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dimanche 31 janvier 2010

CHINE-INDE-ENVIRONNEMENT. La Chine et l’Inde vont «s’efforcer» de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre…


Les deux grands pays émergents ont réitéré leur volonté de combattre leur pollution atmosphérique mais à leur convenance. Une promesse qu’il faut croire sur parole!

La Chine veut bien réduire ses gaz à effet de serre mais à sa façon et sans contrainte. L’Inde est désireuse de baisser ses émissions de gaz à effet de serre et s’efforcera d’y parvenir mais à sa manière et dans un cadre non-contraignant. Les deux puissances émergentes continuent leurs déclarations ambigües sur leurs objectifs en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Montrées du doigt lors du sommet climatique de Copenhague pour avoir été les principales responsables de l’échec d’un accord de grande envergure, les deux nations tentent de démontrer depuis leur volonté de s’attaquer à ce problème mais n’en restent pas moins déterminées à ne pas grever leurs croissances par des mesures trop importantes. Du coup, ces promesses ne valent que si l’on croit ceux qui les ont tenues. En l’occurrence deux gouvernements qui ont tout fait, jusqu’à présent, pour ne pas être contraints de lutter réellement pour une réduction conséquente des gaz à effet serre…

Louis-Jean de Hesselin

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samedi 30 janvier 2010

EDITORIAL-MONDIALISATION. La Chine sera-t-elle Docteur Jekyll ou Mister Hyde ?


Comment la Chine va-t-elle gérer sa nouvelle puissance (ou sa puissance retrouvée si l’on préfère) ? De manière arrogante ou avec responsabilité ? C’est la question principale que se posent les experts du monde entier mais aussi les gouvernants. Car les signes qui sont en faveur de l’un et l’autre comportement ne manquent pas avec une tendance plus marquée vers l’arrogance. Cela n’est guère surprenant, tout régime autoritaire adoptant plus facilement une telle posture quand il possède la puissance. La Chine est gérée par un parti unique qui, comme toute organisation monopolistique, n’est guère porté vers l’ouverture et la libéralisation.

Les derniers succès économiques de la Chine ont ainsi été l’occasion d’une certaine morgue des autorités chinoises, si ce n’est d’une confiance excessive si l’on veut en parler du point de vue des possibles effets négatifs pour l’Empire du Milieu. Que l’on pense à la mascarade du sommet climatique de Copenhague où Pékin a bloqué toute décision pour lutter contre la pollution atmosphérique tout en prétendant le contraire ; à la fin de non-recevoir à réévaluer la valeur d’un yuan scandaleusement sous-estimée à dessein tout en affirmant être une économie de marché ; aux provocations politico-économiques contre des entreprises étrangères, de Danone à Google, tout en déclarant respecter la libre entreprise. Sans oublier le raidissement contre la liberté d’expression qui ne fut plus ou moins tolérée que lorsque le Parti communiste ne pouvait se permettre d’avoir une mauvaise image de marque comme pour les Jeux olympiques de Pékin de 2008. Et l’on peut y ajouter les comportements néo-colonialistes des entreprises chinoises en Afrique, les rodomontades guerrières contre l’Inde et Taïwan, l’irresponsabilité en matière de relations internationales (du refus de faire cesser le génocide au Soudan au refus de prendre des sanctions contre l’Iran). La liste est désespérément longue en faveur de Mister Hyde…

Néanmoins, Docteur Jekyll n’est pas toujours forcément absent. Dans certains domaines cela dépend de comment on voit le verre, à moitié plein ou à moitié vide. Oui, les libertés sont limitées en Chine mais cela a permis pendant trente ans de rattraper un retard économique et de faire sortir de la pauvreté des centaines de millions de Chinois et de l’extrême pauvreté quelques centaines de millions d’autres (tout en faisant faire un bon exponentiel à la corruption et à la criminalité organisée…). Oui, en matière de relations internationales, la Chine joue sa propre partition mais elle n’est pas une menace pour la paix malgré son ton agressif quand il s’agit de Taïwan qu’elle considère comme faisant partie de son territoire, tout comme le Tibet ou de certaines bandes de territoire à la frontière avec l’Inde. Oui, la Chine a grugé le monde à Copenhague mais elle met en place un programme très ambitieux en matière éolien ainsi que dans le secteur de l’énergie solaire tout en débloquant des sommes importantes pour bâtir une industrie verte performante. Oui, la Chine ne joue pas le jeu de la concurrence avec sa monnaie sous-évaluée, ses barrières contre les capitaux et les produits étrangers (sauf ceux de haute technologie dont elle a besoin stratégiquement) ainsi que ses subventions illégales à ses entreprises exportatrices mais elle a, en revanche, pris part à tous les sommets mondiaux, notamment ceux du G20, pour tenter de réguler la mondialisation afin d’éviter une catastrophe économique et financière à l’échelle de la planète.

Cela ne suffit pas à faire aujourd’hui de la Chine une puissance responsable cogérante de la mondialisation car la volonté politique, essentielle dans ce domaine, est absente. La Chine semble plutôt vouloir profiter au maximum de son statut hybride entre pays en voie de développement et grande puissance économique mondiale, entre régime autoritaire et un développement embryonnaire d’un Etat de droit pour faire valoir ses droits tout en oubliant ses devoirs. Bien sûr, Rome ne s’étant pas faite en un jour, Pékin a le droit à réclamer de l’indulgence en affirmant n’être qu’à un stade intermédiaire de sa montée en puissance. Pour autant, l’indulgence vis-à-vis d’un pays dirigé par un parti unique qui met ses opposants en prison et qui s’affranchit de plus en plus de l’opinion mondiale grâce à sa puissance économique et financière n’a jamais vraiment été, dans l’histoire, bénéfique pour la liberté et la paix.

C’est donc dans la capacité de la société civile chinoise d’imposer une libéralisation du régime que vient une partie de la solution. Celle-ci, jusqu’à présent, est presque totalement tournée vers la recherche de ce bien-être matériel après de si longues années de vache maigre et goûte cette paix civile qui a tant fait défaut à la Chine au cours de son histoire tumultueuse. Une histoire que les dirigeants du Parti communiste, aujourd’hui plus nationalistes que communistes d’ailleurs, connaissent sur le bout des doigts. Ils savent que l’unité du pays n’est jamais une donnée. Pour l’imposer, ils ont décidé de garder une main de fer sur cette société civile. Mais si le développement de la Chine a été jusqu’ici unique – un développement excessivement rapide du capitalisme sous un régime très autoritaire -, le point de convergence entre liberté économique et droits de l’homme se rapproche au fur et à mesure que cette société civile se structure et s’enrichit. Le seul danger qui menace cette rencontre est l’insupportable idée pour un parti autoritaire de perdre le pouvoir avec une préférence pour retour en arrière plutôt que pour libéraliser le pays. Cela n’éviterait pas les troubles sociaux mais permettrait sans doute de les mater plus facilement. Tour serait alors à recommencer. Mais, là aussi une leçon de l’histoire nous apprend que les régimes autoritaires préfèrent souvent survivre aux dépends de l’avenir du pays plutôt que de s’effacer pour son bien. Aux dirigeants chinois de choisir leur voie et leur place dans l’histoire. Rien pour l’instant n’est totalement donné mais les échéances se rapprochent…

Alexandre Vatimbella

vendredi 29 janvier 2010

CHINE-COMMERCE. La Chine et Taiwan discutent d’un accord de libre-échange

Les premières négociations entre Pékin et Taipeh pour mettre en place une zone économique commune viennent de se dérouler.

Les liens entre la Chine et Taiwan se font de plus en plus proches, notamment en matières économique et financière, même s’il n’est pas du tout question pour l’île de formaliser un rapprochement politique qui mènerait au rêve entretenu par les dirigeants de Pékin depuis la fin de la bataille entre communistes et nationalistes, à savoir la réunification de Taiwan à la «partie continental de la Chine» comme les textes officiels nomment la Chine dans ce cadre.

