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samedi 31 juillet 2010

RUSSIE-ECONOMIE. Privatisation accrue des entreprises publiques


L’Etat russe a décidé d’ouvrir un peu plus le capital des sociétés qu’il détient aux capitaux privés pour renflouer ses caisses mais aussi pour moderniser l’économie.

La Russie va procéder à une privatisation accrue de ses entreprises publiques dans les deux années qui viennent (2011-2013) afin de moderniser le tissu industriel du pays mais aussi pour augmenter ses recettes budgétaires.

Le gouvernement a ainsi établi une liste comportant onze sociétés dont certaines sont déjà ouvertes aux capitaux privés et d’autres pas encore. Parmi celles-ci, on trouve le groupe pétrolier Rosneft et le premier établissement bancaire du pays, Sberbank.

L’ouverture au privé du capital de ces entreprises demeurera partielle et l’Etat y gardera une majorité de 75%. Cette opération de privatisation pourrait rapporter entre 22 milliards et 23 milliards d’euros selon les estimations.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 30 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine veut intensifier son recrutement d’«experts» étrangers


Lancé en 2008 pour embaucher des scientifiques et techniciens de haut niveau, le programme doit être développé selon le gouvernement.

On le sait, la Chine manque des hautes technologies de dernières générations ainsi que d’experts pour les mettre au point, les développer et les appliquer. L’avance technologique de l’Occident et du Japon demeure une des dernières armes des pays développés face à l’avancée des pays émergents. C’est la raison pour laquelle la Chine cherche, par tous les moyens, à rattraper son retard dans ces secteurs cruciaux pour son avenir. Car si le pays veut passer à une autre phase de son développement et asseoir sa croissance sur le long terme, il doit maîtriser les hautes technologies, innover et produire des biens à haute valeur ajoutée.

Un des moyens que s’est donnée Pékin pour y parvenir est d’obliger les entreprises des pays riches qui vendent des produits technologiques en Chine de «partager» leur savoir-faire. Ainsi, les gros contrats dans l’aéronautique ou le nucléaire sont souvent accompagnés d’un transfert de technologie, même si les industriels occidents affirment qu’il ne s’agit jamais de leurs technologies les plus innovantes.

L’autre moyen mis en place par les autorités chinoises est de faire venir en Chine des scientifiques et des techniciens de haut niveau étrangers pour y travailler. Un programme dans ce sens a ainsi été lancé en 2008 dont le but est de recruter dans les cinq à dix ans deux mille experts internationaux, «ressources humaines indispensables» pour le pays, comme vient de la rappeler le vice-président, Xi Jinping. Selon les derniers chiffres fournis, ce programme a permis, en deux ans, d’embaucher 622 personnes. Mais le gouvernement veut l’intensifier et, surtout, proposer des conditions encore plus intéressantes en matière de revenus et de conditions de vie pour séduire les hautes pointures.

Ainsi, le gouvernement va mettre en place une nouvelle série de mesures incitatrices en matière, notamment, d'impôt, d’assurance, de logement, de regroupement familial, de développement de carrière et de programmes de recherche.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 29 juillet 2010

RUSSIE-AGRICULTURE. La sécheresse en Russie inquiète les marchés agricoles


L’agriculture russe pourrait connaître de sérieux problèmes à cause de la sécheresse historique qui sévit dans le pays. Du coup, les prix mondiaux flambent.

Selon certains experts, la production agricole russe pourrait baisser de 20% suite à la sécheresse qui sévit actuellement dans le pays mais également en Ukraine et en Allemagne. La Russie étant le troisième exportateur mondial de céréales, les marchés internationaux s’inquiètent et les prix sont en forte hausse depuis le milieu du mois de juillet. De son côté, Moscou a décidé de plafonner les prix de vingt-quatre produits alimentaires de première nécessité. Par ailleurs, cette sécheresse pourrait induire une inflation supplémentaire de deux points pour l’année 2010.

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 28 juillet 2010

INDE-INFLATION. Les autorités monétaires relèvent les taux d’intérêt pour atténuer les tendances inflationnistes


Comme prévu, la Banque de réserve indienne a décidé une augmentation du crédit afin d’enrayer la spirale inquiétante de la hausse des prix.

Pour tenter de contrôler l’inflation galopante qui est réapparue en même temps que la forte croissance (prévue au-dessus de 8% en 2010), la Banque de réserve d’Inde a décidé de relever ses taux d’intérêts. Cette opération a été plus importante que prévue par les milieux financiers mais il faut dire que la hausse des prix a, également, été plus élevée qu’escomptée se maintenant depuis plusieurs mois à plus de 10% en tendance annuelle.

Louis-Jean de Hesselin

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RUSSIE-CROISSANCE. Après de bons chiffres, la Russie va revoir sa croissance à la hausse


Le gouvernement russe a déclaré que les résultats positifs de son économie lui permettaient plus d’optimisme sur la croissance du PIB en 2010.

Au second semestre de 2010, la croissance du PIB de la Russie s’est montée à 5,4%. Un très bon résultat pour Moscou qui rappelle que le chiffre du premier trimestre était de 2,9% (après un recul record en 2009 de près de 8%). Une hausse qui a dopé l’optimisme des autorités, même si celui-ci demeure mesuré. Du coup, le vice-ministre du Développement économique a affirmé que le gouvernement allait revoir les prévisions de croissance du pays. Mais il a ajouté que cette dernière «ne sera pas changée de manière radicale».

Jean-Louis Pommery

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mardi 27 juillet 2010

CHINE-ECONOMIE. Le gouvernement veut rendre les statistiques plus fiables et plus honnêtes


Il n’y a pas qu’à l’étranger que l’on doute des chiffres de l’économie chinoise. Pékin veut y remédier et éviter que les intérêts particuliers et locaux travestissent la réalité.

Depuis longtemps, les experts internationaux doutent de la véracité – ou, à tout le moins, de l’exactitude – des statistiques publiées par le gouvernement chinois. Ce que l’on sait moins c’es que Pékin est aussi dans le même scepticisme! C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics (même s’ils ne sont pas toujours exempts de manipulation sur les chiffres) ont décidé de mettre en place une vaste réforme dans ce domaine.

