Selon l’organisation dirigée par le Français Pascal Lamy, la reprise du commerce mondial sera forte mais ne rattrapera pas pour autant le recul sans précédent de l’année dernière.
Dans une analyse sur les perspectives commerciales pour cette année 2010, l’OMC (Organisation mondiale du commerce) prévoit une hausse du commerce mondial de 9,5%. Pour l’organisation internationale, «le commerce et la production dans le monde traversent actuellement une phase de reprise. La chute de la production mondiale l'an dernier (-2,3%) a été la première de cette nature depuis la Grande dépression des années 1920 et 1930, et a amené les gouvernements de par le monde à réagir énergiquement par des mesures budgétaires et monétaires. (…) Ces mesures exceptionnelles semblent avoir réussi à prévenir une spirale baissière de l'économie mondiale.»
Du coup, l’OMC se montre optimiste pour l’année qui vient. Ainsi, «sauf nouvelles perturbations de l'économie mondiale, le commerce mondial des marchandises devrait retrouver sa trajectoire normale à la hausse jusqu'à la fin de 2010, même si un certain écart par rapport à la tendance antérieure persistera pendant un certain temps.» Et les prévisions de l’Organisation mondiale du commerciale tablent que «les exportations mondiales en volume progresseront de 9,5% cette année, avec un taux de 7,5% pour les économies développées et de 11% pour le reste du monde (…). Cette projection repose sur l'hypothèse d'une reprise de la croissance du PIB mondial conforme à ce que l'on s'accorde à prévoir (2,9% aux taux de change du marché), ainsi que d'une stabilité des prix du pétrole et des taux de change.»
Pour autant, le rattrapage vis-à-vis de la situation antérieure à la crise ne se fera pas du jours au lendemain: «un taux de croissance du commerce de 9,5% ne suffirait pas à rétablir cette année les niveaux d'avant la crise, et même celui de 11% prévu pour les pays en développement ne ferait pas l'affaire. Cependant, deux années de croissance à ce rythme permettraient de dépasser les sommets de 2008. Les économies développées, par contre, auraient besoin de trois ans de croissance pour y parvenir.»
Louis-Jean de Hesselin
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