C’est donc par l’économie que Pékin et Taipeh normalisent leurs relations depuis des années. L’ouverture de discussions pour la création d’une zone de libre-échange entre les deux entités chinoises est donc un nouveau pas important franchi des deux côtés du détroit de Taiwan. Même si l’on est encore dans une phase exploratoire, il est évidemment que le miracle chinois a tout pour attirer encore plus les acteurs économiques de l’île qui sont déjà parmi les plus gros investisseurs étrangers de la Chine même si certains ont décidé récemment de se redéployer dans des pays «moins chers» que la Chine comme le Vietnam où la main d’œuvre n’est pas encore à revendiquer de meilleurs salaires…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 28 janvier 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-ECONOMIE. Selon l’OCDE, les risques de rechute de l’économie sont réels


Le secrétaire général de l’organisation internationale a déclaré que des menaces pesaient sur la reprise mondiale notamment venue des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.

Angel Gurria a mis en garde contre des possibilités de rechute de l’économie mondiale. Pour le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les risques s’appellent remontée des cours du pétrole, bulles d’actifs sur les marchés émergents, en particulier ceux d’Inde et du Brésil, bulles boursières et surchauffe de l’économie chinoise. D’autant que, selon lui, l’atmosphère n’est guère à l’euphorie avec ce chômage massif notamment dans les pays riches.

Nicolo Morfino

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BRIC-INFLATION. Avec le retour de la croissance forte, la menace de l’inflation ressurgit

Les prévisions très optimistes des croissances des pays du Bric fait redouter un retour en force de l’inflation déjà constatée sur certains secteurs.

La crise économique et financière mondiale de 2009 avait eu au moins un effet bénéfique sur les économies des pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Brésil): les tendances inflationnistes, qui préoccupaient tant les gouvernements, notamment en Inde et en Chine, avaient disparu. En Inde, les spécialistes tablent, pour l’année fiscale 2009-2010 qui s’achève en mars que l’inflation sera comprise entre 6,5% et 8%. D’autant qu’un des principaux cauchemars des autorités de New Delhi est de retour, la forte appréciation des prix des denrées alimentaires dues, il est vrai, en grande partie à de mauvaises récoltes. Et il se pourrait que ce mouvement haussier se propage à la Chine. Au Brésil, la Banque centrale prévoit une hausse entre 3% et 6% avec une médiane à 4,5%. En Russie, le ministère de l’économie parle d’une inflation autour de 7,5%.

De toute façon, les taux de l’inflation dans les pays du Bric seront plus élevés que ceux qui ont été constatés l’année dernière. Les dirigeants politiques espèrent malgré tout qu’ils parviendront à les maintenir à un niveau relativement acceptable, en dessous de 4%, par exemple, pour la Chine. Pour ce faire, les banques centrales ont déjà commencé à resserrer leur politique monétaire et à relever les taux de crédit.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 27 janvier 2010

CHINE-FINANCE. La Banque mondiale approuve la politique de resserrement du crédit de la Chine


Les décisions prises par le gouvernement chinois pour éviter la spéculation et l’inflation ont été saluées par l’organisme financier international.

La Banque mondiale a exprimé sa satisfaction devant les mesures prises par la Chine afin de lutter contre l’inflation et les diverses spéculations, notamment immobilières et boursières, qui menacent la stabilité économique du pays alors que la croissance du PIB chinois devrait avoisiner les 10% en 2010. Ces mesures ont essentiellement consisté dans un resserrement du crédit en obligeant les banques a constitué de plus importantes réserves. En outre, le rendement des bons d’Etat ont été relevés deux fois en deux semaines afin de favoriser l’épargne mais ces décisions risquent selon certains d’attirer des capitaux spéculatifs ce que ne croit pas la Banque mondiale.

Alexis Levé

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MONDIALISATION-CHINE-CINEMA. La Chine veut renforcer son industrie cinématographique dans un cadre de protectionnisme anti-occidental

Alors qu’Avatar, la superpoduction hollywoodienne battait tous les records en Chine, le gouvernement de Pékin a décidé d’en limiter la diffusion et veut renforcer l’industrie cinématographique nationale sous fond de protectionnisme culturel.

La Chine a bien compris que l’industrie culturelle était une arme très efficace de soft-power mais pas seulement. C’est également une arme idéologique et un produit économique de premier plan comme l’ont démontré les Américains depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Depuis longtemps, la diffusion de films étrangers, notamment occidentaux et plus particulièrement américains est donc limitée drastiquement pour des raisons à la fois politiques et économiques. Il s’agit d’empêcher la diffusion des idéaux véhiculés par certains films (liberté de parole, démocratie, mode de vie occidental, etc.) et de protéger une industrie cinématographique longtemps balbutiante mais qui commence, à l’instar des autres secteurs de la machine économique chinoise, de monter en puissance.

Pour ce faire, le gouvernement vient de publier une directive qui énumère dix «initiatives de base» visant à booster l’industrie du film chinoise. Parmi elles, on trouve l’apport de moyens financiers plus importants avec accès aux services de financement modernes ainsi que la cotation en bourse des sociétés d’Etat. Mais on y trouve également le renforcement de la législation en vigueur. Ce qui ne devrait pas être une bonne nouvelle pour l’industrie cinématographique mondiale notamment au vu de ce qui vient de se passer avec le film Avatar de James Cameron (qui vient par ailleurs de devenir le film qui a engrangé le plus de recettes dans le monde devant Titanic… du même Cameron!).

Ainsi, alors que le film venait de battre le record de recette en Chine avec plus de 80,5 millions de dollars, les autorités ont décidé unilatéralement de le retirer de la plupart des salles où il était diffusé pour faire de la place à des films chinois. Cette annonce abrupte a même du obliger le China film group, distributeur de films appartenant à l’Etat, de rembourser des places déjà achetées! Evidemment, ce type de décisions est totalement contraire aux règles de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) dont la Chine est membre mais elle a déjà été appliquée par le passé, notamment avec le film Da Vinci Code. Rappelons d’ailleurs que la Chine a été récemment condamnée en appel par les instances de l’OMC pour ses pratiques illégales visant à empêcher les produits culturels américains, dont les films de Hollywood, de pénétrer sur son territoire. Mais Pékin a déjà annoncé qu’elle n’obtempèrerait pas à ce jugement…

Alexandre Vatimbella

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mardi 26 janvier 2010

MONDIALISATION-BRIC-CROISSANCE. Le FMI revoit à la hausse la croissance mondiale et celle des pays du Bric


Le Fonds monétaire international vient de publier ses nouvelles prévisions de croissance pour 2010. Et, sans surprise, celles-ci sont en hausse par rapport aux précédentes avec mention spéciale pour le Bric.

Pour le Fonds monétaire international (FMI), les risques d’une rechute de l’économie mondiale sont encore réels. D’autant que les relances publiques sont encore le principal support des croissances retrouvées, «tout au moins dans les économies avancées». De même, il pointe des risques inflationnistes et une possible instabilité financière sans oublier le problème des déficits publics non-maitrisés.

Reste que le FMI se montre malgré tout optimiste quant à la croissance mondiale, en particulier celle des pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) à l’instar des autres organisations internationales comme la Banque mondiale ou l’OCDE.

Ainsi, la croissance mondiale devrait se monter à 3,9% en 2010, soit une correction de +0,8% par rapport à sa prévision du mois d’octobre. Pour ce qui concerne les pays du Bric, la croissance de la Chine est estimée désormais à 10% (contre 9% en octobre), l’Inde à 7,7% (contre 6,4%), le Brésil à 4,7% (contre 3,5%) et la Russie à 3,6% (contre 1,5%).

Jean-Louis Pommery

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CHINE-BOURSE. La réforme du système bancaire américain et la limitation des crédits en Chine plombent les bourses chinoises

En baisse continue depuis plusieurs jours malgré quelques cours répits, les bourses chinoises pâtissent de l’ambiance morose des investisseurs devant les projets des gouvernements américains et chinois.

