MONDIALISATION-CHINE-MATIERES PREMIERES. La Chine justifie à nouveau la limitation de ses exportations de terres rares

Accusé par les pays riches de mettre en place une pénurie organisée de ces composants indispensables aux entreprises de haute technologie, Pékin se défend en faisant valoir l’argument…écologique!

Si la Chine a décidé de limiter ses exportations de terres rares vers les Etats-Unis, l’Europe, le Japon et autres pays riches, ce n’est pas du tout pour peser sur le marché mondial de ces matières premières indispensables aux produits de haute technologie (dont les ordinateurs et les voitures hybrides) et dont la Chine monopolise pratiquement toute la production mondiale, comme l’affirment les partenaires commerciaux mais pour des raisons environnementales. Des raisons qui ne les convainquent absolument pas.

C’est en tout cas le nouvel argument utilisé par le gouvernement de Pékin pour expliquer sa décision qui est largement critiquée en dehors des frontières du pays. Une explication quelque peu différente de celle qui avait cours jusqu’à présent dans les déclarations des pouvoirs publics qui mettaient en avant les besoins de l’industrie chinoise et le fait de gérer une sorte de «pétrole chinois», c’est-à-dire des matières premières stratégiques.

Même si des terres rares sont exploitables dans beaucoup de pays du monde, la plupart ont aujourd’hui abandonné leur extraction lorsque la Chine a proposé de vendre les siennes à des prix défiant toute concurrence. Et il faudra un peu de temps avant que ces gisements soient à nouveau opérationnels malgré les décisions prises par les gouvernements et les entreprises occidentaux de diversifier au plus vite leurs fournitures de ces précieuses terres.

Alexandre Vatimbella

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CHINE-ECONOMIE. Croissance, restructuration et maîtrise de l’inflation au programme du gouvernement chinois

Un rapport du gouvernement donne les voies à suivre pour le développement économique du pays au second semestre 2010.

Selon un rapport présenté par Zhang Ping, le ministre de la Commission d’Etat pour le développement et la réforme, la feuille de route du gouvernement chinois pour le second semestre de cette année 2010 est de coordonner le maintien d’une croissance économique «stable et raisonnablement rapide» avec la restructuration de l’économie et le contrôle de l’inflation. Vaste programme dans une économie mondialisée qui montre actuellement ses fragilités et avec une Chine inquiète de ses déséquilibres structurels, de ses problèmes climatiques et environnementaux ainsi que dans la sécurisation de ses besoins énergétiques. Comme l’explique l’agence de presse officielle, Xinhua, «La conjoncture interne reste incertaine avec des défis tels que les graves catastrophes naturelles, la lourde pression de la préservation énergétique, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et les polluants, ainsi que la tendance inflationniste».

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Les Etats-Unis ne sont pas inquiets de la présence chinoise en Amérique latine

Washington sont favorables aux investissements de la Chine sur le continent latino-américain selon l’Administration Obama.

Un responsable de l’Administration Obama en visite actuellement à Pékin, le Secrétaire d’Etat adjoint chargé de l’Amérique latine, a indiqué que les Etats-Unis n’étaient pas inquiets de la hausse des échanges commerciaux entre la Chine et les pays du continent latino-américain, ni de celle des investissements chinois dans cette région qui est traditionnellement considérée comme sa chasse-gardée. Au contraire, selon Arturo Valenzuela, la présence chinoise permet le développement économique de ces pays et de leurs populations, ce qui est également la volonté des Etats-Unis.

Ces dernières années, la Chine est de plus en plus présente en Amérique latine où elle cherche des débouchés pour ses produits à bas prix mais aussi pour se fournir en matières premières indispensables à son développement. Des tournées de responsables chinois se sont multipliées, notamment celles des plus hautes autorités de l’Etat. Certains aux Etats-Unis se sont inquiétés de cette présence d’autant qu’elle s’appuie sur les régimes hostiles à Washington, comme ceux de Chavez au Venezuela ou de Morales en Bolivie ainsi que sur une entente avec le Brésil de Lula da Silva. A l’appui de leurs inquiétudes, le fait que les échanges commerciaux entre la Chine et l’Amérique latine ont été multipliés par dix depuis l’an 2000.

