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jeudi 31 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Les Etats-Unis confirment des pénalités antidumping à l’égard d’entreprises chinoises


La Commission américaine sur le commerce international a finalisé le processus de taxation de produits tubulaires chinois qui bénéficient de subventions assimilées à du dumping provoquant, une nouvelle fois, le mécontentement de Pékin.

Entamé en avril dernier par les Etats-Unis, la procédure contre des mesures présumées de dumping favorisant les exportations de produits tubulaires chinois utilisés dans le secteur pétrolier sur le territoire américain a connu son épilogue avec l’imposition de fortes taxations qui seront à la charge des entreprises et des exportateurs chinois. Celles-ci seront comprises entre 10% et 16% et représentent, selon la Chine, les sanctions les plus importantes jamais décidées par les autorités de Washington.

Les exportations de produits tubulaires chinois vers les Etats-Unis ont progressé de plus de 200% entre 2006 et 2008 provoquant un fort mécontentement des entreprises américaines et l’ouverture d’une enquête puis d’une procédure antidumping. Pékin a réagit en dénonçant des mesures protectionnistes déguisées.

Alexis Levé

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mercredi 30 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. La Chine va utiliser de plus en plus Hong Kong pour internationaliser le yuan


Le secret espoir de Pékin est de faire de la devise chinoise une monnaie de réserve dans les années à venir. Et la place financière de Hong Kong devrait jouer un rôle majeur dans ce processus.

C’est le chef de l’exécutif de Hong Kong, Donald Tsang Yam-Kuen, qui l’a affirmé lors d’un discours à Pékin, la région autonome de la Chine va jouer un rôle pivot dans l’internationalisation du yuan. Car malgré le strict encadrement de son taux de change, les autorités de chinoises désirent en faire une monnaie de réserve dans les années à venir. Déjà, la Chine propose à certains de ses partenaires commerciaux de signer des contrats en yuans. De même, les exportateurs et les importateurs de Shanghai, Guangzhou, Shenzhen, Zhuhai et Dongguan sont désormais autoriser à conclure leurs affaires avec Hong Kong, Macao et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) en yuans. Sans oublier que fin septembre, une première émission de bons du Trésor réalisé par la Chine à l’extérieur du pays a été libellée en yuans (six milliards soit 878,5 millions de dollars). Le fait que ces opérations aient lieu à Hong Kong, place financière internationale reconnue, leur donne une aura et une sécurité plus à même de séduire les investisseurs mondiaux.

Alexandre Vatimbella

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INDE-INFLATION. Avec le retour de la croissance, l’inflation, mal endémique de l’Inde, réapparait


Le gouvernement indien a de quoi être satisfait, la reprise économique est sur les rails. Mais également la grande crainte des autorités, l’inflation.

Il faut se rappeler avant la crise économique et financière mondiale, la principale préoccupation de l’Inde était de lutter contre son mal endémique, l’inflation. On parlait alors de ralentir la croissance afin de ne pas entrer dans une spirale infernale qui déstabilise depuis toujours tous les gouvernements du pays. La crise a réglé le problème. Mais la reprise de la croissance ces derniers mois et les belles perspectives en la matière l’année prochaine ont fait réapparaître le spectre d’une forte inflation. Celle-ci se manifeste déjà dans le secteur le plus sensible du pays, l’alimentation. Ainsi, selon certaines prévisions, la hausse des prix des denrées alimentaires pourrait être de près de 20%. Bien sûr, la sécheresse au nord et les inondations au sud du pays ont leur part de responsabilité. Néanmoins, la structure même du secteur encourage les dérives inflationnistes (infrastructures de transport déficientes, taxes en tous genres, spéculation, etc.). Si les prix alimentaires devaient continuer à déraper, ils entraineraient certainement mécaniquement d’autres hausses et le retour de cette inflation générale si redoutée.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 29 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. L’ambigüe place de leader mondial des exportations de la Chine


Selon le ministère du commerce chinois, le pays devrait être en 2009 le premier exportateur mondial devant l’Allemagne qui occupait cette place depuis des années. Mais en revendiquant le leadership dans ce domaine, Pékin pourra-t-il continuer à sous-évaluer sa monnaie et à se présenter comme un pays en développement?

Ce n’est qu’une demi-surprise. Les statistiques du ministère du Commerce de la Chine indiquent que cette dernière devrait devenir, fin 2009, le premier exportateur mondial devant l’Allemagne. Bien sûr, la crise a fait baisser les exportations du pays, baisse qui devrait se monter à 16,5% mais qui sera moindre que celle qui a touché plus lourdement les allemandes.

