Que ce soit le gouvernement central, la banque de réserve et les milieux économiques internationaux, les déclarations sur les risques financiers dus aux crédits accordés à tout va se font de plus en plus nombreuses.
Wen Jiabao en a fait un de ses combats principaux. Et le Premier ministre chinois vient d’être relayé par un rapport de la Banque populaire de Chine. L’institut financier central dénonce les créances douteuses qui se sont multipliées ces dernières années auprès des banques mais surtout des organismes créés par les gouvernements locaux afin de prêter de l’argent en particulier aux entreprises d’Etat incapables d’être concurrentielles mais néanmoins pourvoyeuses d’emplois et de revenus importants pour les cadres locaux du Parti communiste…
Un des gros problèmes de ces mauvaises créances détenues par les institutions financières, c’est que l’on ignore leur nombre et leur montant que certains estiment astronomique, en tout cas, assez important pour mettre en péril la croissance chinoise. L’encadrement plus strict du crédit voulu par les autorités centrales a du mal à se mettre en place, pas seulement à cause d’un mauvais vouloir des provinces mais parce que ces mêmes autorités centrales ne veulent pas casser le dynamisme de l’économie chinoise en fermant trop le robinet des prêts.
Alexandre Vatimbella
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