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION-INDE-COMMERCE. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Inde pourrait reprendre

Les autorités américaines sont exaspérées par les blocages administratifs mis en place par le gouvernement indien pour empêcher ses exportations agricoles.

L’Inde et les Etats-Unis s’affrontent régulièrement dans l’enceinte de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Les Américains reprochent aux Indiens leurs mesures protectionnistes en particulier en matière agricole. Une affirmation que ne rejette pas les Indiens qui expliquent qu’ils sont obligés de protéger leur agriculture afin de pouvoir nourrir leur population convenablement. De plus, ils souhaitent que cette spécificité soit reconnue à leur pays mais aussi à de nombreux pays en développement mais que cela n’empêche pas les pays développés d’ouvrir, eux, leur marché aux produits en provenance de ces pays.

Cette bataille commerciale, où les Etats-Unis sont les porte-paroles des pays riches et l’Inde le leader des pays émergents et des pays pauvres, pourrait être prochainement relancée après les déclarations de Washington sur les blocages administratifs intentionnels de New Dehli sur les exportations de produits laitiers américains. Ainsi, le gouvernement américain pourrait porter plainte contre l’Inde auprès de l’OMC et envisager des mesures de rétorsions.

Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-ECONOMIE. «Le marché de la corruption représente 50% du PIB»

Une association d’avocats vient de publier un rapport sans équivoque et qui conforte toutes les données recueillies par d’autres organismes en les amplifiant sur l’ampleur des prévarications des fonctionnaires en Russie.

La Russie est un des pays les plus corrompus au monde. Toutes les études vont dans ce sens que ce soit celles d’organisations internationales comme Transparency international (qui classe le pays en 146° position sur 180 en matière de transparence dans les affaires) ou russes comme Rusadvocat qui vient de publier une étude sans aucune équivoque.

Ainsi, selon l’association d’avocats, «le marché de la corruption représente 50% du PIB», une estimation extrêmement élevée mais qui ne surprend guère les Russes et les premiers d’entre eux, Dmitri Medvedev, le président, et Vladimir Poutine, son premier ministre… Rappelons que ce dernier a demandé que les chantiers de la reconstruction des villages détruits par les feux de forêt qui sévissent actuellement en Russie suite à la sécheresse et la canicule soient filmés 24 heures sur 24 afin d’éviter que les fonds publics débloqués ne soient détournés et que les nouvelles maisons ne voient jamais le jour. Il a même affirmé que les images seraient retransmises en direct sans interruption à son domicile!

Louis-Jean de Hesselin

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CHINE-IMMOBILIER. Le gouvernement chinois promet de continuer à réguler le marché immobilier

Le vice-Premier ministre chinois veut un développement sain du secteur alors que les prix continuent à augmenter fortement mais moins vite.

La spéculation immobilière demeure une des principales préoccupations de la Chine qui entend éviter la formation d’une bulle spéculative mais aussi donner la possibilité à la population de se loger à des conditions financières acceptables. Tel est le message qu’a voulu faire passer Li Keqiang, le vice-Premier ministre. Il a ainsi expliqué que le gouvernement allait continuer à réguler le marché immobilier et à proposer des logements à des prix abordables afin de permettre un «développement sain» du secteur. Reste que les prix des logements ont encore augmenté de 10,3% en juillet sur an ce qui est néanmoins une baisse par rapport au mois précédent où ceux-ci s’étaient envolés de 11,4%.

Alexis Levé

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MONDIALISATION-CHINE-RUSSIE-COMMERCE. Selon Pékin, le commerce russo-chinois se porte bien

Les échanges bilatéraux entre la Russie et la Chine ont augmenté de près de 50% au cours des 7 premiers mois de l’année d’après les statistiques chinoises.

