premiers ministres chinois et russe se déroule sur fond de coopérations nucléaire, pétrolière et gazière renforcées.
Vladimir Poutine et Wen Jiabao peuvent célébrer le développement des relations bilatérales entre leurs deux pays. Les premiers ministres russe et chinois qui se rencontrent à Saint-Pétersbourg ont, en effet, de quoi être satisfaits globalement de leur coopération actuelle. Comme l’estime Vladimir Poutine, cité par l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, «Pour le moment, les deux économies bénéficient de précieuses opportunités de développement et la coopération entre la Russie et la Chine permet donc un développement rapide de leurs économies».
Alors que la Chine s’est dite totalement solidaire de la Russie pour son entrée dans l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qui pourrait avoir lieu avant la fin de l’année, Pékin et Moscou se sont félicités de leur coopération énergétique par la voix de leurs vice-Premiers ministres respectifs Wang Qishan et Igor Sechin. Une coopération gagnante-gagnante tant les Russes ont besoin de vendre leur quasi-seule richesse à l’exportation et tant les Chinois ont besoin de sécuriser leur approvisionnement en la matière.
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

mardi 23 novembre 2010

CHINE-ENERGIE. La consommation de charbon va augmenter dans les cinq ans à venir


Selon les professionnels du secteur, l’urbanisation et l’industrialisation vont accroître la demande en la matière jusqu’en 2015.
Ce n’est pas demain la veille que la Chine va abandonner le charbon pour des énergies plus propres. C’est même plutôt le contraire selon les projections de l’Association chinoise de l’industrie du Charbon. Ainsi, la consommation devrait atteindre 3,8 milliards de tonne en 2015, soit 800 millions de tonnes supplémentaires par rapport à 2009. Les raisons principales de cette augmentation viennent du besoin grandissant du pays en énergie pour son développement économique et son urbanisation. A noter qu’en 2009, le charbon représentait 68,7% de la consommation énergétique de la Chine.
Nicolo Morfino
© 2010 LesNouveauxMondes.org

lundi 22 novembre 2010

CHINE-CONSOMMATION. Succès du plan de remplacement d’appareils électroménagers


Pour stimuler la consommation et réduire la facture énergétique, les autorités chinoises avaient décidé de subventionner l’achat d’électroménager.
L’année dernière, en pleine crise économique mondiale, les autorités chinoises avaient décidé de subventionner l’achat d’appareils électroménagers par les consommateurs. Il s’agissait également, avec l’acquisition de produits de nouvelles générations de faire baisser la facture énergétique. Et, selon les chiffres publiés récemment, ce plan de soutien qui consistait à offrir une réduction de 10% sur l’achat de tout nouvel appareil dans cinq catégories (téléviseur, ordinateur, machine à laver, réfrigérateur, climatiseur) a été un succès avec près de 27 millions d’unités vendues pour un montant de près de 15 milliards de dollars. Quant au chiffre de la baisse de la consommation d’électricité, il est plus difficile à établir.
Alexis Levé
© 2010 LesNouveauxMondes.org

samedi 20 novembre 2010

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Croissance, inflation et coopération


Après un sommet du G20 décevant, l’actualité de la mondialisation s’est déplacée du terrain de la coopération (en panne) pourtant prônée par chacun et supportée par tous les organismes internationaux, du FMI à l’OCDE à celui de la croissance inflationniste dans les pays émergents et à la croissance molle au risque déflationniste dans les pays avancés.
Ainsi, selon l’OCDE, la croissance mondiale va faiblir en 2011 dans tous les pays du monde mais sera particulièrement faible dans les pays avancés, comme ceux de la zone euro ou les Etats-Unis. Cependant, elle demeurera élevée dans les grands pays émergents dont la peur est dorénavant que l’inflation déstabilise leurs économies et ne mange leur croissance. L’Inde et la Russie sont depuis longtemps dans cette problématique mais la Chine et le Brésil les ont rejointes. Les gouvernements des pays du Bric ont pris des mesures pour limiter les liquidités notamment par un resserrement du crédit.
La décision de la Réserve fédérale américaine d’injecter quelques 600 milliards de dollars dans l’économie américaine afin de soutenir l’activité et d’éviter la déflation continue de provoquer des remous notamment par la baisse du dollar que cette mesure a induite et qui va rendre les produits «made in usa» plus attractifs. Ben Bernanke s’est défendu de toute volonté de déstabiliser l’économie mondiale mais il a rappelé que les Etats-Unis ne pouvaient demeurer sans réaction face à l’atonie de la croissance américaine mais aussi face à des pays comme la Chine qui manipulent leurs monnaies et engrangent des excédents commerciaux importants.
La zone euro connaît de nouveau des turbulences avec les risques d’insolvabilité de l’Irlande dans les semaines à venir, sans oublier que la Grèce ne semble pas sortie d’affaire et que le Portugal pourrait être le prochain sur la liste. Pour autant, plus personne ne pense que l’euro va disparaître car ceci serait encore plus grave pour les pays qui l’ont adopté que la crise actuelle.
Si le prix du pétrole a encore baissé, en revanche, le prix du coton, lui, continue de monter. Du coup, les vêtements pourraient bien connaître une hausse de leurs prix comme l’ont indiqué les plus grandes chaînes mondiales.
A noter que les bourses chinoises ont joué au yoyo, les investisseurs craignant de nouvelles mesures afin d’éviter la spéculation et réguler le marché immobilier.
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

