La sécheresse, la canicule et les feux de forêts ont induit une forte augmentation de certaines denrées agricoles mais le gouvernement ne prévoit pas, pour l’instant, d’instaurer un contrôle des prix.
Les estimations sur le coût de la sécheresse, de la canicule et des feux de forêts qui ont touché la Russie ces derniers mois varient de quelques centaines de millions d’euros à plus de trois cents! Une chose est sûre, en revanche, c’est que ces catastrophes naturelles vont freiner quelque peu la croissance du PIB et avoir comme conséquence une inflation plus diffcile à maîtriser avec une hausse des prix des denrées agricoles.
Même si le Premier ministre Vladimir Poutine insiste sur le fait que la Russie n’est pas en situation de pénurie, notamment sur le blé, et qu’aucune importation n’est prévue actuellement sur cette céréale, certains aliments, comme le sarasin, ont déjà fortement augmenté, de l’ordre de 60% selon certaines estimations. Pour autant, le gouvernement ne prévoit pas d’instaurer actuellement un contrôle des prix dans le secteur alimentaire.
Selon les propos mêmes de la ministre du Développement économique, Elvira Nabioullina, «Nous suivons bien sûr ce qui se passe avec les prix. Le rythme hebdomadaire de l'inflation a augmenté en août. C'est avant tout lié à la sécheresse». Mais, ajoute-t-elle, il est «inutile» de prendre des mesures pour limiter la hausse des prix.
Louis-Jean de Hesselin
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