Malgré un texte négocié à la dernière minute par les Etats-Unis et la Chine et aussitôt dénoncé par plusieurs pays, le sommet sur le réchauffement climatique n’a abouti à aucun accord.
Comme on pouvait le prévoir, la Conférence sur le réchauffement climatique qui vient de se terminer à Copenhague n’a abouti à aucun accord contraignant sur la lutte contre les gaz à effet de serre. Même l’accord de dernière minute négocié entre les Etats-Unis et la Chine n’a pu sauver le sommet. De nombreux pays, notamment en développement, ont dénoncé ce dernier que Barack Obama, le Président américain, et Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, avaient rédigé afin que la conférence ne soit pas un fiasco complet.
Le gros problème posé par un accord était de savoir si les pays riches devaient payer pour les pays pauvres, non seulement en finançant leurs engagements à réduire leur pollution mais aussi en bridant leur croissance ce qui aurait donné un avantage substantiel aux grands pays émergents – qui, en l’occurrence se présentaient comme des pays en développement – qui refusaient de prendre des engagements à la hauteur de leur rejets de gaz à effets de serre et surtout à autoriser une organisation internationale à vérifier leur bonne foi. En période de crise économique et financière dont certains prévoient un rebond en 2010, la tâche s’annonçait beaucoup trop ardue et donnait un avantage concurrentiel à la Chine inacceptable pour les dirigeants occidentaux.
Evidemment, tout le monde rejette la faute sur l’autre. La Chine, en particulier, est passée maître en la matière supportée par nombre de pays en développement qui sont devenus ses obligés comme le Soudan, une des nations les plus virulentes contre les Etats-Unis et les pays d’Europe, nations qui, ne l’oublions pas, accusent le président soudanais de génocide et veulent le traduire devant une cour de justice internationale, ceci expliquant cela. Mais, selon les experts indépendants, ce qui est difficile dans un domaine aussi sensible, la Chine et l’Inde ne voulait pas signer un accord contraignant et les Etats-Unis ne voulaient pas s’engager seuls avec l’Europe dans une telle démarche. Dès lors, l’impasse était quasiment sûre et la bonne volonté de Barack Obama, très limitée par rapport à ce que le Congrès et le peuple américains étaient prêts à accepter, n’a pas suffi de même que les annonces médiatiques de Nicolas Sarkozy, le Président français, ou de son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.
Seule une déclaration finale reprenant les termes de l’accord sino-américain et mentionnant les pays qui sont pour et ceux qui sont contre sera adoptée renvoyant un accord global à la prochaine conférence qui se tiendra l’année prochaine à Mexico.
Alexandre Vatimbella
© 2009 LesNouveauxMondes.org