Car, comme l’explique la presse chinoise, «les statistiques chinoises perdent de plus en plus de leur objectivité», écrit, notamment, le magazine le Nouveau Siècle. «Outre les chiffres bruts et la méthodologie, poursuit-il, les statistiques publiées par le gouvernement sont souvent mises en question et font l’objet de plaintes, voire d’ironie». Et de citer en exemple les fameux chiffres envoyés par les provinces: «la vérification et l’approbation des statistiques des PIB régionaux par le Bureau national des statistiques sont en fait un processus plein de rivalités et de marchandages. Même à l’issue de vives discussions, le total des PIB régionaux est toujours supérieur au PIB national»... Pour le magazine, «pour régler radicalement le problème des statistiques chinoises, outre les réformes sur la conception et les méthodes de travail, il faut aussi s’attacher à reconstruire l’honnêteté sociale».

De son côté, le Phoenix Weekly estime qu’il existe «de nombreuses failles au cours de la transmission des données, puisque ces statistiques concernent d’énormes intérêts». Et il met en cause directement les fonctionnaires de l’Etat: «ce qui est embarrassant est que le Ministère chinois de la Supervision est lui-même impliqué dans la fraude concernant ces statistiques».

Du coup, il est très difficile de se faire une idée exacte de l’économie chinoise, notamment du véritable taux de sa croissance. Rappelons que les organismes internationaux n’apportent guère plus de sécurité dans ce domaine puisqu’ils utilisent les chiffrent fournis par la Chine (comme pour tous les autres pays) afin de dresser sa situation économique. Bien évidemment, la Chine n’est pas le seul pays où se pose la véracité des chiffres publiés. On retrouve ce problème en Inde où il est aussi important mais aussi dans tous les pays du monde à des degrés divers.

Alexandre Vatimbella

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lundi 26 juillet 2010

CHINE-ENERGIE. La Chine va investir 738 milliards $ dans les énergies propres au cours des 10 prochaines années


Selon un plan qui devrait être adopté par le gouvernement, le pays va développer le nucléaire, l’éolien, le solaire mais aussi la biomasse et le charbon propre au cours de la décennie 2011-2020.

Un plan ambitieux de 738 milliards de dollars devrait être prochainement adopté par le gouvernement de Pékin afin de permettre à la Chine de développer ses énergies propres au cours de la prochaine décennie (2011-2020). Cette politique énergétique devrait permettre au pays de lutter contre la pollution (la Chine est le premier pollueur mondial) et de mettre l’accent sur les énergies nucléaires, éoliennes, solaires mais aussi sur la biomasse et le charbon propre tout en améliorant, dans le même temps, son réseau électrique.

Nicolo Morfino

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dimanche 25 juillet 2010

CHINE-ECONOMIE. Hu Jintao veut un développement stable et rapide de la Chine


Le président chinois a rappelé le nouveau crédo du gouvernement au moment où se profile un ralentissement de l’économie.

«Nous devons renforcer notre conscience des risques et des problèmes auxquels fait face actuellement l'économie de notre pays et mettre en œuvre fermement les mesures décidées par le gouvernement central afin d'assurer un développement stable et relativement rapide de l'économie.» Cette déclaration de Hu Jintao, le président de la Chine, va dans le sens de la nouvelle politique économique décidée par Pékin, la maîtrise de la croissance afin que le développement du pays soit assuré sans les risques de surchauffe et d’éclatement de bulles financières ou immobilières. Rappelons que le ralentissement de la croissance qui se manifeste actuellement et qui inquiète les investisseurs étrangers, est, en revanche, revendiqué par les autorités qui affirment que ce sont les mesures qu’elles ont prises qui ont induit cette nouvelle donne qui devrait éviter, selon elles, une possible crise économique.

Alexis Levé

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samedi 24 juillet 2010

INDE-TECHNOLOGIE. L’Inde affirme pouvoir produire un ordinateur à 35 dollars pour les jeunes


Selon le gouvernement indien, la production de ce produit devrait débuter bientôt à destination de tous les jeunes scolarisés. Mais des annonces similaires avaient déjà été faites par le passé sans suite.

Ce n’est pas (encore?) l’ordinateur à dix dollars qui devait équiper tous les écoliers de l’Inde. Ce n’est même pas un ordinateur comme le prétend le gouvernement indien mais plutôt une tablette ressemblant à celles produites par différentes sociétés comme Apple avec l’Ipad. Et il ne coûte pas 35 dollars comme l’affirme le ministre en charge du projet mais c’est le prix de ses composants non assemblés. Reste qu’il existe bien un produit «low cost» aux performances intéressantes et que l’ambition de l’Inde est d’en fournir un à chaque jeune scolarisé dans les années à venir.

Cela fait des années que l’Inde promet un tel outil, à la fois, pour revitaliser son système d’éducation en déshérence et pour démontrer son savoir-faire dans les hautes technologies. Néanmoins, les experts se sont montrés, dès le départ, sceptiques sur ce projet. Il faut dire que l’Inde affirmait pouvoir produire un ordinateur à dix dollars. Devant l’ambition démesurée, elle s’est vite rendu compte que cela était impossible et qu’aucun industriel sérieux ne suivrait les pouvoirs publics dans une telle quête.

C’est donc vers un simili-ordinateur que s’est tourné le gouvernement de Manmohan Singh, sans l’aide des industriels. L’annonce faite que le produit est au point demande à être vérifiée dans les prochains mois si sa fabrication en série débute bien comme promis. SI c’est le cas, ce sera un succès pour les autorités indiennes même si cette tablette sera loin d’avoir les performances d’un vrai ordinateur. Par ailleurs, lorsque l’on sera exactement son prix de revient, on pourra réellement apprécier la performance technologique. A noter, enfin, qu’à terme, avec un partenaire industriel et des subventions publiques, le gouvernement veut toujours le proposer à dix dollars.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 23 juillet 2010

BRESIL-ECONOMIE. Le Brésil revoit sa croissance à la hausse et son inflation à la baisse


Malgré un ralentissement de l’activité après un boom au début de l’année, l’économie brésilienne devrait croître plus fortement que prévu mais connaître une hausse des prix moindre.

La croissance du Brésil, selon le ministère des Finances, devrait être comprise entre 6,5% et 7% en 2010. C’est à une révision à la hausse qu’a procédé le gouvernement brésilien puisqu’il prévoyait auparavant une croissance de 5,5%. A noter que la Banque centrale, elle, a relevé sa prévision à 7,3% contre 5,8%. Rappelons que le FMI (Fonds monétaire international), lui, a revu dernièrement la croissance du Brésil à 7,1% (soit +1,6% par rapport à sa précédente estimation).

En revanche, le ralentissement prévu de la croissance au cours du deuxième semestre de l’année (elle a été de 9% au premier trimestre 2010) a permis au gouvernement de revoir sa prévision d’inflation à la baisse de 5,5% à 5,2%.

