Les autorités chinoises semblent enfin avoir compris tout le danger que recèle la multiplication des crédits et écouté leur banque centrale en restreignant l’accès aux prêts. Du coup, les bourses mondiales sont nettement moins euphoriques…
Les banques chinoises ont accordé deux fois plus de prêts en 2009 qu’en 2008 et le début de l’année 2010 a vu un nombre impressionnant de prêts. Le gouvernement de Pékin, prenant enfin conscience du problème que sa banque centrale et ses experts financiers pointaient du doigt depuis des mois, a décidé de resserrer la politique monétaire, notamment en obligeant les banques à augmenter leurs réserves obligatoires, afin d’éviter la surchauffe de l’économie et de provoquer l’éclatement d’une bulle spéculative comme l’a connue le Japon et dont le pays n’est pas encore totalement sorti.
De son côté, l’autorité chinoise de régulation du secteur bancaire a donné des consignes de prudence aux banques dans leur politique de prêts et leur a conseillé de surveiller les dérives immobilières sachant que beaucoup de prêts censés alimenter l’économie se sont retrouvés illégalement sur le marché immobilier.
Conséquence de tout cela, une déprime sur les marchés financiers mondiaux, ces derniers craignant que ce contrôle des bourses chinoises et la chasse aux spéculateurs ne soient le prélude à une cure d’austérité en la matière.
Alexandre Vatimbella
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