Lors d’un séminaire, le président chinois a demandé que le système fiscal soit plus efficient et que les actions de l’Etat soit plus efficaces.
Hu Jintao, le président chinois et secrétaire général du Parti communiste chinois, a demandé une réforme de la fiscalité et une meilleure gestion des fonds publics lors d’un séminaire réunissant les membres du bureau politique du PCC.
Selon lui, il est «impératif» de poursuivre la mise en place d’une politique fiscale volontariste et d’une politique monétaire «relativement» souple. Celles-ci doivent permettre de soutenir et, surtout, de développer la consommation intérieure mais aussi la restructuration économique sans oublier une demande de «bien-être» de plus en plus prégnante dans la population.
Concrètement, le président chinois veut davantage d’investissements dans les régions rurales et en faveur de l’agriculture mais aussi davantage d’aide à l’innovation et aux industries «stratégiques» émergentes, c’est-à-dire un gros effort dans la Recherche & Développement et dans le dépôt de brevets où le pays reste à la traîne qualitativement parlant et ne parvient pas à acquérir toutes les technologies de pointe dont il a besoin auprès des pays occidentaux ou du Japon.
Bien évidemment, Hu Jintao n’a pas oublié de demander que des efforts importants soient faits en matière sociale (développement du système de protection sociale, soutien à l'éducation, à l'emploi, à la construction de logements à bon marché) ainsi qu’en matière d'environnement.
Enfin, il a demandé une meilleure taxation des riches et une redistribution sociale plus forte, deux thèmes défendus depuis toujours par les conservateurs du Parti communiste chinois mais qui sont aussi devenus des priorités devant le creusement des inégalités ces dernières décennies et des potentialités de troubles sociaux qu’elles recèlent dorénavant.
Alexandre Vatimbella
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