Jusqu’à présent, les petites et moyennes entreprises chinoises sont les parents pauvres des crédits accordés par les banques et les institutions financières. Une situation que veulent changer les autorités.
Si les PME chinoises se développement grâce au crédit, c’est souvent par le biais d’un marché parallèle qui voit intervenir surtout les amis et la famille plutôt que les banques qui, jusqu’à présent, ont chouchouté les grandes entreprises, notamment celles qui appartiennent à l’Etat, dans leurs demandes de prêts. Une répartition des tâches que souhaitent changer les autorités car elle a un double effet pervers de financer des grandes entreprises publiques souvent non-rentables avec tous les risques que cela entraîne et d’empêcher l’essor de PME qui sont souvent innovantes et représentent l’économie de demain. Sans oublier que les prêts familiaux viennent d’une épargne qui ne s’investira pas dans la consommation.
Le gouvernement avait donc annoncé que la priorité, en 2010, serait aux prêts accordés au PME dans le cadre d’une maîtrise du crédit au niveau national. Et la Banque populaire de Chine (la banque centrale) vient de déclarer, dans un communiqué que, «cette année, les prêts aux PME par les banques et les institutions financières devraient dépasser le montant de l'année dernière et leur croissance devrait être supérieure à celle de tous les autres prêts».
Reste que cela s’avèrera sans doute plus difficile à faire qu’à annoncer puisqu’une partie du crédit est accordé par les autorités régionales qui privilégient toujours les grandes structures pourvoyeuses de nombreux emplois et aux liens étroits avec les pouvoirs locaux plutôt que les structures plus petites qui, le plus souvent, sont privées.
Alexandre Vatimbella
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