Le ministère chinois du commerce vient de publier les chiffres sur les échanges bilatéraux entre le Russie et la Chine pour les sept premiers mois de 2010. Selon ces statistiques, le commerce russo-chinois s’est monté à 30,7 milliards de dollars soit une hausse de 49,6% en base annuelle. De leurs côtés, les investissements directs (IDE) chinois en Russie ont bondi de 58,5% au cours du premier semestre alors que les russes en Chine ont progressé de 18,3%.

Au niveau des produits échangés, ceux-ci sont, pour une part importante, issus des secteurs mécanique et électronique. Néanmoins, les échanges de produits liés à l’énergie (pétrole, charbon, électricité, économies d’énergie) ont progressé. A noter que la vente de produits russes de haute technologie a progressé fortement au cours de cette période (+174%).

Jean-Louis Pommery

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MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Le gouvernement chinois souhaite un rôle international accru pour le yuan

Alors que les polémiques sur la sous-évaluation de sa monnaie continuent, la Chine a pris une nouvelle mesure pour la promouvoir sur la scène mondiale.

La Banque populaire de Chine (la banque centrale du pays) a décidé de permettre aux détenteurs étrangers de yuan (essentiellement des Etats) de pouvoir transférer leurs réserves dans cette monnaie vers le marché interbancaire chinois. Du coup, cette masse monétaire permettra d’accroître l’utilisation de la devise chinoise comme monnaie dans les échanges commerciaux internationaux.

Cette nouvelle mesure des autorités chinoises vis-à-vis du yuan pour le promouvoir sur la scène internationale – après son utilisation dans des transactions entre la Chine et plusieurs de ses partenaires commerciaux – montre la volonté de celles-ci d’en faire une monnaie de référence mondiale dans les années à venir à côté du dollar et de l’euro. Et ce, alors même que son cours n’est pas déterminé par le marché et que les polémiques sont toujours aussi fortes quant à sa sous-évaluation qui permet au pays de vendre toujours à bas prix ses produits à l’exportation.

Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-INFLATION. Le spectre de l’inflation ressurgit en Russie sur fond de canicule et de sécheresse

2010 devait être pour le gouvernement russe l’année de la maîtrise de l’inflation. Mais les conditions atmosphériques pourraient contrarier ses plans.

La canicule et la sécheresse historiques qui sévissent en Russie pourraient bien avoir pour conséquence une forte inflation au moment même où Moscou pensait bien pouvoir enfin maîtriser la hausse des prix et la ramener dans une fourchette plus acceptable de 6% à 7% en 2010 (contre 9% en 2009 et 14% en 2008). S’il est encore trop tôt pour apprécier réellement l’impact de cette catastrophe naturelle, les experts s’inquiètent de le montée des prix dans l’agriculture alors même que les mauvaises récoltes ne devraient pas avoir de conséquences sur l’approvisionnement de la population russe selon les autorités qui ont réaffirmé que les réserves étaient suffisantes pour les besoins domestiques du pays (un embargo à l’exportation ayant été décrétée sur le blé russe par Vladimir Poutine, le Premier ministre).

Louis-Jean de Hesselin

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INDE-INFLATION. Baisse de l’inflation sur fond de ralentissement économique mondial

Bonne nouvelle pour le gouvernement indien, la hausse des prix s’est ralentie au mois de juillet.

C’est une légère amélioration mais une amélioration tout de même. L’inflation est repassée sous la barre psychologique des 10% en juillet en Inde à 9,9%. C’est évidemment une bonne nouvelle pour le gouvernement qui tente de juguler cette hausse des prix depuis la reprise économique mondiale et indienne. Pour autant, les raisons structurelles de cette inflation existent toujours et le «bon» chiffre de juillet n’est peut-être que la conséquence du ralentissement de l’économie mondiale et non des mesures prises pour limiter la masse monétaire en circulation. Les prochains mois montreront si l’action des pouvoirs publics est responsable de cette baisse ou non.