La bulle spéculative chinoise va-t-elle se dégonfler d’elle-même, évitant le pire à l’économie du pays, devant les projets de régulation du système bancaire aux Etats-Unis et des prêts en Chine? C’est en tout cas la tendance que l’on observe depuis plusieurs jours sur les bourses de Shanghai et de Shenzen. Aujourd’hui, poursuivant sa baisse des derniers jours, l’indice Composite de la Bourse de Shanghai a encore perdu 2,42%, menaçant de repasser sous les 3.000 points, tandis que l’indice Component de la Bourse de Shenzen, lui, perdait dans le même temps 2,47%. A l’unisson, les bourses de Hong Kong (indice Hang Seng à -2,38% proche des 20.000 points) et de Taipeh (indice Twii à -3,48%) ont également enregistrées des baisses conséquentes. A noter que les bourses chinoises ne se distinguent pas d’un mouvement général de repli sur l’ensemble des places financières mondiales même si Wall Street, hier soir, s’est quelque peu redressée.

Alexis Levé

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lundi 25 janvier 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-ECONOMIE. 2020: La Chine première économie mondiale et le PIB des 7 principaux émergents plus grand que celui du G7

Selon le cabinet PwC, la décennie qui vient va voir un bouleversement du paysage économique mondiale avec le passage de témoin entre la Chine et les Etats-Unis pour la place de première puissance économique mondiale mais aussi celui entre le «E7» et le G7.

Tout le monde l’attend, le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) en a fixé l’échéance. En 2020, la Chine deviendra la première puissance économique mondiale tant elle montre de signes de solidité. Pour les spécialistes du cabinet de conseil américain, ce passage de témoin se fera plus rapidement que prévu initialement (vers l’année 2030). Concomitamment, le PIB des sept pays émergents les plus importants selon PwC, ceux du «E7» regroupant la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, la Turquie, le Mexique et l’Indonésie (mais pas l’Afrique du Sud), dépassera celui du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume Uni, Italie, Canada) alors qu’en 2000 le PIB de ce dernier était le double de celui de l’E7!

Se projetant encore dix ans plus tard, PwC a donné le classement des dix premières économies mondiales en 2030. Il s’agit, dans l’ordre de la Chine, des Etats-Unis, de l'Inde, du Japon, du Brésil, de la Russie, de l'Allemagne, du Mexique, de la France et du Royaume-Uni.

Louis-Jean de Hesselin

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CHINE-ENVIRONNEMENT. Symbole passé de sous-développement de la Chine, le vélo bientôt symbole de son hyper-développement?!

La municipalité de Pékin veut promouvoir… la bicyclette afin de lutter contre la pollution au moment où la Chine devient le premier marché mondial de l’automobile.

Il est des symboles comme des modes. Parfois, ils changent de sens au regard de la situation. Ce qui symbolisait le ringard devient tout à coup un emblème branché. C’est ce qui risque de se passer avec le fameux vélo chinois qui a symbolisé pendant si longtemps le retard économique de la Chine et que l’on représentait souvent par une photo de la place Tien Amen remplie de milliers de ces deux roues chevauchés par des travailleurs pékinois se rendant à leur travail (il y en avait alors 500 millions dans toute la Chine…). Car, devant la pollution de plus en plus importante de la capitale chinoise, les autorités municipales ont décidé de le promouvoir contre la voiture et espère que son utilisation va augmenter dans les années à venir. Ainsi, elles souhaitent que celle-ci passe de 19,7% aujourd’hui (contre 80% dans les années 1980!) à 23% en 2015. Pour ce faire, elles vont supprimer plusieurs réglementations qui bridaient l’utilisation de la bicyclette dans l’espoir d’améliorer la qualité de l’air. Une décision assez paradoxale au moment où le gouvernement chinois se félicité que le pays soit devenu le premier marché mondial de l’automobile (avec 4 millions de véhicules roulant dans Pékin) cette année devant les Etats-Unis et qu’il devrait garder cette place de numéro un dans les années à venir.

Alexandre Vatimbella

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dimanche 24 janvier 2010

CHINE-RUSSIE-TOURISME. Les Chinois, les touristes les plus dépensiers en France devant les Russes

Les Chinois sont devenus les premiers touristes en France pour leurs dépenses devant les Russes dans un classement qui ne comprend évidemment pas les ressortissants de l’Union européenne pour cause de marché unique.

La montée en puissance des dépenses des touristes chinois en France ces dernières années a connu en 2009 sa consécration avec une première place devant celles des touristes russes qu’elles ont détrônées. Après une augmentation de 39% en 2007 et de 23% en 2008, celle-ci est passée à 47% en 2009 et représente la somme de 155 millions d’euros soit 12% des dépenses des touristes étrangers (hors Union européenne évidemment puisque le marché unique rend impossible toute statistique fiable). Ces dépenses se font essentiellement à Paris et en Ile-de-France (93% de celles-ci).

En deuxième position, on trouve les Russes avec 112 millions d’euros (un recul de 22,7% en 2009) puis, en troisième position, les Japonais avec 99 millions d’euros et, en quatrième position, les Américains avec 64 millions d’euros.

Alexis Levé

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samedi 23 janvier 2010

MONDIALISATION-BRIC-AUTOMOBILE. Un marché en recul en 2009 mais les pays du Bric, sauf la Russie, s’en sortent bien

L’année dernière a été difficile pour les constructeurs automobiles mondiaux malgré la bonne tenue de certains marchés notamment ceux de Chine, du Brésil et d’Inde.

Le marché automobile mondial a reculé de 4,5% en 2009 et celui des Etats-Unis a, non seulement reculé de 21%, mais a perdu sa première place détenue depuis des décennies au profit de celui de la Chine. Les Chinois sont donc devenus les premiers acheteurs de voitures dans le monde. Ils ont ainsi acquis très exactement 11.756.363 véhicules (une progression de 42,4%). Dans les autres pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), les situations sont contrastées. Le marché brésilien a connu une croissance de 13% avec trois millions de véhicules vendus et se situe désormais à la quatrième place mondiale. Le marché indien, lui, a crû de 15,1% avec 1,9 millions de véhicules vendus et se place en neuvième position mondiale. En revanche, le marché russe s’est effondré avec une perte de 50%, passant de la cinquième à la dixième place avec 1,4 millions de véhicules vendus. Et selon les experts, il faudra plusieurs années pour qu’il se remette de ces très mauvais chiffres.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 22 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-INTERNET. Encore une fois, la Chine utilise la technique de l’accusé accusateur!

A chaque fois que la Chine est prise la main dans le sac pour ses pratiques protectionnistes ou illégales, elle accuse ses accusateurs de faire de même ou pire. Ainsi, après que Google ait accusé les autorités chinoises d’avoir piraté son site, c’est Baidu, le site chinois qui attaque les Etats-Unis pour avoir été piraté!

La technique est vielle comme le monde, ne fait pourtant pas souvent recette mais semble une de celle préférée des Chinois. Accusés de mauvaises pratiques, ils accusent ceux qui les accusent! C’est de nouveau le cas avec les déboires des Google en Chine. Le moteur de recherche américain annonce qu’il a été piraté en Chine, quelques jours plus tard voici que c’est que moteur de recherche chinois Baidu qui affirme qu’il a été piraté aux Etats-Unis et réclame des dommages et intérêts à son fournisseur de domaine américain…

Plus sérieusement, Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine est montée au créneau pour défendre Google et plus généralement internet face aux mesures de censures dont la toile est victime en Chine. Le raidissement de Pékin vis-à-vis d’internet démontre que ce dernier possède bien la capacité, malgré les dizaines de milliers de censeurs qui surveillent quotidiennement les sites, de diffuser des informations jugées «subversives» par les autorités chinoises. Pour autant, la bataille de l’internet entre les Etats-Unis et la Chine est aussi – et pour certains avant tout - économique et le gouvernement chinois a bien compris l’importance de celle-ci en protégeant les sites nationaux souvent concurrents des grands sites américains. Et les problèmes de Google peuvent également être vu à travers ce prisme.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 21 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-FINANCE. La Chine veut éviter la surchauffe, les bourses mondiales craignent des mesures draconiennes

Les autorités chinoises semblent enfin avoir compris tout le danger que recèle la multiplication des crédits et écouté leur banque centrale en restreignant l’accès aux prêts. Du coup, les bourses mondiales sont nettement moins euphoriques…

Les banques chinoises ont accordé deux fois plus de prêts en 2009 qu’en 2008 et le début de l’année 2010 a vu un nombre impressionnant de prêts. Le gouvernement de Pékin, prenant enfin conscience du problème que sa banque centrale et ses experts financiers pointaient du doigt depuis des mois, a décidé de resserrer la politique monétaire, notamment en obligeant les banques à augmenter leurs réserves obligatoires, afin d’éviter la surchauffe de l’économie et de provoquer l’éclatement d’une bulle spéculative comme l’a connue le Japon et dont le pays n’est pas encore totalement sorti.