vendredi 19 novembre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. La croissance mondiale devrait baisser en 2011 selon l’OCDE


Les dernières prévisions de l’organisation économique internationale montrent une activité en repli l’année prochaine avec un mieux en 2012.
L’OCDE (Organisation de coopération et développement économique) vient de publier ses prévisions réactualisées pour les trois années 2010-2012. Selon ses experts, la croissance mondiale devrait se monter, cette année, à 4,6%, à 4,2% l’année prochaine et 4,6% dans deux ans.
Si la croissance devrait demeurer molle dans les pays riches, elle demeurera soutenue dans les grands pays émergents même si ceux-ci connaîtront un ralentissement en 2011 avant de repartir à la hausse en 2012.
Par ailleurs, l’OCDE appelle l’ensemble des pays de la planète à une coopération pour garantir une croissance mondiale, notamment au sein du G20: «une action coordonnée de politiques macroéconomiques, de taux de change et de mesures structurelles offrirait de meilleurs résultats en termes de croissance plus forte, d'un assainissement budgétaire plus vigoureux et de plus faibles déséquilibres extérieurs».
Alexis Levé
© 2010 LesNouveauxMondes.org

Croissance 2010-2012

2010
2011
2012
Monde
4,6%
4,2%
4,6%
Etats-Unis
2,7%
2,2%
3,1%
Zone euro
1,7%
1,7%
2%
Chine
10,5%
9,7%
9,7%
Inde
9,1%
8,2%
8,5%
Brésil
7,5%
4,3%
5%
Russie
3,7%
4,2%
4,5%
Source : OCDE 2010

jeudi 18 novembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-INFLATION. L’inflation, préoccupation majeure des pays du Bric


Forte croissance = risque d’inflation élevée. Cette équation se révèle encore une fois exacte dans les grands pays émergents où les gouvernements son inquiets d’un dérapage des prix plus important encore.
Comme l’a révélée Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, «le Premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré que le Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement central, était en train d'élaborer des mesures pour contenir l'augmentation brutale des prix des produits de première nécessité qui concernent les intérêts immédiats de la population chinoise». Pékin est en effet inquiet du dérapage des prix (+4,4% en octobre en glissement annuel), notamment alimentaires, de ces derniers mois alors que la croissance explosait à nouveau.
Mais cette inquiétude touche tous les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ainsi, au Brésil, l’inflation devrait atteindre 5% cette année. En Russie, suite à la sécheresse mais aussi structurellement, elle devrait être de 7%. C’est bien sûr en Inde que les autorités sont les plus préoccupées puisque l’inflation est consubstantielle de la croissance. Et après avoir atteint plus de 10% ces derniers mois, elle devrait être de plus de 8% en 2010.
Du coup, tous ces pays ont décidé de prendre des mesures pour garantir les prix des produits de première nécessité (au premier chef desquels, bien sûr, ceux des aliments) et pour limiter que de trop grandes liquidités submergent leurs économies. Mais la tâche s’annonce ardue car, au-delà même des capitaux qui viennent naturellement s’investir dans des pays qui ont des croissances fortes, les gouvernements des Bric ont joué la relance économique par l’introduction de fortes liquidités comme cela a été le cas en Chine et il leur est difficile actuellement d’inverser totalement le processus même en relevant à périodes répétées leurs taux de crédit ou les réserves obligatoires de leurs banques commerciales.
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

mercredi 17 novembre 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-EUROPE-ENERGIE. Vladimir Poutine inquiet de la libéralisation possible du marché du gaz européen