Jean-Louis Pommery

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jeudi 22 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Nouvelle poussée de fièvre dans la guerre sino-américaine autour du yuan


Après avoir laissé entendre que sa monnaie allait s’apprécier, la Chine semble faire le contraire depuis le ralentissement de sa croissance au grand dam des Etats-Unis qui reparlent de sanctions.

La guerre autour de la valeur du yuan n’est pas finie et n’est pas prête de l’être tant les intérêts en jeu sont importants d’un côté comme de l’autre du Pacifique. A peine après avoir déclaré qu’il laisserait le yuan s’apprécier quelque peu face au dollar, le gouvernement chinois a changé diamétralement de position et a fait en sorte que le dollar se raffermisse par rapport au yuan ces derniers jours, relançant les spéculations sur ses réelles motivations.

Cette volte-face provient toujours de la même crainte des autorités de Pékin, l’affaiblissement des entreprises exportatrices qui tirent encore la croissance du pays. Une crainte d’autant plus réactivée que l’on prévoit une baisse de ces mêmes exportations lors du dernier semestre de 2010. Néanmoins, cette indécision du gouvernement pourrait coûter cher à terme à la Chine si celle-ci ne réoriente pas assez vite sa machine économique vers sa consommation intérieure, ce qui semble, néanmoins, plus facile à dire qu’à faire tant les déclarations en ce sens n’ont guère été suivies d’effet jusqu’à présent.

Du coup, les Etats-Unis se fâchent à nouveau et ont ressorti leurs menaces de sanctions vis-à-vis de la Chine même si le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a demandé au Congrès de ne pas jeter de l’huile sur le feu. Ce dernier, pourtant, s’apprête à examiner une loi de rétorsion contre les exportations chinoises. Pour autant, l’intrication des deux pays (l’un achetant les produits de l’autre qui, lui, finance en retour son déficit avec l’argent empoché) limite pour l’instant la survenue d’une crise aigüe que quelques faucons américains et chinois réclament depuis longtemps.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 21 juillet 2010

RUSSIE-ECONOMIE. La corruption montrée du doigt par Medvedev et la population


Le gouvernement russe veut lutter efficacement contre la corruption mais reconnait que les résultats ne sont pas satisfaisants. Un avis largement partagé par la population!

Dmitri Medvedev a récemment affirmé que «notre action contre la corruption ne satisfait personne. Je sais que nous n'avons pas enregistré de succès significatifs en ce sens. Les efforts déployés dans le cadre de la lutte anti-corruption se réduisent souvent à signer énergiquement des documents». Une opinion du président russe largement partagée par la population. Dans un sondage, 60% des Russes estiment ainsi que la corruption en 2010 est encore plus généralisée qu’en 2000 (en 2005, ils n’étaient que 45% à penser la même chose). 72% d’entre eux pensent que rien n’est fait sauf lorsque le gouvernement mène une action médiatique en la matière.

Dmitri Medvedev qui a demandé des actions anti-corruption beaucoup plus nombreuses s’est plaint de ce que les ordres donnés en ce sens n’étaient souvent pas exécutés. De même, il a demandé à ses concitoyens de refuser la corruption: «ce n'est pas seulement un problème légal, c'est un problème moral. Celui qui accepte de donner est aussi coupable que celui qui prend». Pas sûr que le simple citoyen soit d’accord avec son président, lui qui ne peut faire autre chose que de payer des fonctionnaires véreux…

Jean-Louis Pommery

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mardi 20 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-ENERGIE. Controverses sur la place de la Chine dans la consommation mondiale d’énergie


Sitôt nommée numéro un mondial pour la consommation d’énergie, la Chine a refusé son trophée en estimant que les statistiques utilisées par l’Agence internationale de l’énergie n’étaient pas fiables.

Il y a des places de leader mondial dont on n’est pas fier et dont on se serait bien passé. C’est le cas pour la Chine suite à l’annonce par l’AIE (Agence internationale de l’énergie) qui a fait du pays le premier consommateur mondial d’énergie pour la première fois de son histoire l’année dernière, dépassant les Etats-Unis. Mais le gouvernement chinois a aussitôt réagit en expliquant que les statistiques utilisées par l’organisme international n’étaient pas fiables.

Selon l’AIE, la Chine aurait consommé en 2009 2,252 milliards de tonnes d’équivalent pétrole soit 4% de plus que les Etats-Unis. Pour l’agence, les Américains sont parvenus à une certaine saturation de consommation d’énergie mais ils utilisent également de mieux en mieux cette dernière. Ainsi, l’efficacité énergétique des Etats-Unis s’est améliorée de 2,5% par an au cours de la dernière décade alors que l’amélioration de la Chine en la matière s’établissait à 1,7%.

C’est sans doute cette dernière statistique comparée qui a fait le plus réagir Pékin. Ainsi, un officiel a affirmé que «les données de l'AIE sur la consommation d'énergie par la Chine n'étaient pas fiables». Et il a ajouté que «l'AIE ne comprend pas totalement la situation chinoise, en particulier, les efforts réalisés par la Chine en économies d'énergie, en réductions d'émission (de gaz carbonique) et dans le développement de nouvelles sources d'énergie». En réalité, la Chine craint d’être à nouveau montrée du doigt pour sa voracité énergétique et son peu d’entrain à agir contre la pollution que celle-ci génère.

Alexandre Vatimbella

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lundi 19 juillet 2010

MONDIALISATION-BRIC-COMMERCE. L’Inde et le Brésil nouent des relations économiques plus équitables avec l’Afrique que la Chine


Selon un rapport de l’Institut Montaigne, si l’économie est le premier ressort du développement des relations entre les pays du Bric et l’Afrique, les manières de procéder divergent.

Dans un rapport sur les relations entre la France et l’Afrique intitulé «Réinventer le co-développement», l’Institut Montaigne passe en revue les politiques chinoise, indienne et brésilienne sur le continent noir. Selon les auteurs de l’étude, «la Chine est en train de changer la donne sur le continent africain». De même, ils estiment que «la Chine est souvent perçue comme ayant une attitude extrêmement prédatrice vis-à-vis de l’Afrique. Ce constat peut être aujourd’hui nuancé: la Chine s’est rendu compte qu’un soutien trop affiché à certains chefs d’Etat pouvait lui causer un tort considérable». Ainsi, au crédit de la Chine, il ne faut pas oublier que «l’investissement de Pékin sur le continent noir s’inscrit dans une logique de longue duré», mais, de plus, «contrairement aux idées reçues, la Chine investit aussi largement dans l’aide au développement à l’Afrique» avec une politique «de soutien volontariste».

Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique «ont été multipliés par dix depuis 2001 et représentait 100 milliards de dollars en 2008». En outre, selon l’ancien Commissaire européen au développement, Louis Michel, «l’effet Chine» compterait pour 2% de hausse du PIB africain chaque année. Néanmoins, les auteurs écrivent qu’il «ne faut pas surévaluer la place de la Chine en Afrique. En effet, elle demeure marginale en stock de capital sur le continent puisqu’elle représente moins de 1% des investissements directs étrangers et 8,5% des échanges de l’Afrique avec le reste du monde».

Concernant l’Inde, la stratégie de ses investisseurs en Afrique «est souvent considérée comme plus durable et moins prédatrice que celle de la Chine». Et «à la différence de la Chine, l’Inde mise sur le dynamisme de son secteur privé» pour être présente sur le continent noir. De plus, elle «fournit des modèles de développement qui ont valeur de normes nouvelles pour les Africains: révolution verte réussie, régulation forte de l’investissement étranger et du secteur financier, succès d’une économie tertiaire exportatrice de services et de biens culturels…».

Pour ce qui est du Brésil, l’Institut Montaigne note que «la solidarité Sud-Sud est présentée comme un axe majeur de la diplomatie du président Lula». Un président brésilien qui n’a pas hésité à visiter vingt pays africains en sept ans et à ouvrir dix-huit ambassades en deux ans sur le continent! Un intérêt qui est aussi altruiste selon les auteurs du rapport qui estiment que «le Brésil a mené de véritables efforts de coopération directement bénéfiques aux populations africaines». Et «cette sollicitude pour le continent africain permet à Brasilia de se poser en acteur politique international responsable».

Cependant, il ne faut pas être dupe: «l’intérêt du Brésil pour l’Afrique s’inscrit, tout comme celui de la Chine et de l’Inde, dans une logique économique». En cela, les grands pays émergents rejoignent les Etats-Unis, la Russie et l’Europe. Mais, à l’inverse des deux premiers qui venaient régler leurs problèmes de grande puissance du temps de la guerre froide et de la dernière qui était venue coloniser le continent, ils gardent une certaine virginité géostratégique. En tout cas jusque récemment. Jusqu’à ce que certaines populations africaines se sentent encore plus humiliées et exploitées par les Chinois qu’elles ne l’avaient été par les Européens du temps de la colonisation. Comme quoi l’Afrique ne semble malheureusement pas encore avoir trouvé les partenaires idéaux pour mettre en place une relation «gagnant-gagnant» qui la sortirait définitivement de son sous-développement…

Alexandre Vatimbella

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dimanche 18 juillet 2010

BRESIL-INFLATION. L’inflation a été contenue en juin grâce à la baisse des prix alimentaires


Bonne nouvelle pour le gouvernement brésilien, la courbe de la hausse des prix a nettement fléchi le mois dernier alors qu’elle s’était fortement élevée depuis le début de l’année.

L’inflation au Brésil au mois de juin serait nulle selon les statistiques publiées récemment par les pouvoirs publics. C’est une bonne nouvelle pour Brasilia qui avait vu, avec le retour d’une forte croissance, une envolée inquiétante des prix lors du premier semestre 2010 de plus de 3%. En moyenne annuelle, l’inflation se monte désormais à 4,8%. A noter que c’est principalement grâce à la baisse des prix alimentaires que l’inflation s’est calmée le mois dernier. Pour la Banque centrale, la hausse des prix devrait être de 5,4% cette année alors que le gouvernement de Lula da Silva table sur un chiffre de 4,4%.

Louis-Jean de Hesselin

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samedi 17 juillet 2010

CHINE-CROISSANCE. Le gouvernement chinois revendique le ralentissement de la croissance


Selon Pékin c’est grâce à la régulation et au contrôle des autorités publiques que l’augmentation du PIB a été moins élevée au deuxième trimestre 2010 qu’au premier.

Alors que les experts s’interrogent, que les investisseurs deviennent prudents et que les spéculateurs prennent peur, le gouvernement chinois lui se félicite du ralentissement de la croissance au deuxième trimestre 2010 (10,3% en moyenne annuelle contre 11,9% au premier trimestre). Mieux même, il revendique la nouvelle donne économique en estimant, par la bouche du Premier ministre, Wen Jiabao, que «l'économie chinoise, dans son ensemble, réagit conformément à la régulation et au contrôle macro-économique exercés par le gouvernement». Et d’ajouter que «de grands efforts seront déployés dans les relations entre une croissance stable et relativement rapide, la restructuration économique et une bonne gestion des tensions inflationnistes». Pour y parvenir, «la Chine poursuivra une politique fiscale proactive et une politique monétaire relativement souple».

Reste à savoir si le gouvernement chinois, qui table sur une croissance de 8% pour cette année, est bien capable de maîtriser l’économie du pays ou si ce ralentissement est plutôt un symptôme des difficultés structurelles de celle-ci. Les prochains moins en diront plus à ce sujet.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 16 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. La BCE estime que la Chine a intérêt à réévaluer le yuan mais qu’elle n’a rien fait pour l’instant


Un rapport de la Banque centrale européenne recommande au pays de laisser sa monnaie s’apprécier pour le bien de son économie mais constate qu’au-delà des annonces aucun changement ne s’est produit jusqu’à présent.

Pour la BCE (Banque centrale européenne), la Chine a tout à gagner en laissant sa monnaie se réévaluer. Elle pourra ainsi mieux contrôler et encadrer sa croissance en se donnant des marges de manœuvres plus importantes. Il lui sera également possible de maîtriser son inflation qui a réapparu avec la forte hausse du PIB de ces derniers mois.

Ainsi, la hausse du yuan aura un double effet, apaiser les tensions internationales politiques et économiques entre la Chine et ses principaux partenaires commerciaux mais aussi éviter la spirale de la surchauffe économique du pays. Pour autant, la BCE note que, malgré les déclarations de la Banque populaire de Chine en juin, rien n’a été fait pour apprécier le yuan.

Jean-Louis Pommery

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jeudi 15 juillet 2010

INDE-INFLATION. L’Inde ne parvient pas à se sortir du cercle infernal de l’inflation


Le gouvernement indien semble impuissant à juguler la forte hausse des prix qui a des effets désastreux sur les plus pauvres.

L’inflation a été de 10,55% au mois de juin en Inde soit plus forte qu’au mois de mai où l’indice des prix avait été de 10,16% (et de 11,23% en avril, chiffre revue à la hausse et auparavant estimé à 9,59%). Cette persistance d’une forte l’inflation à deux chiffres depuis cinq mois est due, en particulier, à l’augmentation des prix des carburants voulue par le gouvernement et imposée par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) mais aussi par une hausse des denrées alimentaires que ne parvient pas à endiguer les autorités politiques et économiques du pays.