De son côté, l’autorité chinoise de régulation du secteur bancaire a donné des consignes de prudence aux banques dans leur politique de prêts et leur a conseillé de surveiller les dérives immobilières sachant que beaucoup de prêts censés alimenter l’économie se sont retrouvés illégalement sur le marché immobilier.

Conséquence de tout cela, une déprime sur les marchés financiers mondiaux, ces derniers craignant que ce contrôle des bourses chinoises et la chasse aux spéculateurs ne soient le prélude à une cure d’austérité en la matière.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 20 janvier 2010

INDE/CHINE-COMMERCE. La Chine veut augmenter le commerce bilatéral, l’Inde veut le rééquilibrer


La visite du ministre du commerce indien en Chine a été l’occasion de réaffirmer la volonté des deux pays d’approfondir leur coopération. Mais les sujets qui fâchent sont très nombreux à commencer par le déséquilibre du commerce bilatéral en faveur des Chinois.

L’Inde et la Chine étaient, sont et seront des concurrents et les sujets de frictions entre les deux pays sont très nombreux, des différends frontaliers au Tibet en passant par leurs relations commerciales. Reste que les deux puissances asiatiques sont voisines et ont également intérêt à coopérer ensemble. Mais pas à n’importe quel prix, surtout pour l’Inde. Car si les deux nations connaissent des croissances importantes et voient leur avenir se dégager de plus en plus après un ralentissement du à la crise économique et financière mondiale, c’est bien la Chine qui vire en tête de cette compétition à deux. Et même si la solidité de l’économie chinoise prête à discussion, celle-ci lui permet, par exemple, de dominer le commerce bilatéral avec l’Inde en engrangeant un excédent de 16 milliards de dollars (sur un montant global de 43 milliards de dollars!).

Dès lors, lorsque le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, en recevant le ministre du commerce indien, Anand Sharma, à Pékin déclare, «il n'y aura pas un vrai siècle de l'Asie sans un développement et une prospérité en commun de la Chine et de l'Inde», il a sans doute raison sauf que rien n’est encore donné en la matière. Lorsque le ministre du Commerce chinois, Chen Deming, affirme que «le niveau du commerce bilatéral est loin d'être suffisant vu la taille de nos deux économies», il a raison. Mais il a encore plus raison lorsqu’il affirme que la relation commerciale entre les deux pays doit être plus équilibrée. Car c’est bien là le nœud du problème. L’Inde craint plus que tout un déferlement des produits à bas prix chinois sur son marché intérieur qui ferait disparaître tout un tas de petites entreprises qui permettent à des millions d’Indiens d’avoir un gagne pain. C’est pourquoi, le ministre indien du Commerce a insisté d’une part sur un accueil plus favorable des produits indiens sur le marché chinois et d’autre part et surtout que la Chine trouve «un équilibre entre importations et exportations» vis-à-vis de l’Inde.

Reste que le commerce bilatéral entre les deux pays est anormalement bas et qu’il a nettement baissé en 2009 (passant de 50 milliards de dollars en 2008 à 43 milliards de dollars en 2009). Mais, même s’il devrait retrouver un niveau plus élevé en 2010, tant que l’Inde ne sera pas rassurée sur la volonté de la Chine de rééquilibrés les échanges commerciaux, le gouvernement de New Delhi ne fera rien pour débloquer la situation, par exemple, en améliorant les routes qui relient l’Inde et la Chine, ce qu’il a refusé depuis toujours pour des motifs autant militaires que commerciaux.

Alexandre Vatimbella

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mardi 19 janvier 2010

MONDIALISATION. Pas de déglobalisation en vue selon Pascal Lamy

Le directeur de l’OMC estime que s’il existe bien un «pulsion protectionniste» depuis que le crise économique et financière a éclaté et du fait d’un chômage important qui persiste, il ne croit pas à un repli des Etats et des régions sur elles-mêmes.

Après la globalisation, la déglobalisation? Ce terme, auquel le sociologue philippin altermondialiste Walden Bello dans un ouvrage paru en 2002 et intitulé «Deglobalisation / Ideas for a new world economy» a donné une définition, consiste à privilégier la production destinée aux marchés locaux par rapport à celle destinée à l’exportation ce qui revient à structurer l’économie mondiale autour de blocs économiques homogènes et plus ou moins indépendants les uns des autres.

Au-delà de la théorie qui semble difficile à mettre totalement en œuvre dans le monde actuel, la volonté de se concentrer avant tout sur son marché local et de commercer principalement avec ses voisins est une réalité constante de l’économie mondiale… Néanmoins, les échanges internationaux entre toutes les régions du monde ont grossi ces dernières années faisant de la planète une sorte de «village global» selon l’expression dorénavant consacrée, permettant un développement beaucoup plus important et beaucoup plus rapide notamment des pays émergents qui ne sont guère des adeptes de Bello! Du coup, qu’en est-il de ce protectionnisme renaissant que l’OMC (Organisation mondiale du commerce) voit progresser.

Selon Pascal Lamy, son directeur, la réalité est là. En 2009, le commerce mondial devrait reculer de 10% en valeur après avoir connu un effondrement de 30% au début de l’année dernière (20% en volume). Néanmoins, il reste confiant et a estimé lors d’un colloque organisé par l’assureur-crédit français Coface,que l’OMC ne travaille pas sur une «hypothèse de déglobalisation» car «la crise n'a pas provoqué de changement notable des opinions publiques à l'égard de la globalisation même si cette moyenne est faite d'opinions plus nuancées dans les pays riches et d'un enthousiasme sans cesse croissant dans les pays émergents». Du coup, même s’il prévoit «une certaine décélération», «Le commerce international va retrouver son dynamisme».

Reste que la «pulsion protectionniste» est présente et que le «pression va demeurer» sur le libre-échange tout simplement parce «nous savons que dans les mois ou peut-être les deux années qui viennent la situation sur le marché de l'emploi va continuer à se détériorer et donc la pression va demeurer».Pour autant, les gouvernement doivent maintenir le cap d’une économie mondiale ouverte contre vents et marées populistes car pour le directeur de l’OMC nous savons aussi que «le protectionnisme ne protège pas, contrairement à ce que son nom pourrait indiquer ou inspirer à tel ou tel leader politique».

Alexandre Vatimbella

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lundi 18 janvier 2010

MONDIALISATION-BRIC-TRANSPORT. Hausse conséquente du transport routier des pays du Bric en 2010


L’Union internationale des transports routiers a publié récemment ses prévisions de croissance pour cette année. Sans surprise, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie devraient connaître une forte hausse de l’activité dans ce domaine.

Depuis 2005, l’Union internationale du transport routier (IRU) publie les indices du transport routier qui prennent en compte l’évolution du fret et des immatriculations dans cinquante-et-un pays dont ceux de l’OCDE et du du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) ce qui lui permet de faire des prévisions de croissance globale pour ces économies.

Pour 2010, l’IRU prévoit ainsi une reprise économique mondiale avec une croissance du pays moyenne de 1,1% et du même pourcentage d’augmentation du fret. Mais la croissance devrait être tout autre dans les pays du Bric avec une prévision de 10% en Chine (contre 8,5% en 2009), de 7,5% en Inde (contre 5,8% en 2009), de 4,9% en Russie contre -8,6% en 2009) et de 4,8% au Brésil (contre 0% en 2009).