La Commission européenne a récemment recommandé une ouverture de ce secteur crucial pour les exportations et la croissance russe.
En proposant de libéraliser le transport du gaz et à permettre à de nouveaux opérateurs de se faire une place sur ce marché, la Commission européenne a déclenché les critiques de la Russie. Par la bouche de son Premier ministre, Vladimir Poutine, celle-ci a réagi en estimant que si «les propositions de la Commission européenne visant à libéraliser le transport du gaz sont bien intentionnées», néanmoins cela serait dommageable pour «les grands acteurs tels que Gazprom et certaines sociétés européennes» car le risque est grand qu’elles ne puissent à l’avenir «développer de nouveaux projets d'infrastructure gazière» avec, pour conséquence, un arrêt du développement des infrastructures. Il a également affirmé que cette libéralisation pourrait induire, à terme, une hausse des prix pour le consommateur.
Jean-Louis Pommery
© 2010 LesNouveauxMondes.org

mardi 16 novembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-ECONOMIE. La Chine, la Russie et l’Inde veulent renforcer leur coopération


Les trois pays membres du groupe du Bric ont rappelé leur volonté de travailler ensemble et de faire du G20 le principal forum de coopération international.
Les trois ministres des Affaires étrangères de Chine, d’Inde et de Russie qui se sont réunis dans le centre de la Chine, à Wuhan, après le sommet du G20 et du sommet de l’APEC regroupant vingt-et-un pays de la zone Asie-Pacifique, ont réaffirmé la volonté de leurs gouvernements respectifs d’étendre leur coopération notamment en matière économique et financière. En outre, ils ont déclaré que le G20 était, pour eux, le lieu principal de coopération économique et financière mondial.
La Chine et l’Inde ont également apporté leur soutien à l’adhésion de la Russie au sein de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), adhésion qui pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.
Rappelons que les trois pays font partie du groupe du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) - qui pourrait s’étendre bientôt à l’Afrique du Sud. Néanmoins, leurs intérêts ne sont pas toujours identiques, loin de là, et leurs divergences demeurent fortes, ni la Russie, ni l’Inde ne voyant, par ailleurs, d’un bon œil la volonté hégémonique que manifeste la Chine depuis le début de 2010.
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

INDE-INFLATION. L’Inde ne parvient pas à faire baisser drastiquement son inflation


Même si le gouvernement espère toujours maîtriser la hausse des prix à l’horizon de mars 2011, les chiffres sont là et ils ne sont pas bons.
Ce n’est plus une inflation à deux chiffres, mais le taux de 8,6% sur un an du mois d’octobre n’est pas une bonne nouvelle pour l’Inde qui se débat depuis toujours dans un cercle vicieux qui fait que chaque fois que la croissance est forte, les prix dérapent. Et c’est généralement les prix des produits de première nécessité, comme ceux des aliments, qui augmentent le plus.
Pour autant, les autorités de New Dehli espèrent pouvoir ramener le taux d’inflation annuel à 5,5% en mars prochain, à la fin de l’année budgétaire. Ce qui motive leur optimisme en la matière est la bonne récolte prévue après une mousson abondante.
Louis-Jean de Hesselin
© 2010 LesNouveauxMondes.org