Si les experts de la Banque centrale tablent toujours sur une inflation pour l’année fiscale mars 2010-février 2011 de 5,5%, c’est parce qu’ils espèrent une bonne mousson et une production agricole en hausse qui permettrait de mettre fin à l’emballement des prix du secteur de l’alimentation qui attise particulièrement la grogne des plus pauvres et des campagnes.

En attendant cette hypothétique bonne nouvelle, le gouvernement du Premier ministre Manmohan Sing a demandé aux autorités monétaires de prendre les mesures pour contrôler l’inflation. Il faut sans doute s’attendre au quatrième resserrement du crédit depuis le début 2010 et, ce, alors que la production industrielle a augmenté moins que prévue (11,5% contre 16%).

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 14 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Les lobbies industriels chinois montent au créneau contre l’appréciation du yuan


Les industries, supportées par le ministère du Commerce, jouent la dramatisation en affirmant que des millions d’emplois disparaîtront si la monnaie chinoise s’apprécie fortement.

La bataille autour de la revalorisation du yuan fait également rage à l’intérieur de la Chine où l’on sait que les principaux défenseurs d’une monnaie faible se trouvent au ministère du Commerce qui entretient des liens très proches avec les entreprises exportatrices et qui souhaite garder en l’état cette arme monétaire pour doper les ventes à l’étranger.

Parmi les entreprises tournées vers l’export, le dernier secteur en date qui vient de monter au créneau pour dénoncer une possible forte appréciation du yuan est celui du textile. Dans une étude qu’il vient de dévoiler, le Conseil national du textile et des vêtements de Chine estime pas moins que la moitié des entreprises textiles du pays sont menacées de faillite si l’appréciation du yuan face au dollar se situe au niveau de 5% ou plus.

Pour appuyer cette thèse alarmiste qui pourrait coûter à la Chine des millions d’emplois (l’industrie textile emploie directement 20 millions de personnes alors que la culture du coton occupe 140 millions de personnes selon les chiffres publiés), l’étude indique que les marges bénéficiaires du secteur oscillent entre 3% et 5%.

Reste que l’industrie chinoise du textile est déjà dans la tourmente avec la concurrence de nombreux pays en développement aux coûts de production plus bas comme le Vietnam ou l’Indonésie et que la nature des choses veut que le développement de la Chine va nécessairement entraîner le déclin de ces secteurs qui produisent des produits bas gammes à des prix très bas au profit de secteurs à plus forte valeur ajoutée et de bien meilleure qualité.

De ce point de vue, la Chine ne fait que suivre la voie traditionnelle du développement. Néanmoins, de nombreux experts se demandent si le pays est capable de s’adapter à un nouvel environnement économique et commercial. En Chine, les autorités politiques, elles, semblent incapables de prendre une voie directrice claire tiraillées entre les nécessités de faire progresser la machine économique sans turbulences sociales.

Alexandre Vatimbella

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mardi 13 juillet 2010

MONDIALISATION-INDE-ESPACE. L’Inde a lancé avec succès plusieurs satellites


Après un récent échec, le centre indien de recherche spatiale a mis en orbite cinq satellites remettant le pays dans la course commerciale juteuse dans ce secteur.

L’Inde avait besoin de montrer sa fiabilité dans le lancement de satellites d’autant que ce marché, même s’il s’est rétréci avec la crise, est encore très prometteur. La réussite de la mise en orbite concomitante de cinq satellites replace les lanceurs indiens dans la course. Dans ces cinq satellites, deux étaient canadiens, un était suisse, un était algérien, et un était indien.

Alexis Levé

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lundi 12 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine et la France poursuivent leur rapprochement


La visite du président de l’Assemblée populaire nationale de Chine en France est une nouvelle occasion de retisser les liens distendus entre les deux pays après les «incompréhensions» politiques, notamment sur le Tibet.

Wu Bangguo, la président du comité permanent de l’Assemblée populaire de Chine vient de faire une visite de cinq jours en France où il a rencontré tous les officiels à commencer par Nicolas Sarkozy et François Fillion. Le Président de la république et le Premier ministre ont déroulé le tapis rouge pour le troisième personnage de la république populaire d’autant que celui-ci venait avec, dans son escarcelle, les traditionnels contrats commerciaux ainsi que des propositions de partenariats économiques.

Pour Wu Bangguo, la France et la Chine doivent «envisager et développer leur coopération économique et commerciale avec une vision stratégique et gagnant-gagnant, faire valoir leurs atouts respectifs et renforcer leur coopération pragmatique en vue de bâtir ensemble un nouveau partenariat économique et commercial qui soit étroit, durable et à long terme. (…) La Chine entend renforcer davantage sa coopération avec la France dans le domaine de la recherche et du développement aérospatiale afin de prolonger la chaîne industrielle, élargir leur coopération tous azimuts dans le développement de l'électronucléaire, et intensifier leur coopération technologique concernant la TGV et les transports sur rails, de manière à faire valoir le rôle d'entraînement des grands projets»

Le président de l’Assemblée populaire a ainsi encouragé le développement de la coopération dans le domaine des hautes technologies, une obsession des autorités chinoises qui savent que leur pays a encore un important retard dans ces secteurs vis-à-vis de l’Occident et du Japon. «Nous espérons que les entreprises chinoises et françaises pourront saisir les opportunités offertes par la restructuration économique des deux pays pour élargir leurs champs de coopération et approfondir leur coopération mutuellement bénéfique sur la base existante», a-t-il ainsi affirmé en précisant que cela incluait des projets-pilotes technologiques.

Alexandre Vatimbella

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dimanche 11 juillet 2010

CHINE-TELECOMMUNICATIONS. Les abonnés chinois au téléphone dépassent les 1,1 milliard


Selon les statistiques officielles, le nombre d’abonnés au téléphone a augmenté de près de 41 millions sur les cinq premiers mois de l’année.

La Chine se rapproche d’un abonnement de téléphone par habitant. Ainsi, le nombre d’abonné à la fin du mois de mai 2010 était de plus de 1,1 milliard sur une population d’un peu plus de 1,3 milliard. L’augmentation sur les cinq premiers mois de l’année a été de 40,8 millions d’abonnés.

Si l’on entre dans les détails, on constate, à nouveau, que le téléphone mobile est le principal pourvoyeur d’abonnés. Ainsi, pendant que le nombre d’abonnements au téléphone fixe régressait de 7,8 millions à 306 millions, le nombre d’abonnements au téléphone mobile progressait de 48,5 millions à 796 millions.