Surtout, les autorités de Pékin estiment que 2010 devrait être une année faste pour les exportations chinoises d’autant qu’une reprise économique se fait jour chez ses principaux clients, l’Europe, les Etats-Unis et le Japon sans parler d’une croissance plus élevée en Asie et en Afrique, terre de mission des produits à bas coûts chinois.

Reste que cette prédominance va placer le pays dans une position délicate. En effet, le gouvernement a déjà indiqué qu’il était hors de question de réévaluer le yuan, arme principal du pays désormais pour que ses produits demeurent moins cher face à de nouveaux concurrents comme le Vietnam. De même, la Chine compte toujours se présenter comme un pays en développement au motif qu’une partie importante de sa population vit dans la pauvreté. Mais si les pays occidentaux hésitent à se confronter directement à la Chine du fait du formidable potentiel de son marché intérieur que lorgnent ses entreprises en mal de débouchés et n’émettent que des protestations de principe sans réelles actions concrètes à part quelques plaintes devant l’OMC, les populations européennes, américaines et japonaises seront peut-être moins accommodantes si cela se traduit par du chômage et de la perte de pouvoir d’achat. D’où d’éventuelles pressions des opinions publiques occidentales pour que les gouvernements agissent.

C’est sans doute pourquoi la Chine compte célébrer cette première place et sa part de 9% dans le total des exportations mondiales dans une certaine discrétion…

Alexandre Vatimbella

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BRESIL-ECONOMIE. Un Lula très optimiste pour 2010 veut axer la politique économique sur l’investissement

Le président brésilien a promis à ses compatriotes que l’année à venir serait une belle année en termes d’emplois et de croissance. Dès lors, c’est à l’investissement de prendre le relais des mesures de soutien, selon lui.

Alors qu’il va entreprendre la dernière année de son deuxième et dernier mandat présidentiel (il n’a plus le droit de se représenter), Luiz Inacio Lula da Silva a promis à ses compatriotes que l’année 2010 serait, selon ses propres termes, «excellente» avec la création de millions d’emplois et une croissance d’au moins 5% du PIB. Du coup, comme le pays est sorti de la crise économique et financière rapidement et sans trop de dommages grâce à une bonne consommation intérieure, des mesures de soutien publiques et un système financier largement épargné par les difficultés, le président brésilien veut désormais privilégier l’investissement.

«Désormais notre effort va se porter sur l'augmentation de l'investissement afin de faire tourner les rouages de l'économie de façon saine et durable, a-t-il déclaré à la télévision brésilienne. Lorsque l'investissement augmente, la production augmente, l'emploi et la consommation augmentent et l'économie a besoin de plus d'investissements pour continuer à tourner.» Un certain nombre de mesures ont déjà été prises en ce sens comme une forte augmentation des fonds de la banque nationale de développement et des crédits à taux réduits en faveur des banques qui prêtent aux particuliers. Des aides ont également été mises en place comme celles pour la construction navale et les fabricants d’ordinateurs.

Louis-Jean de Hesselin

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lundi 28 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. La Chine empêtrée dans le dumping et le protectionnisme de ses entreprises


Les Etats-Unis et l’Union européenne continuent de se battre contre les mesures des autorités chinoises favorisant les entreprises locales sur le marché intérieur et à l’exportation.

De dumping en protectionnisme, la Chine n’en finit pas de protéger ses entreprises tout en affirmant qu’elle joue le jeu de la libre-concurrence et qu’elle est la principale victime de ces pratiques illégales par ses concurrents étrangers! Un discours de plus en plus difficile à tenir devant les évidences mises en avant toutes les semaines par les Etats-Unis et l’Union européenne mais que l’on peut également remarquer sur les marchés asiatiques et africains et qui menacent les productions locales. Récemment condamnée en appel par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour son protectionnisme culturel envers les produits venus des Etats-Unis, elle vient d’être à nouveau épinglée par l’Union européenne pour le dumping de ses fabricants de chaussures et la Commission de Bruxelles a décidé de reconduite pour quinze mois les taxes à l’importation sous forme de sanctions.