Jean-Louis Pommery

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CHINE-ECONOMIE. La Chine devrait devenir la seconde économie mondiale à la fin de l’année

Pour la première fois, au cours du deuxième trimestre 2010, le PIB de la Chine a dépassé celui du Japon qui demeure toutefois plus important sur le premier semestre.

A la fin 2010, la Chine devrait devenir la deuxième économie mondiale devant le Japon si l’on en croit les projections et les résultats du deuxième trimestre de l’année. Ainsi, pour la première fois, le PIB chinois a devancé le PIB japonais qui demeure néanmoins devant sur la totalité du premier semestre. Mais la faible différence entre les deux PIB jouera en faveur de la Chine dont la croissance est bien plus élevée que celle du Japon.

Une fois deuxième économie mondiale, la Chine poursuivra, sauf accidents (qui sont néanmoins dans le domaine du possible vu les faiblesses structurelles du développement du pays), sa progression dans les années à venir pour venir concurrencer les Etats-Unis pour la première place mondiale. Selon certains experts, la Chine pourrait passer en tête à l’horizon 2030.

Reste toutefois que si l’on prend le PIB par habitant, la Chine, vu le nombre de sa population, celui-ci se situe plus du côté de ceux des pays en développement que de ceux des puissances mondiales de premier plan.

Alexandre Vatimbella

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INDE-ECONOMIE. Les privatisations de sociétés publiques indiennes pourraient être plus importantes

Le gouvernement indien a besoin de liquidités pour financer ses projets de développement et réduire le déficit des finances publiques. Les ventes de parts de sociétés étatisées en est un des moyens.

Dans sa volonté de désétatiser son économie mais aussi de se désendetter et de trouver des liquidités afin de financer des travaux d’infrastructures cruciaux pour son développement, l’Inde va procéder à un plus grand nombre de privatisations de sociétés publiques que prévues. Ainsi, outre la vente de parts de Coal India déjà programmée, le gouvernement de New Dehli pourrait procéder à la cession de parts dans NMTC et Shipping Corp of India. Ces opérations qui devraient se dérouler avant la fin 2010, pourraient lui rapporter quelques 7,6 milliards de dollars.

Louis-Jean de Hesselin

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CHINE-ECONOMIE. La Chine veut fermer 2.000 entreprises dangereuses et polluantes

Le gouvernement chinois souhaite que ces sites industriels disparaissent. Mais, entre l’effet d’annonce et la réalité des fermetures, il y a parfois un abîme…

Ce n’est pas la première fois que Pékin veut fermer de nombreuses entreprises qui ne sont pas compétitives, qui polluent et qui sont dangereuses. L’annonce faite que deux mille d’entre elles devaient mettre la clé sous la porte d’ici à septembre est évidemment forte. Mais il faudra sans doute attendre pour voir la réalité de cette mesure. En effet, la plupart de ces entreprises sont publiques et permettent aux gouvernements locaux d’afficher des bons résultats en matière de production industrielle et d’emploi sans parler de l’enrichissement d’une partie de l’élite locale. Et l’on sait que l’inertie des provinces dans la mise en œuvre des décisions prises par le gouvernement central est souvent gagnante dans ces cas.

Bien sûr, il y aura des fermetures qui seront sans doute très médiatisées. Néanmoins, il serait étonnant que les deux mille entreprises qui sont dans le collimateur de Pékin soient toutes éliminées dans les mois qui viennent. D’autant que dans la panoplie des sanctions auxquelles celles-ci s’exposent, certaines permettront aux récalcitrantes de continuer à exister…

Alexandre Vatimbella

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BRIC-AUTOMOBILE. Les ventes de voitures se portent bien dans les pays du Bric

Même si la croissance du marché chinois s’est ralentie, l’automobile se vend bien en Inde, Chine, Russie et au Brésil.

Le marché automobile des pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) est toujours la planche de salut des constructeurs mondiaux avec des ventes importantes. Et ce, même si la croissance du marché le plus important, celui de Chine, s’est ralenti au cours du mois de juillet, mais reste néanmoins fixé à la hausse. De leur côté, les marchés indien (+38% de ventes par rapport à juillet 2009), russe (+48%) et brésilien (+15,7%) ont connu une belle progression.

