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mardi 28 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-RUSSIE-ECONOMIE. La Russie et la Chine veulent renforcer leurs liens économiques sur fond d’inauguration d’un oléoduc commun


Hu Jintao et Dmitri Medvedev, les présidents chinois et russe se sont engagés à promouvoir leurs échanges économiques, notamment en matière d’énergie.

Même si la Russie voudrait bien être autre chose qu’un fournisseur de matières premières énergétiques, elle demeure pour l’instant une puissance en la matière ce qui intéresse avant tout ses partenaires commerciaux, en particulier la Chine. C’est d’ailleurs à l’occasion de l’inauguration d’un oléoduc commun aux deux pays que les deux présidents, Hu Jintao, le Chinois, et Dmitri Medvedev, le Russe, se sont rencontrés, le second effectuant un voyage officiel dans l’Empire du Milieu.

Si les projets de coopération énergétiques sont nombreux (vente de pétrole et de gaz, fourniture de centrales nucléaires par la Russie), les deux dirigeants ont voulu élargir l’horizon de leurs commerces bilatéraux.

«La Chine et la Russie vont maintenir la paix et la stabilité mondiales et promouvoir la reprise globale et le développement sain et stable de l'économie mondiale», a ainsi déclaré Hu Jintao lors d'une conférence de presse, ajoutant que «c'est la volonté inébranlable de la Chine de consolider et de renforcer son partenariat stratégique de coopération avec la Russie».

De son côté, Dmitri Medvedev a affirmé que «nous sommes contents de voir que le commerce bilatéral s'est presque rétabli de l'impact de la crise financière mondiale, avec un volume commercial qui devrait retrouver son niveau d'avant la crise, fin 2010».

Reste que l’intérêt chinois est, avant tout, de sécuriser ses approvisionnements en matières premières de toutes sortes en multipliant leurs provenances (Afrique, Russie, Amérique latine, Australie, Asie). De ce point de vue, la Russie est vu de Pékin comme un pays regorgeant de ces matières premières dont elle a besoin pour poursuivre sa croissance mais n’a pas grand-chose d’autre, pour l’instant, à lui acheter (à part de l’armement et du nucléaire, voire du blé) au grand dam de Moscou. Une Russie qui s’inquiète, en revanche et comme beaucoup, d’être inondée de produits chinois à bas prix mais aussi d’une présence de plus en plus forte de travailleurs chinois sur son territoire le long de la frontière commune aux deux pays même si certains dirigeants y voient la possibilité de trouver une main d’œuvre bon marché et, surtout, nombreuse dans un pays confronté à une chute très inquiétante de sa démographie.

Alexandre Vatimbella

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