lundi 15 novembre 2010

EDITORIAL-MONDIALISATION. G2: Pas besoin d’être amis pour gouverner le monde


D’un côté, les Etats-Unis, pays démocratique, première puissance mondiale en réparation. De l’autre, la Chine, pays autoritaire, deuxième puissance mondiale en pleine forme. Au milieu, le monde qui regarde ces deux grandes puissances s’affronter tout en étant obligées de s’entendre, attendant de savoir à quoi va ressembler l’ordre mondial dans lequel il va évoluer. Voilà, en un raccourci, ce qu’est la mondialisation aujourd’hui.
Car, le G2 est bien une réalité dans le sens où rien ne peut réellement se faire sans un aval tacite des Etats-Unis et de la Chine. Ce n’est certes pas une gouvernance mondiale explicite au sens où les deux pays ne son pas des alliés au sein d’un gouvernement uni. Ils ne poursuivent pas non plus un but général commun même si leurs destins semblent lier pour l’instant. C’est d’ailleurs cette destinée commune qui fait que ce duo pèse sur toute décision mondiale. Une sorte de gouvernance mondiale implicite, une gouvernance mondiale par défaut.
Ni la Chine, ni les Etats-Unis n’ont intérêt à un monde déstabilisé, ni à déstabiliser les sphères d’influence de chacun des deux pays à l’inverse de ce qui passait pendant la guerre froide soviéto-américaine. Et ils ont les mêmes ennemis, le terrorisme mondial qui frappe sans discernement leurs ressortissants. De ce point de vue le G2 est plutôt une force positive.
Bien sûr, les tensions ne manquent pas et elles vont se développer dans les années qui viennent que ce soit, par exemple en matière de zones d’influences politiques et économiques respectives ou de course aux matières premières de plus en plus rares. Néanmoins, on peut supposer que les Etats-Unis et la Chine essaieront d’abord de s’entendre ensemble pour se partager le gâteau avant d’en proposer les miettes aux autres. Ni l’Europe désunie, ni l’Inde, ni le Brésil, ni la Russie ne peuvent contrebalancer, chacun de leur côté, les deux grandes puissances et le G20 a montré ses limites quand la situation n’a pas d’urgence.
Après avoir nié l’existence d’un quelconque G2, les dirigeants chinois et américains ont fait de plus en plus référence à une concertation commune pour régler leurs problèmes qui sont souvent identiques aux problèmes du monde. Récemment, au sommet de Séoul, Barack Obama n’a pas dit autre chose à Hu Jintao même si la chaleur relationnelle ne semble pas être au rendez-vous. Mais on n’a pas besoin d’être amis pour gouverner le monde, juste de s’arranger pour faire prévaloir ensemble ses intérêts.
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

samedi 13 novembre 2010

RUSSIE-ECONOMIE. Ralentissement de la croissance russe sur fond de sécheresse et d’instabilité du prix de l’énergie


Le pays connaîtra une hausse de son PIB moins élevée que prévue au début de l’année selon le gouvernement.
La Russie a décidé de revoir à la baisse sa croissance pour 2010 et prévoit désormais une hausse de son PIB de 4% contre 5% ou plus précédemment. De son côté, la Banque mondiale avait revu également à la baisse la croissance russe à 4,2% pour cette année il y a quelques semaines.
Le contexte mondial incertain dans lequel une nouvelle crise économique ne peut être écartée, des prix fluctuants des matières premières énergétiques (principales exportations du pays) et les conséquences de la sécheresse catastrophique qui a touché pendant plusieurs mois le pays expliquent en grande partie une croissance plus faible que prévue.
Jean-Louis Pommery
© 2010 LesNouveauxMondes.org

vendredi 12 novembre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. G20: Le sommet de Séoul est un échec


Bien sûr, il n’y avait pas beaucoup d’attentes. Reste que la rencontre en Corée du Sud a accouché de bonnes résolutions qui n’engagent que ceux qui le veulent bien…

Si le G20 est le nouveau gouvernement mondial, force est de constater que celui-ci n’est pas très efficace et est paralysé par les intérêts de chacun. Et l’on ne voit guère qu’une autre grave crise économique pour que de réelles décisions soient prises par ce groupe des vingt pays les plus importants représentant 95% du PIB mondial.

On savait que la rencontre de Séoul (Corée du Sud) n’allait guère être spectaculaire et productive. D’un côté, les Etats-Unis, las d’attendre des réévaluations des pays à forte croissance (Chine, Inde en tête) et des engagements des grands pays exportateurs à rééquilibrer leur balance commerciale (Chine, Allemagne en tête), ont décidé d’injecter quelques 600 milliards de dollars dans leur économie. Ce qui aura pour effet secondaire d’affaiblir le dollar er de rendre les produits américains plus compétitifs sur le marché mondial. Une décision qui a provoqué un tollé et qui a permis à la Chine, à son grand soulagement, de ne pas être le seul méchant petit canard avec son refus de procéder à un réajustement de sa monnaie. Du coup, la «guerre des monnaies» que certains jugeaient improbable pourrait se généraliser dans les mois à venir.