Comme d’habitude, le gouvernement de Pékin publie une dénégation de ces pratiques, affirme que ce sont les autres qui en sont responsables et prend de nouvelles mesures de rétorsion. Ainsi, les clous et les boulons européens sont dorénavant l’objet d’une taxe à l’importation en Chine. Mais n’est dupe qui veut dans ces affaires où l’important pour les autorités chinoises est de sauvegarder le différentiel concurrentiel en faveur de leurs entreprises et ce, par tous les moyens. Un des plus évidents et des plus dénoncés est le taux de change du yuan. La monnaie chinoise est ainsi notoirement sous-évaluée vis-à-vis des monnaies des deux principaux clients du pays, le dollar et l’euro. Mais les subventions déguisées ou non, les taxes à l’importation ainsi que l’interdiction pour des entreprises étrangères d’exercer un certain nombre d’activités industrielles et commerciales en Chine font également partie de cette panoplie très vaste de protection du tissu économique national. Mais la Chine n’est pas prête à les supprimer de sitôt tellement ils sont une des principales conditions permettant à l’économie une croissance aussi fulgurante.

Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-CROISSANCE. La Russie s’attend à une croissance entre 2,5% et 5% en 2010


Selon les propos du Président russe, le pays pourrait avoir un taux de croissance jusqu’à 5% l’année prochaine ce qui serait un «résultat excellent» alors que le recul du PIB cette année pourrait dépasser les 9%.

Dmitri Medvedev pense que la croissance de la Russie devrait être positive en 2010. Citant les estimations d’analystes, le Président russe a déclaré que celle-ci pourrait être comprise entre 2,5% et 5% ce qui serait déjà un excellent résultat d’autant que le recul du PIB en 2009 serait d’au moins 8,7%. Rappelons que la Russie a été durement touchée par la crise économique et financière mondiale du fait même de la structure de son économie dont le principal moteur est l’exportation de matières premières. Or, les prix de celles-ci, du fait d’un fort ralentissement de l’activité, avaient lourdement chuté entraînant le pays dans une grave récession. Néanmoins si reprise il y a, cette dernière sera autant dépendante des matières premières et se fera grâce à la hausse de leur prix et qu’une profonde restructuration de l’économie russe reste à accomplir pour sortir de ce cercle vicieux et en faire une machine productive moderne, ce qui est la principale tâche que s’est fixé le président Medvedev.

Jean-LouisPommery

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dimanche 27 décembre 2009

CHINE-ENTREPRISES. Les PME chinoises seront privilégiées en 2010 par le gouvernement

Pékin a décidé de soutenir particulièrement les petites et moyennes entreprises du pays l’année prochaine par une politique fiscale et d’investissement en leur faveur.

Représentant 60% du PIB de la Chine, les PME sont généralement moins soutenues par le gouvernement chinois que les grandes entreprises dont beaucoup sont encore la propriété de l’Etat. Mais cela devrait changer en 2010 selon les autorités. Celles-ci devraient ainsi mettre en place une fiscalité incitative et une politique d’investissement préférentielle. Une enveloppe de subventions de près de 1,60 milliards de dollars en leur faveur pour l’année prochaine a, par ailleurs, déjà été décidée.

Nicolo Morfino

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samedi 26 décembre 2009

CHINE-EMPLOI. La Chine annonce 24 millions de chômeurs

Le gouvernement a publié un rapport sur le nombre de demandeurs d’emploi qui a augmenté suite à la crise économique et que la croissance revenue n’a pas encore permis de faire baisser autant que souhaité. D’autant que nombre de travailleurs migrants au chômage ne sont pas comptabilisés

Après avoir demandé aux travailleurs migrants licenciés par leurs entreprises en difficultés aux pires moments de la crise économique de rentrer chez eux, les autorités ont fait revenir une partie de ces soixante-dix millions de ruraux alors que l’activité est repartie avec la croissance. Reste que nombre de PME qui les employaient précédemment ont disparu, pas assez fortes pour absorber le choc de la crise, et que les nouvelles tardent à créer assez de nouveaux emplois, la situation économique mondiale étant toujours fluctuante.

Du coup, selon un rapport présenté par le gouvernement au parlement, il y aurait actuellement vingt-quatre millions de chômeurs recensés. Parmi eux, sept millions ont des diplômes universitaires dont plus de six millions sont de jeunes diplômés. Et le document officiel estime que douze millions de personnes ne trouveront pas d’emploi malgré un taux de croissance supérieure à 8% qui est selon les autorités le seuil du développement économique qui permet le plein emploi.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 25 décembre 2009

CHINE-CROISSANCE. La Chine réévalue sa croissance de… 2008!


Le gouvernement chinois vient d’annoncer que la croissance du pays l’année dernière avait été sous-évaluée et était désormais estimée à 9,6% contre 9% auparavant. Une annonce qui soulève des questions sur la fiabilité de ces données.