A noter que, dans le même temps, le nombre d’abonnements à l’internet haut débit a augmenté de 9,8 millions à 113 millions.

Nicolo Morfino

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samedi 10 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE/INDE-ECONOMIE. Nouvelles tensions au sein du triangle Chine-Inde-Pakistan


Alors que la Chine reproche des mesures protectionnistes à l’Inde, cette dernière voit avec inquiétude les liens qui se renforcent entre les Chinois et les Pakistanais.

On a beau faire partie du même club (le Bric), la Chine et l’Inde ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour mettre en place une relation saine et apaisée sur le long terme. Les récents développements dans le triangle ô combien explosif Chine-Inde-Pakistan le démontre. Ainsi, d’un côté, le renforcement de la coopération politique et économique entre la Chine et le Pakistan inquiète fortement les autorités indiennes. Ces dernières sont, de l’autre côté, accusée par Pékin de prendre des mesures protectionnistes vis-à-vis des entreprises chinoises de hautes technologies en empêchant les entreprises indiennes de se fournir en équipements de télécommunication vendus par celles-ci. Il faut dire que l’Inde craint particulièrement la poussée du high tech chinois qui remet en cause une répartition implicite des tâches entre les deux géants de l’Asie: à la Chine d’être l’usine du monde de produits bas de gamme, à l’Inde d’être le back office de la planète et d’être à la pointe de la technologie. Une répartition qui, bien évidemment, ne peut durer si la Chine veut passer à un autre mode de développement et à une croissance soutenable.

Mais l’Inde a un plus grand motif d’inquiétude que la concurrence chinoise dans son pré carré. Il s’agit du renforcement des liens économiques et politiques entre ses deux rivaux historiques, la Chine (rival multiséculaire) et le Pakistan (le frère ennemi depuis la partition de 1947). La visite du président du Pakistan en Chine a été ainsi l’occasion pour les deux parties de se congratuler et de faire des annonces sur une plus grande coopération. Celle-ci pourrait déboucher sur un doublement d’ici cinq ans du commerce sino-pakistanais (qui pourrait atteindre les 15 milliards de dollars en 2015).

Mais la coopération militaire entre les deux pays devrait également être élargie de même que la coopération nucléaire, sujet très sensible dans la région si l’on se rappelle que la Chine avait tenté de torpiller l’accord américano-indien sur le nucléaire civil en 2008 tout en réclamant une compensation du même type pour le Pakistan, ce qui avait déchaîné les foudres de New Delhi.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 9 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. La Banque populaire de Chine réaffirme sa volonté de réajuster la valeur du yuan


La banque centrale veut améliorer le taux de change et réajuster la valeur du yuan tout en garantissant la stabilité des politiques macro-économiques.

Les récents communiqués publiés par la Banque populaire de Chine se ressemblent étrangement mais ils ont au moins cet avantage de dire la même chose… Oui, la Chine «va améliorer le mécanisme du taux de change du yuan», oui, elle va «réajuster sa valeur sur un panel de monnaies étrangères». Voilà qui plaira, à nouveau, aux partenaires économiques de la Chine. Néanmoins, cela se fera sans toucher à la stabilité macro-économique du pays et en privilégiant la lutte contre une inflation qui repointe son nez, une refonte et un développement du système financier, la transformation du mode de croissance avec une augmentation de la consommation intérieure afin de maintenir une progression forte du PIB.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 8 juillet 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Le FMI revoit à la hausse la croissance mondiale, notamment celle du Bric


Les nouvelles prévisions de croissance du Fonds monétaire international sont plus optimistes pour 2010 et inchangées pour 2011. Et les grands pays émergents montrent une belle santé.

Selon les nouvelles prévisions de croissance du FMI (Fonds monétaire international), l’économie mondiale devrait croître de 4,5% en 2010 soit une hausse de 0,5% par rapport aux précédentes estimations de l’organisme financier international d’avril et, ce, malgré les inquiétudes qui pèsent actuellement sur la reprise économique. Pour 2011, le FMI garde sa prévision inchangée à 4,3%.

Pour autant, le FMI se garde bien de tout optimisme béat en rappelant que les derniers développements économiques et financiers montrent des faiblesses et ont augmenté les risques pesant sur l’économie mondiale. C’est pourquoi il estime que des efforts politiques ambitieux et complémentaires sont nécessaires pour mettre en place, à moyen terme, une croissance soutenable et forte.

Dans le détail, les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) voient leurs prévisions de croissance réévaluées. Fortement pour le Brésil dont le PIB devrait augmenter de 7,1% en 2010 (soit +1,6% par rapport à l’estimation du mois d’avril) mais aussi nettement pour la Chine qui passe de 10% à 10,5% et l’Inde qui passe de 8,8% à 9,4%. Même la Russie voit sa prévision augmentée de 4% à 4,3%.

Du côté des pays développés, la croissance des Etats-Unis est revue à la hausse de 0,3% à 3,3% et les deux seuls pays à voir leur révision être à la baisse sont le Royaume Uni (-01% à 1,2%) et la France (-0,1% à 1,4%).

A noter que si le FMI ne change pas sa prévision de croissance mondiale pour 2011, en revanche, elle se montre peu optimiste pour les pays occidentaux (sauf les Etats-Unis et le Canada). Pour les pays du Bric, les experts de l’organisation financière internationale estiment que leur croissance restera élevée mais devrait être en repli (9,6% pour la Chine, 8,4% pour l’Inde, 4,2% pour le Brésil, 4% pour la Russie)

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 7 juillet 2010

CHINE-DEVELOPPEMENT. Pékin veut développer économiquement l’Ouest du pays


Le miracle chinois est avant tout dû à l’Est du pays et notamment aux mégalopoles côtières. D’où l’urgence politique, économique et, surtout, sociale de booster les territoires intérieurs largement à la traîne.

Le gouvernement chinois décidé de consacrer d’importants efforts pour développer l’Ouest du pays dans les années qui viennent afin qu’il rattrape son retard et que la situation sociale n’y devienne pas explosive. Les annonces officielles se sont succédé ces dernières années pour poindre l’urgence dans ce domaine afin de rééquilibrer l’aménagement économique du territoire qui est largement en faveur de l’Est et, en particuluier, des grandes villes côtières de Shenzen à Shanghai.

