La municipalité de Pékin veut promouvoir… la bicyclette afin de lutter contre la pollution au moment où la Chine devient le premier marché mondial de l’automobile.
Il est des symboles comme des modes. Parfois, ils changent de sens au regard de la situation. Ce qui symbolisait le ringard devient tout à coup un emblème branché. C’est ce qui risque de se passer avec le fameux vélo chinois qui a symbolisé pendant si longtemps le retard économique de la Chine et que l’on représentait souvent par une photo de la place Tien Amen remplie de milliers de ces deux roues chevauchés par des travailleurs pékinois se rendant à leur travail (il y en avait alors 500 millions dans toute la Chine…). Car, devant la pollution de plus en plus importante de la capitale chinoise, les autorités municipales ont décidé de le promouvoir contre la voiture et espère que son utilisation va augmenter dans les années à venir. Ainsi, elles souhaitent que celle-ci passe de 19,7% aujourd’hui (contre 80% dans les années 1980!) à 23% en 2015. Pour ce faire, elles vont supprimer plusieurs réglementations qui bridaient l’utilisation de la bicyclette dans l’espoir d’améliorer la qualité de l’air. Une décision assez paradoxale au moment où le gouvernement chinois se félicité que le pays soit devenu le premier marché mondial de l’automobile (avec 4 millions de véhicules roulant dans Pékin) cette année devant les Etats-Unis et qu’il devrait garder cette place de numéro un dans les années à venir.
Alexandre Vatimbella
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