Le résultat de ce G20 est une simple déclaration de bonnes intentions qui n’engage que les gouvernements qui le veulent bien et qui, s’ils y allaient sans les autres, seraient les dindons de la farce, c’est-à-dire personne! Ce qui ne veut pas dire que la réunion n’a servi à rien. Elle a montré, d’une part, que les égoïsmes nationaux ne sont pas prêts de faire place à une concertation mondiale même en période de troubles économiques et que donc chaque pays va devoir prendre des mesures de son côté pour demeurer compétitif (et que les pays européens feraient bien de réactiver l’Union européenne pour s’en sortir mieux). D’autre part, elle a prouvé que l’on peut néanmoins y parler des vrais problèmes même si aucune décision ne sort de ces discussions. C’est maigre mais c’est déjà ça…

Alexandre Vatimbella

© 2010 LesNouveauxMondes.org

CHINE-BOURSE. Records de baisse sur les places financières chinoises


Anticipant un relèvement des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, les bourses de Shanghai, Shenzhen et Hong Kong ont connu des baises spectaculaires.

L’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 5,16% aujourd’hui (sa perte la plus forte depuis quatorze mois), l’indice component de la Bourse de Shenzhen, lui, a connu un repli de 7% et l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a reculé de 1,93%. Ces fortes baisses sont dues, selon les analystes, aux prochaines mesures que les autorités financières chinoises vont prendre pour lutter contre l’inflation et la spéculation immobilière. Ainsi, l’on doit s’attendre à un relèvement des taux d’intérêt et à une limitation des investissements étrangers dans le secteur immobilier. D’autres mesures similaires pourraient être prises dans un avenir proche si les menaces inflationnistes persistent, ce qui devrait amener les marchés boursiers chinois à connaître de nouveaux soubresauts.

Alexis Levé

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jeudi 11 novembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-TOURISME. Les pays du Bric, avenir du tourisme mondial


Selon les professionnels du secteur, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine sont en train de devenir des leaders dans le tourisme.

Grâce à leurs croissances fortes et à l’émergence de leurs classes moyennes avides de voyages, les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) deviennent des pays leaders dans le domaine du tourisme selon une enquête publiée par les organisateurs du salon du tourisme de Londres, le World Travel Market. Ainsi, selon les auteurs de celle-ci, «Les marchés traditionnels de l'Amérique du Nord et de l'Europe ont atteint leur maturité alors que le potentiel de croissance se situe dans la zone BRIC, ainsi que dans les Emirats arabes unis et en Arabie saoudite».

Deux grands pays émergents semblent mieux tirer leur épingle du jeu, l’Inde et la Chine. Cette dernière fait des efforts gigantesques pour créer des villes touristiques avec des infrastructures de plus en plus luxueuses en espérant attirer les riches touristes. A noter que la Russie a récemment décidé de mettre en place un plan très ambitieux afin de développer son offre en direction des touristes étrangers.

Nicolo Morfino

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mercredi 10 novembre 2010

BRESIL-ECONOMIE. 2010: Croissance entre 7,5% et 8%, inflation entre 4,5% et 5%


Selon les prévisions officielles, la progression du PIB sera la plus forte depuis huit ans.

L’économie brésilienne se porte bien alors que se termine les deux mandats consécutifs du président Luiz Inacio Lula da Silva. Selon les projections officielles, la croissance en 2010 devrait s’élever entre 7,5% et 8%. Si tel était le cas, ce serait la plus forte du PIB depuis huit ans. Elle serait beaucoup plus forte que celle connue avant la crise de 2008-2009 (+5,7% en 2007 et +5,1% en 2008) qui avait fait reculé la PIB de 0,2% en 2009.

Dans le même temps, l’inflation devrait osciller en 4,5% (selon le gouvernement) et 5% (selon la banque centrale de réserve).

Si les fondamentaux économiques du Brésil semblent solides, la très forte valeur de la monnaie locale, le real, fait néanmoins peser des menaces sur les exportations qui se renchérissent de plus en plus et les importations qui deviennent de plus en plus attractives pour les consommateurs brésiliens. Ainsi, la balance commerciale du pays était-elle dorénavant déficitaire avec les Etats-Unis.

Une situation dénoncée sans cesse par Brasilia qui aura l’occasion de se plaindre à nouveau aux principaux intéressés lors du G20 de Séoul le 11 et 12 novembre, la Chine et les Etats-Unis.

La solidité du real a également l’inconvénient de faire entrer en masse des capitaux à la recherche d’un profit record en peu de temps même si le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour empêcher leur venue, comme une taxe sur les profits pour les investissements étrangers à cour terme.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 9 novembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine et les Etats-Unis préparent leur affrontement au G20


Alors que les Américains veulent imposer une réévaluation du yuan, les Chinois critiquent sévèrement les mesures de relance prises par la Fed américaine.

