En novembre, Nicolas Sarkozy présidera la G20 et souhaite organiser une vaste négociation sur la volatilité des devises mondiales en impliquant les grands pays émergents.
Nicolas Sarkozy, le président français, avait indiqué au mois d’août dernier que le problème de l’instabilité des taux de change entre monnaies était une menace pour l’économie mondiale au moment où celle-ci sortait d’une crise majeure. Dans cette optique, il souhaitait une réévaluation du yuan comme l’ensemble des dirigeants européens et américains.
Néanmoins, pour ne pas prendre de front la Chine qui demeure jalouse de son indépendance et craintive quant aux conséquences économiques et sociales d’une appréciation de sa devise à l’intérieur de ses frontières, la France voudrait poser le problème du yuan dans le cadre d’une réflexion plus large sur la volatilité des taux de change au moment où l’euro connaît une nouvelle poussée face au dollar mais où la devise européenne demeure encore fragile face aux risques de défaillance de certains des pays membres de la zone euro comme l’Espagne ou le Portugal après le crise grecque.
En présidant le G20 à partir du mois de novembre prochain, le président de la république veut ainsi organiser une large négociation impliquant les pays riches et les pays émergents pour trouver une solution au niveau mondial sur une réforme du système monétaire international. Une entreprise difficile qui devrait se heurter aux réticences de la Chine et des Etats-Unis.
Alexandre Vatimbella
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