Alexis Levé

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RUSSIE-ECONOMIE. Craintes sur une croissance russe déjà en décélération

La hausse du PIB de la Russie pour le second trimestre a été revue à la baisse par les autorités qui craignent que la sécheresse, la canicule et les feux de forêt n’amplifient lourdement cette nouvelle tendance.

La Russie paiera peut-être très cher en termes de croissance économique l’épisode de sécheresse, de canicule et de feux de forêt qui la touche actuellement. Ainsi, certains experts estiment que la hausse du PIB pourrait perdre un point voire plus en 2010 suite à ces catastrophes naturelles. D’autant que la croissance est déjà moins importante que prévu. Au second trimestre, cette dernière s’est montée en définitive à 5,2% alors que le gouvernement avait annoncé un chiffre de 5,4% initialement.

Si le FMI (Fonds monétaire international) avait revu la croissance de la Russie en 2010 à la hausse dans ces dernières prévisions à 4,5% contre 4% auparavant et si le ministère des Finances avait déclaré récemment que la bonne tenue de l’économie lui permettait de revoir ses prévisions de croissance également à la hausse (qui était alors de 4%), les récents événements incitent plutôt au pessimisme.

Jean-Louis Pommery

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CHINE-SERVICES. La Chine aide ses entreprises d’outsourcing

Le gouvernement chinois a décidé d’exempter les entreprises qui sous-traitent des services pour des sociétés étrangères afin de leur permettre de se développer.

Dans sa volonté de développer son secteur des services et notamment la branche d’outsourcing, la Chine a décidé d’exempter les entreprises qui sous-traitent des services pour des sociétés étrangères de la taxe d’exploitation. Cette mesure touche les entreprises installées dans vingt-et-une villes du pays dont Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen, Chongqing, Nanjing ou Tianjin. Une décision qui va dans le sens de concurrencer les pays leaders dans ce secteur, en particulier l’Inde.

Nicolo Morfino

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CHINE-AGRICULTURE. Le gouvernement chinois s’inquiète pour la production de céréales

Wen Jiabao, le Premier ministre, a insisté sur l’importance de la prochaine récolte et a annoncé des mesures de soutien aux agriculteurs.

Les graves intempéries qu’a subies la Chine et la sécheresse qui sévit en Russie font craindre aux autorités des problèmes d’approvisionnement en céréales. Du coup, le Premier ministre est monté au créneau pour annoncer un ensemble de mesures afin de soutenir la récolte automnale qui représente 70% de la production annuelle du pays. Parmi ces mesures, des subventions ont été débloquées pour que les agriculteurs se fournissent en engrais et en insecticides. De même, Wen Jiabao a demandé que les zones touchées par les récentes catastrophes naturelles fassent l’objet d’une attention particulière afin de rétablir une production normale.

Alexandre Vatimbella

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BRESIL-CROISSANCE. Malgré un ralentissement de l’activité, la croissance devrait être de 6,5% selon le gouvernement

Brasilia espère toujours que le PIB continuera à croître fortement cette année malgré des signes d’essoufflement de la machine économique.

Selon le gouvernement, le Brésil devrait connaître une croissance de 6,5% en 2010 et ce, malgré un ralentissement au cours du deuxième trimestre du, notamment, à l’arrêt des mesures anticrises prises l’année dernière. Ainsi, le ministère des Finances attend une «accélération de la croissance» au cours du troisième trimestre qui devrait permettre d’atteindre ce pourcentage. De plus, a expliqué le ministre, Guido Mantegna, la moyenne de la croissance dans les années à venir devrait être de 5,7%.

Rappelons, toutefois, que le gouvernement prévoyait jusqu’à présent une croissance comprise entre 6,5% et 7% en 2010 et que le FMI (Fonds monétaire international) espérait 7,1% dans sa dernière prévision.