Le secrétaire au Trésor américain, Tim Geithner, a beau expliqué que la Chine était d’accord avec les Etats-Unis pour rééquilibrer le G20 afin que les pays émergents réajustent leurs monnaies par rapport à leur croissance et à leur poids croissant dans l’économie mondiale, le gouvernement chinois ne semble pas être réellement sur la même longueur d’onde. Surtout, il vient de se déclarer très inquiet par les récentes mesures prises par la Fed, la banque de réserve américaine, d’injecter six cents milliards de dollars dans l’économie américaine pour la doper et créer les conditions d’une croissance plus forte ce qui pourrait produire un déséquilibre monétaire au profit des Etats-Unis en rendant sa monnaie plus faible et donc plus compétitive de manière unilatérale. Une préoccupation d’ailleurs partagée par les autres pays du G20 qui y voient, en outre, une contradiction avec les déclarations de l’Administration Obama de résoudre ensemble les problèmes.

A deux jours du sommet du G20 de Séoul (Corée du Sud), les deux pays n’ont pas l’air d’accord sur grand-chose même si un clash n’aura sans doute pas lieu dans le cadre feutré de la réunion internationale. Il n’en reste pas moins vrai que l’affrontement entre les deux puissances en sera l’arrière-plan et, au-delà des communiqués lénifiants, leurs intérêts divergents vont certainement continuer à rythmer la mondialisation dans les mois qui viennent.

Alexandre Vatimbella

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lundi 8 novembre 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-FINANCE. Le poids des pays émergents mieux pris en compte au FMI


Le Fonds monétaire international a décidé d’accroître les quotas et les voix des émergents notamment ceux des pays du Bric.

Demandé depuis longtemps par les grands pays émergents, la réforme des quotas et des voix au sein du FMI (Fonds monétaire international) a été acté par le Conseil d’administration afin de mieux représenté la montée en puissance de certains d’entre eux, notamment ceux du club du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Ainsi, si le nombre de parts détenus par les Etats-Unis (qui gardent en outre leur droit de véto) et le Japon demeure identique, les pays européens en perdent au profit des émergents. Résultat, la Chine devient le numéro trois (+6 places), l’Inde numéro huit (+5 places), la Russie demeure numéro neuf et le Brésil est désormais numéro dix (+7 places). A noter aussi la progression du Mexique, numéro quatorze (+ 5 places).

Par ailleurs, les pays émergents auront deux sièges de plus au Conseil d’administration et les Etats riches ne représentent plus que 55,3 % des droits de vote, contre 60,6 % auparavant.

Jean-Louis Pommery

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samedi 6 novembre 2010

MONDIALISATION-INDE-ECONOMIE. Barack Obama en Inde pour des accords politiques et commerciaux


Le président américain est en Inde pour une visite officielle autant politique que commerciale. Et ce sont les Etats-Unis qui sont les principaux demandeurs sur fond de reprise économique difficile.

Le voyage asiatique de Barack Obama qui, pendant dix jours, visitera l’Inde ainsi que l’Indonésie, la Corée du Sud (notamment pour le sommet du G20 les 11 et 12 novembre) et le Japon aura comme finalité, tout autant, de rappeler que la présence américaine dans la région auprès de ses alliés demeurera forte malgré les efforts de la Chine pour l’en déloger que de vendre le «made in usa».

Car le président américain a revêtu des habits de VRP de luxe, accompagné par de nombreux chefs d’entreprises, afin de décrocher des marchés pour faire tourner la machine économique US et apporter des emplois aux travailleurs de son pays. Dès le premier jour de sa visite, il a ainsi annoncé pour dix milliards de dollars de contrats, ajoutant que cela permettrait de créer de nombreux emplois aux Etats-Unis.

Barack Obama a été on ne peut plus clair à ce sujet: «en regardant l'Inde aujourd'hui, les Etats-Unis voient une opportunité pour vendre leurs exportations dans l'un des marchés se développant le plus vite au monde. (…) Les accords d'aujourd'hui conduiront à plus de 50.000 emplois aux Etats-Unis, depuis des emplois dans la haute technologie en Californie jusqu'aux emplois industriels dans l'Ohio».

Le président américain a également demandé à nouveau au gouvernement indien d'assouplir ses barrières pour le commerce et l'investissement, une demande qui fait l’objet depuis des années d’une confrontation des deux pays devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce), l’Inde voulant l’ouverture des marchés occidentaux à ses produits tout en refusant d’ouvrir les siens au motif qu’elle est un pays en voie de développement et qu’elle se doit de protéger son économie et, en particulier, son agriculture.

