L’Inde est de nouveau sur des taux de croissance très élevés. Mais les tensions inflationnistes demeurent la plus grande crainte du gouvernement.
Les chiffes de la croissance indienne démontrent que les effets de la crise économique et financière mondiale sur l’économie du pays ont bien été jugulés comme en Chine. Ainsi, le taux de croissance de l’année fiscale (qui se termine le 31 mars) 2009-2010 a été de 7,4% contre 6,2% l’année précédente. Et les estimations tablent sur une croissance du PIB de 8,5% pour l’année 2010-2011. Les statistiques que vient de publier le gouvernement semblent confirme celles-ci, puisque la croissance, pour les trois premiers mois de l’année a été de 8,6%. Une croissance dopée par la consommation intérieure mais aussi par le soutien de l’activité par le gouvernement.
Pour ce dernier, l’année qui vient devrait être excellente pour la croissance avec une activité industrielle en hausse tout comme le sera la production agricole avec de bonnes prévisions météorologiques.
Mais dès que la croissance redevient forte, l’inflation redevient, dans le même temps, la préoccupation première des autorités de New Delhi. Les prix ont connu une forte hausse depuis le début de l’année et, en avril, le taux de l’inflation s’est établi à 9,59% sur un an. Les prix des denrées alimentaires continuent à connaître des hausses très importantes, de l’ordre de 16% en moyenne annuelle avec, toutefois, une légère décélération depuis décembre 2009 (mois avec des hausses de 20%).
Louis-Jean de Hesselin
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