On croyait que les attaques contre les Occidentaux accusés d’empêcher le pays d’entrer dans l’Organisation mondiale du commerce étaient du passé. C’était sans compter sur le Premier ministre russe qui en a remis une couche…
La Russie, si elle n’avait pas changé d’avis de multiples fois, aurait du être membre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) il y a quelques années déjà et, au maximum, à la fin de 2009. Mais Moscou a joué la montre puis a mis du temps à adapter son économie puis a déclaré qu’elle n’étais pas intéressée par être membre de l’organisation quand le prix des matières premières étaient à leur maximum puis a estimé qu’elle n’entrerait qu’avec le Kazakhstan et la Biélorussie avec lesquels elle est en train de mettre sur pied un accord de libre-échange avant, finalement, d’affirmé que cette union douanière n’entraverait pas son adhésion individuelle…
Mais, au moment ou le président russe Dmitri Medvedev fait le forcing pour moderniser l’économie et réunir les conditions pour que la Russie soit un acteur à part entière de la communauté internationale et plus un électron libre sans réel pouvoir d’infléchir les décisions, voilà que son premier ministre s’en prend aux Etats-Unis en les accusant de faire barrage à leur entrée dans l’OMC en estimant que le Congrès américain refusait d’abroger un texte qui empêche son pays d’être membre de l’organisation. Une accusation qui semble bien outrancière tant la problématique du commerce international pour les Etats-Unis se situe nettement plus du côté de la Chine que de la Russie. Les déclarations une fois de plus au relent nationaliste de Vladimir Poutine sont peut-être les prémisses d’un début de campagne électorale pour la prochaine présidentielle où il compte, selon certains observateurs, se présenter tout comme son successeur à ce poste, l’actuel président et peut-être son futur prédécesseur, Dmitri Medvedev!
Alexandre Vatimbella
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