Ce qui a certainement fait plus plaisir aux autorités indiennes a été l’annonce par Barack Obama d’une réforme de la législation afin de permettre l’exportation de produits américains de haute technologie vers l'Inde.

Cette connotation commerciale a néanmoins été critiquée par les Indiens qui sont plus concernés par le caractère politique de la visite alors que la Chine se fait de plus en plus présente sur la scène internationale au grand dam de l’Inde, que le Pakistan demeure un danger pour la paix dans la région, que la montée du terrorisme islamiste au Cachemire et en Afghanistan est vu par New Dehli comme une menace particulièrement forte.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 5 novembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Hu Jintao à Paris: gros contrats et accord sur le G20


La Chine va acheter pour 20 milliards de dollars à la France et l’appuiera lors de sa présidence du G20.

La morosité économique de la France a eu raison des velléités droits-de-l’homisme de Nicolas Sarkozy face aux violations répétées de la Chine dans ce domaine. Pour la visite d’Etat du président chinois, Hu Jintao, on ne parlera pas de sujets qui fâchent mais qu’économie et gouvernance mondiale. Et, dans ces deux domaines, la France sera récompensée pour bien se tenir, c’est-à-dire être dans la ligne que Pékin préconise à ses partenaires les plus faibles, «taisez-vous si vous voulez nous vendre des produits». On pourra arguer que le gouvernement français n’est pas le seul à se soumettre au diktat chinois, car on ne refuse pas la manne commerciale de la deuxième puissance économique mondiale et, surtout, du pays qui tire la croissance mondiale et qui possède des réserves de changes à faire pâlir la caverne d’Ali Baba même si, rappelons-le, le déséquilibre de la balance commerciale de la France (ainsi que de l’Europe) et la Chine est particulièrement important. De même, on ne s’affrontera guère sur le protectionnisme qui empêche de plus en plus les entreprises étrangères de travailler convenablement en Chine, ni même sur les subventions illégales du gouvernement chinois à ses entreprises exportatrices et encore moins du yuan sous-évalué.

Toujours est-il que Nicolas Sarkozy et Hu Jintao ont annoncé la signature de contrats pour vingt milliards de dollars même si certains des achats chinois ne sont pas de nouvelles commandes et que d’autres ne sont qu’au stade de la lettre d’intention (la vente d’une unité de transformation du charbon par Total pour un montant de deux à trois milliards de dollars). Le secteur le plus bénéficiaire sera, comme souvent, l’aéronautique avec un contrat de quatorze milliards de dollars pour Airbus, dont une partie des sommes reviendra à des entreprises européennes non-françaises. Vient ensuite le nucléaire avec un contrat de 3,5 milliards de dollars pour Areva. Sont également concernés, les assurances, les télécoms et les services aux collectivités. A noter que la France et la Chine ont indiqué vouloir doubler le commerce sino-français à l’horizon 2015 pour le porter à 80 milliards de dollars par an.

Par ailleurs, la Chine, a indiqué Nicolas Sarkozy a décidé de soutenir la France pendant sa présidence du G20 qui débute après le sommet de Séoul mi-novembre et son agenda. Le président de la république a ainsi affirmé «pouvoir compter sur l'appui de la Chine pour faire progresser trois grands chantiers essentiels: La réforme du système monétaire international, la question de la volatilité excessive des prix des matières première et la réforme de la gouvernance mondiale». Des thèmes assez vagues, il faut dire, pour emporter l’adhésion de n’importe qui…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 4 novembre 2010

CHINE-ECONOMIE. La Banque mondiale prédit une croissance chinoise de 10% en 2010 mais s’inquiète de son déséquilibre persistant


L’organisation financière internationale a révisé de 0,5% sa précédente estimation de la hausse du PIB cette année et encourage la Chine à développer sa consommation intérieure.

Pour la Banque mondiale, le taux de croissance de la Chine en 2010 devrait être de 10% contre 9,5% lors de sa précédente estimation. Et elle prévoit une croissance toujours forte quoique moindre en 2011, de l’ordre de 8,7%. Néanmoins, l’organisation financière internationale met en garde les autorités chinoises contres les déséquilibres persistants de cette croissance qui représentent «des risques majeurs à moyen terme, à la fois pour la Chine et l'économie mondiale». Pour ses experts, il est plus qu’urgent de développer fortement la consommation intérieure qui doit être le moteur de la croissance chinoise à la place des exportations.