C’est Hu Jintao, une nouvelle fois, qui a déclaré que le développement des provinces de l’Ouest de la Chine était, selon l’agence de presse officielle Xinhua, «une mission importante pour la construction d'une société de prospérité moyenne, tout en étant dans les intérêts de centaines de millions de personnes». Selon le président chinois, il faut «davantage d'efforts afin d'accélérer la construction d'infrastructures et le développement rural dans l’Ouest, moderniser le secteur industriel, revitaliser les industries traditionnelles avec les hautes technologies et améliorer la protection de l'environnement».

Alexandre Vatimbella

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mardi 6 juillet 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Le gouvernement chinois envoie des messages économiques contradictoires


Alors que la Chine doit changer de modèle de croissance, les autorités politiques ne savent toujours pas sur quel pied danser et manient souvent le double-langage.

Il faut développer la consommation intérieure et procéder à une réévaluation du yuan tout en comptant moins sur les exportations et sur les dépenses de l’Etat ainsi que sur le crédit facile pour assurer une croissance plus équilibrée et plus saine du pays et éviter une surchauffe. Voilà un discours que l’on entend de plus en plus dans la bouche des dirigeants chinois, en particulier dans celle du Premier ministre Wen Jiabao.

Pour autant, on entend également des discours opposés qui indiquent que la monnaie chinoise se sera réévaluée que quand il sera temps de le faire (sic!), qu’il fait continuer à booster les exportations tout en soutenant l’économie et que l’actuelle décélération supposée de la croissance est un grave danger pour le pays.

Même son de cloche pour les exportations où de récentes déclarations d’un vice-premier ministre rappellent qu’il faut garantir les exportations par un environnement stable et «favorable» ce qui inclut, évidemment, un taux de change du même acabit…

Alexandre Vatimbella

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INDE-INFLATION. La hausse du prix des carburants provoquent un mécontentement social


Sur fond de forte inflation, le gouvernement a décidé de jouer la vérité des prix du pétrole en baissant progressivement les subventions qui permettaient aux Indiens de payer moins cher leur énergie.

Une des grandes préoccupations de la population indienne demeure l’inflation qui est revenue au galop depuis que la croissance de l’économie est de nouveau au beau fixe. Mais, de plus, le gouvernement indien a décidé de jouer progressivement la vérité des prix sur un certain nombre de produits jusqu’ici largement subventionnés pour que le consommateur, au final, ne paie qu’une partie de leur coût réel.

Cette volonté est également une obligation depuis que l’Inde est devenue membre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Une des premières cibles de New Delhi est le prix de l’essence qui va augmenter progressivement pour se rapprocher de sa valeur réelle au grand dam des professionnels des transports mais aussi de toute la population. La dernière hausse vient ainsi de provoquer une vague de mécontentement avec grèves et manifestations.

Louis-Jean de Hesselin

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lundi 5 juillet 2010

MONDIALISATION-EDITORIAL. L’économie mondiale lunatique

Sommes-nous, en matière de mondialisation, comme dans la célèbre chanson, dans un «Tout va très bien madame la marquise» pendant que tout se casse la figure autour de nous? On peut se poser sérieusement la question quand autant d’informations contradictoires nous parviennent et rendent les économistes neurasthéniques, eux qui ont déjà tellement de mal à prédire l’avenir sans se tromper même quand celui-ci semble écrit…

Ainsi, apprend-on, en même temps, que la croissance de la Chine en 2009 a été plus forte que les chiffres publiés jusqu’alors mais que de nombreux signes montrent un ralentissement de l’activité de la machine productive chinoise. Cela devrait être un bienfait puisque tous les experts s’accordent à dire que la surchauffe de cette même machine est un des principaux dangers qui guettent la planète. Eh bien, pour accueillir cette bonne nouvelle, toutes les bourses mondiales plongent!

Dans le même temps, les plans de rigueur adoptés les uns après les autres afin d’éviter à l’Europe d’imploser plombent le climat des affaires alors même que ce sont les investisseurs et les experts qui réclamaient cette rigueur. Dès lors, pour les rassurer, on affirme que la rigueur et la relance ne sont pas antinomiques et Christine Lagarde, la ministre de l’Economie française, se fend même de l’invention d’un nouveau terme dont il sera intéressant de voir la postérité à plus d’une semaine, la «rilance», qui allie rigueur et relance… Mais c’est bien parce que les plans de relance ont plombé les finances des pays européens que l’on a adopté la rigueur. Comprenne qui pourra!

On apprend également que le G20 n’est plus qu’un club d’individualistes qui croit chacun, à nouveau, à sa bonne étoile et à détenir la vérité ou, tout au moins, sa vérité pour s’en tirer mieux que le voisin dans une économie mondialisée où pourtant tout le monde se tient par la barbichette… Preuves à l’appui de cette déliquescence d’une solidarité qui n’aura même pas tenue le temps de trois sommets de la planète, le recensement édifiant de toutes les mesures protectionnistes prises par les Etats, en particulier ceux du G20, ces derniers mois avec une accélération récente bien inquiétante ainsi que le refus d’adopter des règles de bonne gouvernance notamment en matière financière.

Du côté de ceux qui décident vraiment, les Etats-Unis et la Chine, les discours passent de l’euphorie au désenchantement d’un jour à l’autre sans que l’on puisse savoir s’il s’agit d’une stratégie consciente de communication ou d’une totale perplexité angoissante. Il y a certainement des deux mais l’on voudrait comprendre comment le gouvernement chinois peut dans la même journée clamer haut et fort que tout va bien tout en disant que tous les indicateurs montrent une situation explosive. De leur côté, les Etats-Unis surfent sur leur déficit abyssal ayant décidé que la manière de le régler est renvoyé à des jours meilleurs, la seule urgence étant de relancer, comme on peut, la machine économique américaine dont les indicateurs disent un jour que tout s’améliore et le lendemain que tout se détériore…

Du côté des pays émergents, outre la Chine dont on vient de voir le pilotage à vue, l’Inde, le Brésil, la Russie et d’autres comme le Mexique, l’Argentine ou l’Indonésie, voient leurs croissances redécoller mais accompagnées de tous les ingrédients pour les faire rechuter aussi vite. L’inflation galopante de l’Inde recèle autant de danger que sa forte croissance recèle de bienfaits.

On pourrait continuer la litanie des bonnes mauvaises nouvelles ou des mauvaises bonnes nouvelles. Mais une chose semble se dessiner avec de plus en plus de justesse. Une économie mondialisée ne s’en sortira que si tous ses membres (ou la plus grande majorité, à tout le moins) s’en sortiront ensemble. Car si certains prédisent le passage de témoin entre les pays développés et les pays émergents en tant que chefs de la bande, ils oublient que ce qui a tiré jusqu’à présent la croissance mondiale c’est la possibilité pour les émergents d’avoir des clients solvables chez les développés. Et l’heure n’est pas encore au découplage de la mondialisation entre anciens riches et nouveaux riches. Si la récession refait son apparition, on peut dire que les acteurs de la mondialisation n’y seront pas tout à fait étrangers.

