Pas question d’abandonner les subventions et autres aides à destination des plus pauvres a affirmé le ministre de l’économie en présentant le budget 2010-2011 du pays. Du coup, les déficits ne seront pas comblés et l’économie loin d’être libéralisée comme l’espère les milieux d’affaires.
Pranab Mukherjee, le ministre de l’économie indien a estimé, en présentant le projet de budget pour l’année fiscale 2010-2011, que celui-ci permettrait au pays une croissance de 8,5%. Cette dernière ne serait qu’une étape qui devrait conduire cette même croissance à un taux à deux chiffres pour l’année fiscale 2012-2013. Pour y parvenir, le gouvernement indien a décidé de doper la consommation intérieure avec des baisses d’impôts et de booster les exportations avec une politique de change qui devrait amener la roupie à se déprécier face au dollar. Surtout, il a décidé de continuer à soutenir l’activité avec de larges subventions aux plus pauvres, au monde rural et pour la construction d’infrastructures au grand dam de ceux qui, comme les milieux d’affaires, espéraient un début de désengagement de l’Etat dans l’économie. Du coup, le large déficit budgétaire de 6,9% du PIB en 2009-2010 sera toujours de 5,5% en 2010-2011 et ne sera ramené qu’à 4,% à l’horizon 2012-2013.
Louis-Jean de Hesselin
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