Alexis Levé

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mercredi 3 novembre 2010

INDE-INFLATION. La Banque centrale indienne relève les taux d’intérêt, inquiète d’une inflation «supérieure à un niveau acceptable»


Le gouvernement avait un peu vite enterré l’inflation après les poussées du début de l’année et de l’été. Mais pas les autorités financières.

La conjonction croissance-inflation est une donnée bien connue de l’économie indienne. Une inflation qui se porte en premier lieu sur les denrées alimentaires rappelant que l’Inde est un pays où l’on souffre encore de la faim et dont on en meurt en grand nombre. Néanmoins, après des poussées inflationnistes fortes au cours des huit premiers mois de l’année, une accalmie avait eu lieu qui avait permis au gouvernement de New Dehli de se montrer confiant sur une meilleure maîtrise de la hausse des prix. En revanche, cet optimisme n’était pas partagé par la banque centrale, la RBI (Reserve bank of India) qui a décidé de relever une nouvelle fois ses taux d’intérêts pour tenter de limiter autant que possible une inflation «supérieure à un niveau acceptable», selon ses propres dires, alors que la machine économique indienne tourne à plein régime. Cependant, les autorités monétaires ont fait savoir qu’il n’était pas prévu de nouvelle augmentation des taux d’intérêt dans un futur proche, se montrant, pour une fois, optimiste sur la hausse des prix…

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 2 novembre 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-MONNAIE. Les Etats-Unis et l’Europe demandent aux grands pays émergents de laisser s’apprécier leurs monnaies


Washington et Bruxelles souhaitent que la Chine, l’Inde et quelques autres pays à fort taux de croissance et à monnaies sous-évaluées fassent un geste.

L’Administration Obama vient encore de demander aux grands pays émergents d’agir afin de réévaluer leurs monnaies. Lael Brainard, sous-secrétaire au Trésor a ainsi déclaré que «quand les grandes économies avec des taux de change sous-évalués agissent pour empêcher leurs monnaies respectives de s'apprécier, cela impose un ajustement d'un poids injuste aux autres pays qui ont un régime de taux de change plus souple. Résoudre ce problème exigera une approche de coopération, car les économies émergentes prises individuellement auront moins de chances de bouger si elles n'ont pas l'assurance que leurs voisins feront de même. Nous allons rechercher davantage de progrès de la part des grandes économies émergentes pour se diriger vers des taux de change déterminés par les marchés».

Cette déclaration fait écho au communiqué de l’Union européenne d’il y a quelques jours qui «souligne la nécessité d'éviter toutes les formes de protectionnisme et d'éviter d'engager des mouvements de taux de change visant à gagner des avantages compétitifs à court terme». Jean-Caude Junker, président de l’Eurogroupe avait ajouté que «les taux change ne doivent pas se caractériser par une volatilité excessive et qu'ils doivent refléter les données économiques fondamentales»

De son côté, d’Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires monétaires déclarait, lors d’une visite en Russie après avoir félicité Moscou d’avoir décidé d’assouplir le flottement de sa monnaie, que «les pays ayant une monnaie sous-évaluée devraient prendre des mesures pour introduire de la flexibilité dans les taux de change de leur monnaie».

Cette stratégie commune des pays avancés devrait être une des principales questions débattues lors du sommet de Séoul (Corée du Sud) du G20 des 11 et 12 novembre prochains.

Alexandre Vatimbella

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lundi 1 novembre 2010

MONDIALISATION-BRESIL-ECONOMIE. G20: Le Brésil et la France veulent coopérer étroitement


Une alliance franco-brésilienne se met en place afin de transformer la gouvernance mondiale selon les deux pays.

La France et le Brésil vont-ils devenir des alliés proches? En tout cas, les deux pays devraient collaborer étroitement lors de la présidence française du G20 qui débute après le sommet de Séoul de ce mois-ci. L’idée est de transformer la gouvernance mondiale notamment au sein des institutions comme le FMI (Fonds monétaire internationale), la Banque mondiale ou les Nations unies. Il est également d’adopter des positions communes sur un certain nombre de questions économiques importantes au niveau international comme celle des taux de change ou un commerce international plus régulé pour éviter certains pays de profiter d’avantages indus.

Louis-Jean de Hesselin

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