Alors que Pékin explique un peu partout que le pays doit protéger ses matières premières stratégiques, une déclaration du ministère de l’industrie se veut apaisante.
Le quasi-monopole de la Chine sur les terres rares qui sont indispensables pour les entreprises de hautes technologies dans le monde entier sera-t-il au cœur d’une grave crise internationale depuis que Pékin a décidé de rationner ses exportations? En tout cas, l’Europe, les Etats-Unis et le Japon ont déjà exprimé leurs inquiétudes à ce sujet en critiquant durement la position du gouvernement chinois qui indique, de son côté, qu’il veut simplement protéger les approvisionnements de ses propres entreprises. Personne n’est dupe de cette explication, la Chine considérant ses terres rares comme une sorte de pétrole qui lui permet de réguler à son avantage le marché mondial tout en faisant monter les prix.
Dans cette confrontation entre le principal producteur mondial (suite à l’abandon de la production dans les autres pays du monde du fait du coût plus élevé d’extraction), la Chine vient de tenter de calmer le jeu en déclarant, par la voie du ministère de l’industrie qu’elle n’utiliserait son quasi-monopole comme un outil de marchandage. Reste qu’il faudra plus que des mots pour rassurer la communauté internationale sur les intentions chinoises en la matière. Quoiqu’il en soit, de nombreux projets à travers le monde pour rouvrir des exploitations de terres rares sont en cours.
Alexandre Vatimbella
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