Alexis Levé

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dimanche 17 janvier 2010

CHINE-TRANSPORT. La Chine a ouvert plus de 4.700 kilomètres d’autoroute en 2009

Le réseau autoroutier chinois continue à s’étendre d’année en année. Il est le deuxième du monde et devrait être long de 100.000 kilomètres en 2020.

On sait que la Chine développe à tout va ses infrastructures et que l’investissement public dans ce secteur a été une des raisons de la forte croissance de l’économie du pays en 2009. Traduit en chiffres dans le secteur autoroutier, cela représente 4.719 de nouveaux tronçons inaugurés l’année dernière et 16.000 nouveaux kilomètres mis en chantier. La Chine compte aujourd’hui 65.000 kilomètres d’autoroute soit le second réseau du monde derrière les Etats-Unis. Et l’on prévoit que celui-ci sera de 100.000 kilomètres en 2020. Associé au fait que la Chine est devenue en 2009 le plus gros marché automobile de la planète, le transport routier est devenu un des moteurs principaux de l’économie du pays ce qui ne manque pas d’être inquiétant pour les réserves et les prix en matière de pétrole ainsi que pour les problèmes de pollution atmosphérique, notamment.

Jean-Louis Pommery

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samedi 16 janvier 2010

CHINE-INTERNET. La Chine compte 384 millions d’internautes


Encore un autre record mondial détenu par l’Empire du milieu, le plus grand nombre de connectés à internet dont plus de la moitié grâce à la téléphonie mobile.

Selon les chiffres officiels qui viennent d’être publiés, la Chine comptait, à la fin de l’année 2009, 384 millions d’internautes. Elle est évidemment le pays qui possède le plus grand nombre de connectés à internet. La progression par rapport à 2008 est de 28,9%. 60,8% d’entre eux utilisent la toile par le biais de la téléphonie mobile et 106,81 millions (soit une hausse de 26,3%, un peu moins que la progression globale) sont des ruraux. Quant au commerce en ligne, il a également connu une forte progression et son chiffre d’affaire s’est établi à 36,6 milliards de dollars l’année dernière.

Au vu de tous ces chiffres, on comprend l’intérêt économique que portent les autorités de Pékin à internet et à leur volonté de favoriser l’émergence de grands groupes dans ce secteur. C’est d’ailleurs principalement à cette volonté gouvernementale que l’on doit analyser les tracasseries que les grandes sociétés internet mondiales et surtout américaines rencontrent en Chine comme c’est le cas de Google actuellement sans pour autant nier le facteur politique. Mais ce dernier semble ne pas être le moteur principal de ce nationalisme gouvernemental.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 15 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-INTERNET. L’affaire Google est autant politique qu’économique


Mal à l’aise vis-à-vis d’un média libre comme internet dont elles tentent de contrôler la parole, les autorités chinoises savent aussi qu’il représente un enjeu commercial majeur dont son différend avec Google est l’illustration.

Google va-t-il partir de Chine? Les paris sont ouverts. Depuis la cyber-attaque dont le moteur de recherche a été la victime et dont il accuse les autorités chinoises d’en être les responsables certains estiment que la société américaine va partir en redorant son blason terni ces derniers temps au nom de la liberté d’expression. D’autres, en revanche, affirment que le marché de l’internet en Chine recèle de trop de potentialités commerciales pour que Google passe à côté.

A l’appui de la première thèse est le chiffre d’affaire relativement bas de Google en Chine, quelques centaines de millions de dollars (sur un chiffre d’affaire global de 22 milliards de dollars) alors que le pays compte le plus grand nombre d’internautes au monde, plus de 350 millions. Dès lors, son retrait du marché chinois ne serait pas catastrophique et ne lui serait pas reprocher par ses utilisateurs dans le monde entier bien au contraire. Les tenants de la seconde thèse estiment quant à eux que tout en étant en retrait actuellement, Google va demeurer en Chine pour ne pas manquer les opportunités qui vont se présenter dans les années à venir et que la réalité des affaires va prendre le dessus sur la défense des valeurs chez les dirigeants du moteur de recherche.

Reste que ce différend démontre que la Chine n’a pas l’intention d’alléger son dispositif tout imparfait qu’il soit de contrôle sur internet pour contrer le plus possible les opinions divergentes à celle du Parti communiste qui s’y expriment. Mais cela démontre aussi et, peut-être, surtout que le gouvernement chinois a pris la mesure de ce que représente commercialement internet et de la nécessité de renforcer les gros sites nationaux qui se trouvent sur la toile et qui sont directement concurrents de Google mais aussi de Yahoo qui vient d’ailleurs d’apporter son soutien à son concurrent dans son combat contre les autorités de Pékin. Dès lors, les cyber-attaques et tracasseries en tous genres auraient un double objectif, museler la liberté d’expression et entraver le développement de concurrents étrangers aux firmes chinoises sous couvert de «lutte contre la pornographie» sur le net! Une tactique qui a déjà donné des résultats dans d’autres secteurs. Et la Chine de plus en plus sûre d’elle mais aussi observant l’absence de réelle réaction à ce types de décisions entend jouer cette carte-là autant qu’elle le pourra. D’autant qu’elle pourra toujours prétendre que les Etats-Unis n’hésitent pas à jouer sur le même terrain quand cela les arrange. Ce qui n’est pas toujours faux…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 14 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-CONSOMMATION. Selon une étude, la Chine dépasserait les Etats-Unis en 2020


Les chinois pourraient de venir les premiers consommateurs mondiaux dans dix ans selon le Crédit Suisse. Une position qui recèlerait néanmoins des dangers tant elle reposerait sur une large inégalité sociale.

La Chine est-elle en train d’appuyer sur l’accélérateur? De statistiques (qu’il convient toutefois de relativiser) en études (dont l’optimisme semble parfois un phénomène de mode), elle est en train de battre tous les records. Et celui que prévoit une étude du Crédit Suisse serait hautement symbolique à plus d’un titre. Ainsi, selon la banque helvétique, le marché intérieur chinois pourrait devenir à l’horizon 2020 le premier du monde supplantant au passage celui des Etats-Unis.

Cette perspective, comme le dit d’ailleurs l’étude, pourrait être bénéfique pour la mondialisation et la croissance mondiale tant ce marché demeure sous-développé aujourd’hui en rapport avec la force de frappe exportatrice de la Chine. Un déséquilibre que dénoncent de façon véhémente les Etats-Unis et l’Europe et qui est une des causes de la crise économique que nous avons vécu l’année dernière.

La baisse de l’épargne des Chinois et le frémissement de leur consommation semble indiquer que ce passage de témoin pourrait avoir lieu dans les années qui viennent. Néanmoins, il faudra pour cela qu’une politique sociale beaucoup plus active soit menée par le gouvernement de Pékin ce qui n’est pas encore le cas même si de nombreux plan, dont celui de l’assurance santé, vont dans ce sens.

L’étude du Crédit Suisse met cependant la Chine en garde. L’augmentation des revenus de ces dernières années qui encourage la consommation intérieure recèle un danger extrême pour la stabilité du pays car elle se fait surtout au bénéfice de plus riches. Or, on le sait, la plus grande crainte du Parti communiste chinois, ce sont les troubles sociaux. Il faudra donc, également, que les dirigeants mettent en place, dans le même temps, une certaine redistribution des richesses pour éviter ce possible embrasement

Alexandre Vatimbella

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mercredi 13 janvier 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-AUTOMOBILE. Fusions-acquisitions mondiales et développement des marchés du Bric


Selon KPMG, l’industrie automobile va connaître un mouvement de regroupement dans les années à venir notamment en raison de surcapacités de production et les marchés émergents vont se développer fortement en partculier ceux du Bric.

Selon une étude que vient de publier le cabinet de conseil KPMG, le secteur automobile mondial va connaître dans les cinq ans à venir un regroupement par le biais de fusions-acquisitions tant au niveau des constructeurs que de leurs fournisseurs et des distributeurs. C’est ce qui ressort de l’interview de plus de deux cents dirigeants du secteur qui estiment qu’il y a une surcapacité mondiale de production pas seulement dans les pays occidentaux et au Japon mais aussi au Brésil, en Chine et en Inde.

