Si le Fonds monétaire international est de plus en plus optimiste sur la reprise de l’activité, il se désole du chacun pour soi qui réapparaît et qui freinera les nécessaires réformes du système économique et financier mondial.
Après une prévision de 3,9% au début de l’année, le FMI (Fonds monétaire international) table maintenant pour une croissance de 4% du PIB mondial en 2010. Selon le directeur de l’organisme financier international, le Français Dominique Strauss-Kahn, la reprise économique est meilleure que prévue. Néanmoins, il se désole que toutes les opportunités pour bâtir un système économique et financier assaini et plus stable qui se présentent avec cette embellie ne soient pas utilisées par une absence de coopération interétatique. Ainsi, le FMI constate que c’est, de nouveau, le chacun pour soi après les beaux discours tenus lors des G20 de l’année 2009. La «volonté d’agir ensemble» n’est semble-t-il plus de mise. La déception de Dominique Strauss-Kahn peut s’expliquer, en partie, par la perte de poids politique du FMI alors que, grâce à son directeur, il s’était imposé comme un acteur incontournable de la mondialisation l’année dernière. Mais il y a également une vraie crainte que, les problèmes n’ayant pas été réglés sur le fond, ils resurgissent et provoquent une nouvelle crise à l’échelle de la planète. Et, cette fois encore, personne ne pourra dire qu’il n’avait pas été prévenu…
Alexis Levé
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