Louis-Jean de Hesselin

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CHINE-COMMERCE. Le fort excédent de la balance commerciale chinoise relance la bataille autour de la valeur du yuan

Les exportations de la Chine ont atteint plus de 145,5 milliards de dollars en juillet. De quoi énerver ses partenaires commerciaux…

L’excédent de la balance commerciale de la Chine a été plus fort que prévu au mois de juillet, atteignant 28,7 milliards de dollars pour des exportations d’une valeur de 145,52 milliards de dollars. Il dépasse l’excédent du mois de juin de 43% et les exportations, elles, ont augmenté de 38,1% par rapport à juillet 2009.

Voilà une bonne mauvaise nouvelle pour la Chine. Bonne pour la santé de son économie à court terme mais mauvaise quant à sa capacité de changer son modèle de développement toujours tourné vers les exportations. Mauvaise également car le pays, malgré ses promesses, continue de soutenir une monnaie sous-évaluée qui lui permet ces performances en matière d’import-export. Du coup, les critiques des pays occidentaux, principaux clients de la Chine, reprennent, notamment aux Etats-Unis. Car le yuan, depuis l’annonce des autorités monétaires de le laisser s’apprécier, n’a prix que 1% par rapport au dollar alors que certaines estimations font état d’une sous-évaluation de 30% à 40%.

Alexandre Vatimbella

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INDE-AUTOMOBILE. Le marché automobile indien en plein boom

Avec 38% de hausse sur un an en juillet, la vente de voitures pourrait croître de 15% au cours de l’année fiscale 2010-2011.

Le marché indien de l’automobile se porte bien et est devenu plus dynamique que son homologue chinois même si les ventes ne sont pas comparables (158.764 pour l’Inde en juillet contre 946.200 pour la Chine). Ainsi, la hausse pour le mois de juillet 2010 a été de 38% en moyenne annuelle. Et les professionnels tablent sur une croissance du marché de 12% à 13% pour l’année fiscale 2010-2011 alors que les experts du secteur sont plus optimistes en estimant la hausse annuelle à 15%. Cette progression s’inscrit dans un mouvement de fond qui devrait faire passer les ventes d’automobiles en Inde de deux millions actuellement à six millions de véhiculent dans dix ans.

Jean-Louis Pommery

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CHINE-AUTOMOBILE. Plus de 15 millions de véhiculent devraient être vendus en 2010 en Chine

Le marché automobile chinois continue de croître à un rythme soutenu même si les ventes ont ralenti depuis le début de l’année.

Le marché chinois de l’automobile demeure une manne pour les constructeurs mondiaux. Cette année, l’Association chinois de la production automobile prévoit des ventes dépassant les quinze millions de véhicules (voitures et petits utilitaires). Même si la croissance s’est ralentie depuis le début de l’année, celle-ci demeure forte. Un ralentissement qui n’est pas s’en déplaire aux autorités qui voient avec inquiétude un parc automobile en très forte expansion, cause de pollution mais aussi de facture énergétique élevée.

Alexis Levé

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CHINE-ECONOMIE. Les étudiants chinois préfèrent un emploi dans une entreprise chinoise

Il n’y a plus que quatre entreprises occidentales à être classées dans les cinquante premières où les étudiants chinois aimeraient être embauchés.

Trois entreprises américaines (Microsoft, Google, Procter & Gamble) et une entreprise créée en Chine mais basée aux Bermudes (Jardine Matheson), sont les seules étrangères classées dans les cinquante premières où les étudiants chinois aimeraient travailler selon une vaste enquête annuelle dont l’édition 2010 vient d’être publiée. Celle-ci a interrogé deux cents mille étudiants de plus de sept cents universités chinoises entre novembre 2009 et mai 2010. Sur les quarante-six entreprises chinoises, trente-trois sont des entreprises publiques.