Par ailleurs, ils se montrent assez pessimistes sur le futur de leur profession pensant à 33% que leurs profits seront en déclin (40% estimant qu’ils seront stables et 32% qu’ils augmenteront).

En outre, ces dirigeants vont concentrer leur développement dans les pays émergents qui seront selon eux les principaux relais de croissance et plus particulièrement les pays du Bric (Brésil, Chine, Inde, Russie) mais aussi les pays de l’Asie du Sud-Est ainsi que ceux de l’Europe de l’Est et le Mexique.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 12 janvier 2010

CHINE-ECONOMIE. Hu Jintao veut une meilleure utilisation des fonds publics

Lors d’un séminaire, le président chinois a demandé que le système fiscal soit plus efficient et que les actions de l’Etat soit plus efficaces.

Hu Jintao, le président chinois et secrétaire général du Parti communiste chinois, a demandé une réforme de la fiscalité et une meilleure gestion des fonds publics lors d’un séminaire réunissant les membres du bureau politique du PCC.

Selon lui, il est «impératif» de poursuivre la mise en place d’une politique fiscale volontariste et d’une politique monétaire «relativement» souple. Celles-ci doivent permettre de soutenir et, surtout, de développer la consommation intérieure mais aussi la restructuration économique sans oublier une demande de «bien-être» de plus en plus prégnante dans la population.

Concrètement, le président chinois veut davantage d’investissements dans les régions rurales et en faveur de l’agriculture mais aussi davantage d’aide à l’innovation et aux industries «stratégiques» émergentes, c’est-à-dire un gros effort dans la Recherche & Développement et dans le dépôt de brevets où le pays reste à la traîne qualitativement parlant et ne parvient pas à acquérir toutes les technologies de pointe dont il a besoin auprès des pays occidentaux ou du Japon.

Bien évidemment, Hu Jintao n’a pas oublié de demander que des efforts importants soient faits en matière sociale (développement du système de protection sociale, soutien à l'éducation, à l'emploi, à la construction de logements à bon marché) ainsi qu’en matière d'environnement.

Enfin, il a demandé une meilleure taxation des riches et une redistribution sociale plus forte, deux thèmes défendus depuis toujours par les conservateurs du Parti communiste chinois mais qui sont aussi devenus des priorités devant le creusement des inégalités ces dernières décennies et des potentialités de troubles sociaux qu’elles recèlent dorénavant.

Alexandre Vatimbella

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lundi 11 janvier 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Les indicateurs de l’OCDE confirment l’existence d’une reprise économique mondiale


La reprise devrait être au rendez-vous de ce début d’année selon les indicateurs composites de l’organisation économique internationale, des pays riches aux pays émergents.

Les derniers indicateurs composites de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) confirment la réalité d’une reprise économique mondiale quelle que soit la région.

Rappelons que ces indicateurs composites avancés sont, selon les termes même de l’organisation économique internationale, conçus «pour signaler à l'avance les points de retournement du cycle économique et les fluctuations économiques autour de son niveau possible de long-terme».

La hausse de l’indicateur est particulièrement élevée pour le Canada, le Royaume Uni et les pays de la zone euro dont la France, l’Allemagne et l’Italie. Mais la hausse touche également, à un degré moindre, les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), le Japon et les Etats-Unis.

Nicolo Morfino

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dimanche 10 janvier 2010

EDITORIAL-MONDIALISATION. Le faux internationalisme de la Chine


La Chine vient de se féliciter des résultats du Sommet de Copenhague sur le climat où elle a défendu bec et ongle ses propres intérêts au nom… de tous les pays en développement! Ce n’est évidemment pas la première fois ni la dernière que le Parti communiste chinois utilise un pseudo-internationalisme – qui n’est plus celui des révolutionnaires mais des nations pauvres – pour faire avancer sa propre et unique cause.

Car la Chine, pas plus que l’Inde, le Brésil ou la Russie et pas plus que les Etats-Unis ou l’Europe, n’est une nation altruiste qui ferait passer le bien-être mondial avant celui de son peuple et préfèrerait la grandeur d’une cause humanitaire à celle de son Etat. Cela s’appelle de la realpolitik et les dirigeants de Pékin sont rompus à sa pratique et à ses arcanes depuis fort longtemps.

Evidemment, l’intérêt de la Chine peut coïncider avec celui du monde et des pays en voie développement mais cela sera, le plus souvent, fortuit et ne participera pas d’une volonté de prendre ses responsabilités de grande puissance. D’autant que ces responsabilités-là, Pékin n’en veut pas car cela impliquerait de brider son développement économique qui est désormais la seule fondation de la légitimité des communistes et de leur régime autoritaire. Car la croissance permet d’enrichir les Chinois mais aussi de développer le social et éviter les mécontentements de la population ainsi que les tendances autonomistes et séparatistes de nombreuses provinces ce qui est, a été et sera la terreur du pouvoir central.

En 2010, la Chine sera le premier exportateur mondial et peut-être la deuxième puissance économique derrière les Etats-Unis. Et comme le Japon (qu’elle va peut-être détrônée de la place de deuxième puissance économique), et comme l’Allemagne (qu’elle vient de détrôner de la place de premier exportateur mondial), la Chine refuse de prendre, pour l’instant, les responsabilités internationales qui vont avec son nouveau statut. Au vu des résultats de ses illustres prédécesseurs et au vu, a contrario, de l’échec retentissant de l’URSS, elle a quelque part bien raison!

Néanmoins, elle ne pourra et ne voudra sans doute pas se cantonner dans les seconds rôles du fait de son passé, de sa fierté et de ses intérêts géostratégiques. Cela sera alors le deuxième réveil de la Chine et il pourrait bien aussi ébouriffant que le premier…

Alexandre Vatimbella

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samedi 9 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. La Chine premier exportateur mondial en 2009


Si le mois de décembre 2009 confirme la tendance, la Chine sera devenue l’année dernière le premier exportateur mondial. Ce n’est guère une surprise même si on attendait cela pour 2010.

Sur les onze premiers mois de l’année 2009, la Chine est devenue le premier exportateur mondial, ravissant le titre à l’Allemagne pour vingt milliards de dollars. Une situation qui était prévue même si les experts prédisaient ce passage de témoin au cours de l’année 2010.

Les entreprises chinoises ont ainsi exporté pour 1.070 milliards de produits de janvier à novembre contre 1.050 milliards pour l’Allemagne. Cette performance a eu lieu alors même que la Chine a connu une année difficile avec ses exportations qui ont baissé sur fond de crise économique et financière mondiale.

Cette tendance devrait se confirmer en 2010 même si les deux pays devraient connaître une année morose sur le front de leurs exportations et devront compter un peu plus sur leurs consommations intérieures pour doper leurs croissances.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 8 janvier 2010

CHINE-TOURISME. Politique fortement incitative et projet pharaonique dans le Hainan

Alors que les projections sont très optimistes pour le secteur touristique chinois en 2010, le gouvernement veut largement le promouvoir et faire de la province du Hainan une des premières destinations mondiales à l’horizon 2020

La Chine veut développer son tourisme. Le gouvernement souhaite ainsi que le pays devienne une destination touristique majeure. Dans cette optique, il a défini une politique incitative dans ce secteur en simplifiant les procédures d’agrément des entreprises, en encourageant les autorités locales à chercher ces investisseurs étrangers et en ouvrant le marché domestique aux groupes étrangers comme le Club Med qui vient d’installer son premier village vacances il y a peu. En outre, les groupes touristiques chinois seront incités à se coter en Bourse et les dispenses de visa touristique qui touchent déjà vingt-et-un pays seront étendus à cinq de plus (Danemark, Finlande, Kazakhstan, Norvège, Ukraine).

De plus, il compte faire de la province du Hainan «une des premières destinations touristiques mondiales d’ici à 2020» et faire en sorte que la part de son PIB venant du tourisme s’élève à plus de 12%. selon l’agence de presse officielle Xinhua.