Bien sûr, une économie lunatique peut aussi virer à l’euphorie. Pour autant, il vaut mieux travailler à réguler positivement la mondialisation qu’à attendre que la «main invisible», de plus en plus invisible d’ailleurs, ne fasse son ouvrage. Même si l’on veut encore croire au Père Noël quand on est grand, n’oublions pas qu’il n’a pas l’habitude de récompenser les mauvais élèves…

Alexandre Vatimbella

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dimanche 4 juillet 2010

MONDIALISATION-INDE-COMMERCE. Les milieux d’affaires indiens et pakistanais souhaitent un rapprochement des deux pays


Constatant le gâchis économique dus aux différends entre leurs deux pays, les patrons de l’Inde et du Pakistan veulent briser la spirale de l’affrontement pour un partenariat gagnant-gagnant.

Déjà difficile en temps normal, le dialogue indo-pakistanais est au point mort depuis les attentats de Mumbai en novembre 2008 par des terroristes islamistes venus du Pakistan. L’Inde reproche, en effet, au gouvernement pakistanais de ne pas être assez impliqué dans la recherche des commanditaires et leurs arrestations. Pendant ce temps, les deux pays ne coopèrent pratiquement pas au plan économique alors que d’importantes possibilités s’offrent aux patrons des deux côtés de la frontière.

C’est pour cette raison que ces derniers se sont rencontrés récemment afin d’envisager des partenariats gagnants-gagnants et d’obliger les autorités politiques de l’Inde et du Pakistan à se reparler. Un vrai dialogue qui permettrait, enfin, d’envisager une coopération politico-économique qui bénéficierait à la croissance et au développement des deux pays. Celui-ci pourrait, du même coup, apporter la paix à la région ce qui n’est qu’un espoir depuis le départ des Britanniques le 15 août 1947 et la partition de leur colonie indienne en deux pays qui se regardent depuis en chiens de faïence...

Louis-Jean de Hesselin

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samedi 3 juillet 2010

RUSSIE-ECONOMIE. Le gouvernement russe d’accord avec le FMI pour supprimer les mesures de soutien à l’économie


Dmitri Medvedev a annoncé que les mesures prises lors de la crise économique et financière mondiale pour soutenir l’activité économique allaient être progressivement supprimées.

Le FMI (Fonds monétaire international) a incité la Russie à supprimer les mesures prises pour soutenir son économique lors de la crise économique et financière mondiale du fait du redémarrage d’une forte croissance mais également parce que ces mesures pourraient, à terme, avoir un effet néfaste sur cette dernière avec une appréciation du rouble dangereuse pour les exportations du pays qui sont encore le moteur principal de cette croissance.

Le Président russe, Dmitri Medvedev a rapidement emboîté le pas au FMI en appelant les pouvoirs publics à «réduire progressivement les mesures anticrise» et à faire en sorte que l’Etat ne remplace pas le secteur privé comme moteur de la croissance, ni ne lui dicte ses choix de développement. Un ton décidément peu commun aux autorités russes…

Jean-Louis Pommery

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vendredi 2 juillet 2010

CHINE-ENTREPRISES. La Chine veut améliorer le financement institutionnel des PME


Jusqu’à présent, les petites et moyennes entreprises chinoises sont les parents pauvres des crédits accordés par les banques et les institutions financières. Une situation que veulent changer les autorités.

Si les PME chinoises se développement grâce au crédit, c’est souvent par le biais d’un marché parallèle qui voit intervenir surtout les amis et la famille plutôt que les banques qui, jusqu’à présent, ont chouchouté les grandes entreprises, notamment celles qui appartiennent à l’Etat, dans leurs demandes de prêts. Une répartition des tâches que souhaitent changer les autorités car elle a un double effet pervers de financer des grandes entreprises publiques souvent non-rentables avec tous les risques que cela entraîne et d’empêcher l’essor de PME qui sont souvent innovantes et représentent l’économie de demain. Sans oublier que les prêts familiaux viennent d’une épargne qui ne s’investira pas dans la consommation.

Le gouvernement avait donc annoncé que la priorité, en 2010, serait aux prêts accordés au PME dans le cadre d’une maîtrise du crédit au niveau national. Et la Banque populaire de Chine (la banque centrale) vient de déclarer, dans un communiqué que, «cette année, les prêts aux PME par les banques et les institutions financières devraient dépasser le montant de l'année dernière et leur croissance devrait être supérieure à celle de tous les autres prêts».

Reste que cela s’avèrera sans doute plus difficile à faire qu’à annoncer puisqu’une partie du crédit est accordé par les autorités régionales qui privilégient toujours les grandes structures pourvoyeuses de nombreux emplois et aux liens étroits avec les pouvoirs locaux plutôt que les structures plus petites qui, le plus souvent, sont privées.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 1 juillet 2010

CHINE-ECONOMIE. Pour Wen Jiabao, la Chine ne changera pas sa politique économique


Le Premier ministre chinois a confirmé ce que tous les observateurs avaient remarqué, le changement de politique en matière économique n’est pas encore à l’ordre du jour.

Selon un communiqué publié par le gouvernement chinois, le Premier ministre, Wen Jiabao, a déclaré que «l’économie chinoise se développe sur la voie fixée selon les réglementations macro-économiques du pays. (…) La Chine traitera de manière appropriée les rapports entre le maintien d'une croissance économique stable et relativement rapide, la restructuration économique et le contrôle d'éventuelles inflations».

Alors que l’on attend les chiffres de la croissance économique pour le second trimestre de cette année, l’heure n’a pas encore sonné de remises en question sur la politique économique suivie depuis la forte reprise économique (11,9% den hausse du PIB au premier trimestre 2010) et toujours largement basée sur le plan de relance et les exportations. Tout juste, Wen Jiabao a concédé que «la situation intérieure et internationale reste compliquée» et que «la Chine travaillerait pour rendre plus flexibles et ciblées les politiques macro-économiques».

Pour autant la difficulté pour les autorités chinoises de préserver une forte croissance synonyme de stabilité sociale et de développement économique tout en procédant à une réorientation obligée de l’économie afin d’éviter la surchauffe et une possible implosion du système demeure. Mais elles n’ont manifestement pas encore trouvé la solution miracle.

Alexandre Vatimbella

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