Dans l’édition 2009 de cette enquête, il y avait encore vingt-neuf sociétés étrangères. Cette dégringolade est due, selon ChinaHR.com qui l’a publiée, au progrès faits par les entreprises chinoises dans les salaires et les conditions de travail. De même, les étudiants semblent préférer un emploi stable avec un système de promotion juste (qui est souvent l’apanage des entreprises publiques) qu’une forte rémunération dans un environnement plus concurrentiel. Enfin, près de 54% de ceux-ci souhaitent, dans les années à venir, devenir chefs d’entreprise.

Alexandre Vatimbella

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CHINE-ECONOMIE. Les experts gouvernementaux espèrent une croissance moins forte avec une inflation maîtrisée

Un rapport gouvernemental prévoit une hausse du PIB moindre au troisième trimestre avec une consommation intérieure soutenue et une faible inflation.

Selon le rapport trimestriel des économistes officiels du Centre national de l’Information, la croissance chinoise au troisième trimestre devrait être, en glissement annuel, de 9,2% (contre 11,9% au premier trimestre et 10,3% au deuxième trimestre). Dans le même temps, l’inflation serait de 3% en moyenne annuelle. Les experts gouvernementaux prévoient également que la consommation intérieure demeurera soutenue sur fond d’augmentation de salaires et de subventions gouvernementales sur les achats d’appareils électroménagers. En revanche, les mesures adoptées par les pouvoirs publics pour freiner la constitution d’une bulle immobilière donneront leurs résultats qui pourraient affecter quelque peu la croissance. A noter que ces prévisions correspondent exactement aux souhaits du gouvernement…

Alexandre Vatimbella

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CHINE-FINANCE. Répression accrue contre les fonds spéculatifs

En prévision d’une possible appréciation consistante du yuan, les pouvoirs publics chinois veulent punir sévèrement la spéculation autour de leur devise.

Sans pour autant prendre de nouvelles mesures réglementaires contre les fonds spéculatifs qui se positionnent sur ses marchés financiers, la Chine va appliquer sa législation dans toute sa rigueur afin de «punir de façon appropriée», selon le communiqué officiel, les agissements répréhensibles des spéculateurs.

Ces derniers, en effet, tablent sur une appréciation conséquente du yuan dans les mois à venir même si, jusqu’à présent, la décision des pouvoirs publics de laisser flotter la devise chinois dans des limites plus larges qu’auparavant n’a abouti qu’à une appréciation de moins de 1% de celle-ci face au dollar, alimentant les critiques américaines et européennes sur cette mesure en trompe l’œil. La peur de Pékin est évidemment que la forte présence de ces fonds spéculatifs alimente, d’une part, l’inflation et, d’autre part, déstabilise les marchés financiers chinois.

Jean-Louis Pommery

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CHINE-ECONOMIE. La classe moyenne chinoise inquiète pour son avenir

L’incertitude de l’économie avec les possibles dérapages dans un sens ou un autre font craindre des difficultés au soutien le plus efficace du système de capitalisme autoritaire instauré par le régime communiste.

Dans sa marche triomphale vers son développement, la Chine et son système hybride de capitalisme autoritaire mis en place par le Parti communiste se sont appuyés sur la création puis l’extension d’une classe moyenne urbaine contente de son enrichissement et une liberté économique à défaut d’être politique assurant, du même coup, la stabilité du corps social.

Pourtant, celle-ci est en plein doute selon la presse chinoise. D’une part, elle ne sait qui croire alors que certains économistes voient la croissance se poursuivre avec une inflation renaissante qui est déjà présente, et que d’autres, en revanche, voient plutôt une décéleration avec une possible déflation. De plus, l’augmentation des loyers (+20% à Pékin) n’est pas faite pour la rassurer.

Du coup, un certain pessimisme la traverse ce qui pourrait conduire à une chute de sa consommation qui est un des moteurs sur lequel le gouvernement chinois veut s’appuyer pour développer une croissance plus saine, tournée vers le marché intérieur et non plus sur l’exportation subventionnée de produits à bas prix. Sans oublier que la paix sociale, si nécessaire à la stabilité du régime communiste, pourrait être menacée si cette classe moyenne s’enfonçait dans une crise de confiance.