Pour y parvenir, l’île au climat tropical devrait bénéficier de nombreux avantages. Elle sera transformée en une plate-forme d’échanges culturels internationaux et les projets dans l’hôtellerie de luxe seront encouragés.

Selon les projections, les recettes du tourisme devraient se monter à 205 milliards de dollars cette année, soit une hausse de 13% par rapport à 2009. Le nombre de voyages qualifiés de touristiques par les autorités devraient être de plus de 2,2 milliards, 2,1 milliards étant entrepris par des locaux (en hausse de 12% par rapport à 2009) et 136 millions par des étrangers (en hausse de 8% par rapport à 2009). Dans le même temps, 5,4 millions de Chinois devraient voyager à l’étranger (en hausse de 15% par rapport à 2009).

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION-EMERGENTS-ENTREPRISES. Les patrons des sociétés des pays émergents de plus en plus reconnus


La Harvard Business review vient de publier la liste des meilleurs dirigeants dans le monde. A la première place on trouve Steve Jobs d’Apple mais les dirigeants des pays émergents ne sont pas loin.

La liste des meilleurs dirigeants d’entreprises mondiaux publiée par la revue américaine Harvard Business review est originale car elle prend en compte l’ensemble de la carrière au poste de dirigeant de chacune des personnes classées. Néanmoins, on ne trouve dans ce classement que des dirigeants qui ont été nommés depuis janvier 1995 (même s’ils ont quitté leur poste auparavant) et avant décembre 2007. Ainsi, tous ceux qui, comme Warren Buffet ou Bill Gates étaient en place avant cette date ne sont pas classés. Dans les dix premiers (voir liste ci-dessous), on trouve pas moins de sept Américains, un Coréen, un Russe (Alexey Miller de Gazprom, le meilleur des pays émergents, troisième) et un Indien (Mukesh Ambani de Reliance, cinquième).

A noter que dans le classement des dix meilleurs dirigeants d’entreprises de pays émergents, on ne trouve qu’un seul Chinois classé dixième, Wang Tianpu de Sinopec alors que l’on trouve deux Russes (dont le premier, Alexey Miller de Gazprom), deux Indiens, deux Brésiliens et trois Mexicains.

Les dix premiers du Top 50

1. Steve Jobs / Apple / Etats-Unis / Depuis 1997
2. Yun Jong-Yong / Samsung / Corée du Sud / 1996–2008
3. Alexey B. Miller / Gazprom / Russie / Depuis 2001
4. John T. Chambers / Cisco Systems / Etats-Unis / Depuis1995
5. Mukesh D. Ambani / Reliance / Inde / Depuis 2002
6. John C. Martin / Gilead Sciences / Etats-Unis / Depuis 1996
7. Jeffrey P. Bezos / Amazon / Etats-Unis / Depuis 1996
8. Margaret C. Whitman / eBay / Etats-Unis / 1998–2008
9. Eric E. Schmidt / Google / Etats-Unis / Depuis 2001
10. Hugh Grant / Monsanto / Etats-Unis / Depuis 2003

Classement des meilleurs dirigeants d’entreprises de pays émergents

1. Alexey B. Miller / Gazprom / Russie / Depuis 2001
2. Mukesh D. Ambani / Reliance / Inde / Depuis 2002
3. Benjamin Steinbruch / Companhia Siderúrgica Nacional / Brésil / Depuis 2002
4. Mikhail Prokhorov / Norilsk Nickel / Russie / 2001–2007
5. Maurício Novis Botelho / Embraer / Brésil / 1995–2007
6. Daniel Hajj Aboumrad / América Móvil / Mexique / Depuis 2000
7. Jaime Chico Pardo / Teléfonos de México / Mexique / 1995–2006
8. José Antonio Fernández Carbajal / FEMSA / Mexique / Depuis 1995
9. Kundapur V. Kamath / ICICI Bank / Inde / 1996–2009
10. Wang Tianpu / Sinopec / Chine / Depuis 2005

Jean-Louis Pommery
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jeudi 7 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Controverses au sein du pouvoir sur une réévaluation du yuan


Bien que le Premier ministre chinois ait récemment réaffirmé la doctrine monétaire du gouvernement, pas d’appréciation forte de la devise du pays, certains économistes officiels préconisent le contraire.

Alors que Wen Jiabao a réaffirmé dans une longue interview fin décembre 2009 à l’agence de presse officielle Xinhua que le gouvernement chinois n’allait pas procéder à une réévaluation de la monnaie nationale malgré les pressions internationales extrêmement fortes notamment de l’Europe et des Etats-Unis, Zhang Bin, un économiste de l’Académie des sciences sociales de Chine vient de prôner exactement le contraire. Il affirme même qu’une appréciation immédiate de 10% du yuan serait, non seulement, bonne politiquement mais aurait un impact presque nul sur la croissance du pays. Elle aurait, de plus, un haut intérêt économique puisqu’elle dégonflerait la très forte spéculation actuelle sur la monnaie chinoise, les analystes pariant sur une hausse de sa valeur dans les mois qui viennent, une spéculation qui pourrait déstabiliser le système financier du pays. Reste que cette voix et d’autres qui se sont déjà fait entendre dans les cercles du pouvoir sur la nécessité politique et économique d’une réévaluation du yuan n’ont guère eu d’effets jusqu’à présent sur les décisions du gouvernement de Pékin qui semble arc-bouté sur une devise faible, condition sine qua non, selon lui, pour maintenir la compétitivité des produits chinois au moment où les exportations sont en baisse, les coûts de production sont en hausse constante en Chine et la concurrence de nouveaux pays tel le Vietnam s’amplifie.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 6 janvier 2010

CHINE-ECONOMIE. Corruption: situation grave et nouveaux problèmes selon la plus haute instance du PC chinois


Lors d’une réunion sur le travail anti-corruption, les membres du Bureau politique du Parti communiste ont indiqué que la bataille sera longue et difficile malgré des progrès notables.

«Les membres du PCC doivent réaliser que la campagne contre la corruption sera longue, complexe et difficile». Le communiqué publié à l’issu de la réunion de la Commission centrale du contrôle de la discipline du Parti communiste chinois, à laquelle participait tous les dignitaires dont le Président de la république et Secrétaire général du parti, Hu Jintao, est clair: la corruption continue à gangréner l’appareil du parti et de l’Etat. Selon un rapport présenté à cette occasion, des progrès ont certes été réalisés l’année dernière mais ils ne sont pas suffisants d’autant que de nouveaux problèmes ont émergé. Par ailleurs, si la sanction doit être forte, les membres de la commission recommandent aussi qu’un effort particulier soit fait sur la prévention.

Dans le même temps, la Cour des comptes a publié un bilan de son action sur les onze premiers mois de 2009 au cours desquels 863 affaires et pistes impliquant 1.068 personnes avaient été transmises aux autorités judiciaires chargées du blanchiment d'argent, des délits d'initié et des fausses factures.

La cour a également conduit un audit à travers tous les pays qui a concerné 99.000 sociétés, corps gouvernementaux et institutions publiques mais aussi 20.000 responsables gouvernementaux, dont des cadres de niveau provincial et de grandes entreprises publiques. Et les conclusions des magistrats sont identiques à ceux des politiques: malgré quelques progrès, les malversations, le gaspillage, et les fausses déclarations fiscales sont toujours très présentes à tous les niveaux de l’administration.

Alexandre Vatimbella

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mardi 5 janvier 2010

CHINE-ENTREPRISES. 20% des PME chinoises auraient disparu lors de la crise économique mondiale


Selon une étude de l’Académie des sciences sociales de Chine, les PME du pays ont été confrontées à de fortes difficultés économiques et financières et ont toujours autant de mal à obtenir des prêts face aux grandes entreprises d’Etat.

Le tissu des petites et moyennes entreprises chinoises est en difficulté selon une étude réalisée par l’ASSC (Académie des sciences sociales de Chine). Ainsi, la crise économique et financière mondiale aurait fait disparaître 20% des PME et 20% se trouvaient en mars 2009 au bord de la faillite. Ces chiffres sont beaucoup plus élevés que les estimations officielles puisque pour le ministère de l’Industrie, ce sont seulement 7,5% qui avaient fait faillite du fait de la crise.

La raison majeure des difficultés des PME proviennent de la chute des commandes tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. Mais la difficulté, voire l’impossibilité, pour de très nombreuses petites et moyennes entreprises d’obtenir des prêts du réseau bancaire explique également cette situation délicate. Car les banques ont surtout prêté aux grosses d’entreprises d’Etat sur l’injonction du gouvernement de Pékin ne laissant que des miettes aux PME. Selon les experts, seuls 20% d’entre elles ont accès aux prêts bancaires.

Du coup, au premier semestre de 2009, ces entreprises n’ont eu droit qu’à 8,5% du total des crédits alloués par les banques alors qu’elles contribuent à 60% du PIB, 50% des recettes fiscales et 80% des emplois dans les zones urbaines. Et les économistes chinois demandent que le gouvernement central fasse un effort pour permettre aux PME de pouvoir se financer. Ceci serait une véritable révolution culturelle puisque depuis l’ouverture économique de la Chine il y a trente ans, Pékin a subventionné à outrance les grandes entreprises d’Etat qui emploient de nombreux salariés mais qui sont les moins efficaces économiquement parlant.

Alexandre Vatimbella

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lundi 4 janvier 2010

MONDIALISATION-BRESIL-COMMERCE. Coton: Le Brésil va mettre en place des sanctions contre les subventions des Etats-Unis

Le 31 août dernier, l’OMC a autorisé le Brésil à demander des compensations monétaires à partir de cette année aux Etats-Unis pour leurs subventions illégales à leurs producteurs de coton.

Condamnés par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour leurs subventions à leurs producteurs de coton suite à une plainte du gouvernement brésilien, les Etats-Unis vont devoir verser des montants compensatoires qui pourront atteindre 830 millions de dollars au Brésil chaque année. Ces montants ont été calculés par les autorités de Brasilia sur la base de paramètres fournis par les arbitres de l’OMC. Washington a affirmé que les mesures de rétorsions prises par le Brésil n’étaient pas nécessaires et que les Etats-Unis allaient respecter les décisions de l’Organisation mondiale du commerce. Néanmoins, le gouvernement américain n’a pas agi jusqu’à présent.

Alexis Levé

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CHINE-ENERGIE. La Chine affirme être le troisième producteur d’énergie éolienne du monde

Selon les autorités chinoises, le pays serait devenu un des trois leaders mondiaux en la matière avec une capacité de vingt gigawatts derrière les Etats-Unis et l’Allemagne.

Critiquée par la communauté internationale pour ne pas prendre ses responsabilités en matière de lutte contre le réchauffement climatique, la Chine vient d’annoncer qu’elle était devenue le troisième producteur d’énergie éolienne en 2009. Avec une capacité de production de 20 gigawatts, elle se place derrière les Etats-Unis, leader mondial, et l’Allemagne et devant l’Espagne qui la précédait jusqu’à présent.

Et, selon les autorités de Pékin, le pays ne compte pas en rester là puisque les objectifs fixés par le gouvernement sont très ambitieux. Les experts estiment ainsi qu’il devrait devenir numéro un mondial dans les deux années à venir. Rappelons que la Chine s’est fixée comme objectif de consommer 20% d’énergie renouvelable en 2020.

Louis-Jean de Hesselin

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dimanche 3 janvier 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. L’accord de libre-échange Chine-Asean est entré en vigueur


Depuis le début de l’année, la zone de libre-échange entre six pays de l’Association des pays du Sud-Est asiatique et la Chine est effective. Chacune des parties devraient y trouver son compte mais certains, notamment en Indonésie, s’inquiètent sur une possible mainmise de la Chine sur la région.

Le 1er janvier 2010, sept mille groupes de produits et de services sont libre de circuler entre la Chine et six pays de l’Asean (Association des nations du Sud-Est asiatique), la Thaïlande, l’Indonésie, le Brunei, les Philippines, la Malaisie et Singapour (les quatre autres pays de l’Asean, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Birmanie ont une dérogation pour appliquer l’accord plus tard). Cela correspond, selon les estimations, à 90% des échanges commerciaux entre eux. Cela crée la plus grande zone de libre-échange puisque cette dernière concerne près de deux milliards de consommateurs. Dès cette année, le commerce entre la Chine et ces pays devraient se monter à 200 milliards de dollars alors qu’il n’a représenté qu’un peu plus de cent-dix milliards de dollars en 2009.

Le gouvernement chinois a évidemment salué cette nouvelle situation internationale qui devrait lui permettre de pouvoir écouler ses produits dans cette vaste zone en croissance rapide alors que ses exportations sont en baisse vers l’Europe et les Etats-Unis mais aussi de nouer des liens diplomatiques et de tenter de contrer l’influence prépondérante des Etats-Unis dans la région. Pour les six pays de l’Asean signataires, l’ouverture du vaste marché chinois devrait également être une aubaine. Néanmoins, certains, particulièrement en Indonésie où une partie du patronat milite contre l’entrée en vigueur de l’accord, se sont inquiétés de la possibilité pour la Chine d’écouler ses produits à bas prix grâce à la sous-évaluation notoire du yuan et de détruire le fragile tissu industriel de ces économies émergentes.

Alexandre Vatimbella

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samedi 2 janvier 2010

CHINE-ECONOMIE. Hu Jintao promet la poursuite de la croissance et de l’intégration dans la mondialisation


Présentant ses vœux au 1,35 milliard de ses compatriotes, le président chinois s’est félicité de la bonne santé économique du pays et s’est engagé à poursuivre le «socialisme aux caractéristiques chinoises».

Au vu de l’éclatante santé de l’économie chinoise en cette fin d’année, le Président Hu Jintao a pu décerner sans hésiter un satisfecit au pays et a promis de poursuivre dans la voie tracée il y a trente ans par Deng Xiaoping, le développement économique, une intégration dans la mondialisation, la lutte contre la pauvreté et ce fameux mais peu précis «socialisme aux caractéristiques chinoises». Néanmoins, il a également souhaité que la Chine soit davantage en harmonie avec le reste du monde allusion sans soute aux difficultés sur la scène internationale après l’échec du sommet climatique de Copenhague largement du à l’intransigeance chinoise alors que les sommets du G20 en 2009 avaient montré une Chine plus responsable de son rôle international.

L’année 2010 pourrait cependant ne pas être un long fleuve tranquille avec une croissance exceptionnelle et un développement harmonieux si les tensions qui animent l’économie chinoise venaient à enrayer la belle machine. On pense, évidemment, aux spéculations boursière et immobilière mais aussi à cette machine productive en surcapacité qui semble être difficile à maîtriser sauf à provoquer de graves difficultés socio-économiques dans le pays, ce que ne peut et ne veut se permettre le pouvoir en place à Pékin. Ce dernier table sur un emballement de la consommation intérieure dans un environnement international encore en convalescence pour conjurer le mauvais sort. Les prochains mois diront si le pari était le bon.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 1 janvier 2010

BRESIL-BOURSE. Gain record de 82,66% de la Bourse de Sao Paulo

Preuve de la bonne santé de l’économie du pays, la bourse brésilienne a été celle des pays émergents qui a gagné le plus de valeur en 2009.

Luiz Inacio Lula da Sliva qui a entamé la dernière année de son deuxième mandat pourra partir de la présidence du Brésil satisfait du travail accompli en faisant de son pays une des puissances émergentes les plus dynamiques et promis à un bel avenir. Outre la bonne tenue de l’économie et un taux de croissance de plus de 5% attendu pour cette année, la Bourse de Sao Paulo a connu une année 2009 faste, l’indice Ibovespa progressant de pas moins de 82,66% soit la progression mondiale la plus forte effaçant du même coup les plus de 40% de baisse enregistrés en 2008. Et selon les analystes, la bonne santé du marché financier brésilien devrait se poursuivre en cette année 2010 grâce à la présence importante des investisseurs internationaux qui ont fait du Brésil une des principales destinations des capitaux mondiaux.

Alexandre Vatimbella

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