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION-RUSSIE. Les prix mondiaux du blé flambent suite à la sécheresse en Russie

Les conditions extrêmes qui frappent de nombreuses provinces russes font craindre des problèmes d’approvisionnement sur le marché mondial malgré des réserves au plus haut depuis deux ans.

La pénurie de blé n’est pas à l’ordre du jour malgré la terrible sécheresse qui frappe actuellement la Russie, troisième exportateur mondial, mais aussi l’Ukraine et, dans une moindre mesure, l’Europe centrale jusqu’en Allemagne. Et même si des menaces existent également sur la production au Canada, au Kazakhstan, en Inde et au Pakistan. Car la récolte devrait être abondante aux Etats-Unis et les stocks sont au plus haut. Pour autant, les craintes de possibles difficultés d’approvisionnement si la situation empire nettement alliées aux traditionnelles manœuvres des spéculateurs continuent de faire grimper les prix de la céréale qui est à son plus haut niveau depuis deux ans. Le boisseau de blé (25 kg) s’échangeait hier à plus de 6,9 dollars à Chicago alors que la tonne, elle, se montait à plus de 200 euros à Paris.

Jean-Louis de Hesselin

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CHINE-ECONOMIE. La bombe des prêts insolvables des gouvernements locaux

Même si Pékin tente de minimiser, voire de nier, le problème des crédits accordés à tout va et à n’importe qui des provinces, le risque pourrait être énorme.

Cela fait des années que les crédits accordés par les gouvernements locaux posent problème à la Chine. Ceux-ci ont souvent pour bénéficiaires des entreprises publiques incapables d’être compétitives, des travaux d’infrastructures inutiles et autres projets discutables qui permettent aux élites locales de s’enrichir et aux exécutifs des provinces d’afficher des taux de croissance biaisés et manipulés pour plaire à Pékin. Résultat, la multiplication de ces prêts, notamment grâce au plan de relance national qui a déversé des liquidités à tout va pour maintenir l’activité, menace la stabilité économique et financière du pays.

Une des dernières estimations publiées par la presse chinoise fait état d’une statistique bien inquiétante puisque 50% des projets financés par les structures financières des gouvernements locaux seraient difficilement remboursables. Et 23% présentent de sérieux risques de défaut de paiement. Seuls 27% génèreraient suffisamment de liquidités pour être remboursés.

On comprend que les autorités politiques et monétaires tentent de trouver une issue à cette situation explosive. Le gouvernement avait déjà demandé aux provinces de dissoudre leurs structures de prêts. Des réunions auront lieu à la rentrée entre les banques et ces structures afin de trouver une solution. En revanche, les créances pourries de ces dernières qui ont été consenties avec de l’argent public risquent d’être définitivement perdues.

Alexandre Vatimbella

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CHINE-ECONOMIE. Le Parti communiste «encourage» les entreprises privées à participer à la lutte contre la pauvreté

Les dirigeants du PCC ont lancé une campagne qui appelle à la générosité des chefs d’entreprise en leur rappelant tout ce que la société a fait pour eux…

Ce n’est sans doute pas une obligation mais cela y ressemble fort. Ainsi, le tout puissant Parti communiste chinois par le biais de son département du «Travail du Front uni» vient de lancer une campagne contre la pauvreté en direction des entreprises privées. Celle-ci demande explicitement à ces dernières de contribuer financièrement à l’aide aux nécessiteux au regard de la générosité dont la société a fait preuve à leur égard.

Et si les chefs d’entreprise du secteur privé n’avaient pas compris le message, Jia Qinglin, le président du Comité national de la Conférence consultative du peuple chinois a expliqué que la campagne devait éveiller «le patriotisme et le sens des responsabilités sociales» ainsi qu’«élever les standards idéologiques et moraux» des hommes d'affaires... «Cela contribuera, a-t-il ajouté, à créer une bonne atmosphère au sein du Front uni et même dans l'ensemble de la société, en montrant de la gratitude pour le Parti communiste, le pays et la population chinoise».

Alexandre Vatimbella

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