Entre volonté de ne pas apparaître comme un ogre économique et celle d’assurer au moins 8% de croissance par an – chiffre magique mais sans fondement scientifique pour soi-disant réaliser le plein-emploi – le tout dans des statistiques truquées provenant des provinces où les responsables du Parti communiste se font la course pour savoir lequel sera le plus méritant aux yeux du pouvoir de Pékin, la croissance chinoise n’est jamais une chose simple. Et encore moins un chiffre d’une fiabilité à toute épreuve mais qui demeure, malgré tout, un indicateur dont on ne peut se passer pour apprécier l’état de l’économie…

La preuve de tout cela est donnée par l’information communiquée par le Bureau national des statistiques qui estime dorénavant que la croissance de la Chine était de 9,6% en 2008 et non de 9% comme précédemment indiqué au début de l’année. Selon l’organisme officiel, c’est une sous-estimation du secteur des services qui en est la cause. Mais cette annonce tardive traduit bien la difficulté d’estimer au plus près la croissance du PIB du pays et permet aussi de s’interroger sur ces statistiques hautement politique, et pas seulement en Chine, car le gouvernement de Pékin a une grande ambition, développer fortement le secteur tertiaire, condition pour que la demande intérieure prenne petit à petit le relais des exportations comme moteur de l’économie. Or, c’est justement ce secteur qui vient de voir sa croissance 2008 réévaluée…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 24 décembre 2009

INDE-CROISSANCE. Hausse de la bourse après une prévision de forte croissance par le gouvernement


Les milieux financiers semblent croire aux pronostics du ministre des finances qui table désormais sur une croissance de près de 8% pour l’exercice fiscal 2009-2010.

La Bourse de Bombay a gagné mercredi 3,23% après des jours de quasi-stagnation alors que sa consœur de New Dehli croissait de son côté de 3,18%. Cette bonne tenue des marchés financiers indiens suivait l’annonce par le ministre des finances, Pranab Mukherjee, que la croissance de l’économie de l’Inde serait pour l’exercice fiscal comprise entre 7,5% et 8% estimant même pouvoir donné le chiffre précis de 7,75% si la situation actuelle perdurait. Cet optimisme qui n’est pas encore confirmé par les institutions financières locales et internationales vient des bons chiffres de la croissance au cours des mois de juillet à septembre (7,9%) et d’une augmentation de la production industrielle. Reste que la sécheresse du nord du pays et les inondations du sud ont induit une baisse de la production agricole et la nécessité d’importer des denrées alimentaires qui devraient, elles, peser négativement sur le développement économique du pays dans les mois qui viennent.

Jean-Louis Pommery

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mercredi 23 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE. François Fillion affirme avoir signé pour plus de 6 milliards d’euros de contrats en Chine

En termes économique et commercial, la visite du Premier ministre français à Pékin a été un succès avec de nombreux contrats signés. Mais le réchauffement de la relation bilatérale franco-chinoise a évidemment un prix, un silence sur les sujets – nombreux – qui fâchent…

Fini le Tibet, le Dalai Lama, les dissidents emprisonnés, la mauvaise volonté chinoise sur la lutte contre le réchauffement climatique, les mesures protectionnistes du gouvernement de Pékin et sa volonté de sous-évaluer le yuan, le temps est à nouveau aux contrats juteux pour les autorités françaises dans leur relation bilatérale avec la Chine. Les velléités critiques de Nicolas Sarkozy ne sont plus de mises, c’est la diplomatie apaisante de François Fillion qui est à l’honneur rappelant en cela celle de Jean-Pierre Raffarin un de ces prédécesseurs à Matignon. Et, de ce point de vue, le Premier ministre français a réussi sa mission de trois jours dans l’Empire du Milieu en signant de nombreux contrats pour un montant de plus de six milliards d’euros (dont 3,5 milliards pour le seul Safran) et en réchauffant les liens traditionnels entre les deux pays en parlant de «malentendus» entre les deux pays, euphémisme diplomatique qui ravira les dirigeants chinois qui avaient exigé, en leur temps, une contrition française qu’ils viennent de recevoir avec quelque retard mais qu’importe…

Les plus gros contrats ont concerné le nucléaire et l’aéronautique. En ce qui concerne le nucléaire, il s’agit de la relance d’un partenariat initié de longue date et Areva ainsi qu’EDF se placent à nouveau sur le formidable marché chinois, là où se construit le plus de réacteurs dans le monde actuellement. Mais, malgré leur prévention, les deux entreprises françaises ont du accepter des transferts de technologies qui sont désormais quasi-obligatoires pour remporter de gros contrats dans ces secteurs si importants pour le développement de la Chine. L’américain Westinghouse a d’ailleurs du en passer par là également.

En matière aéronautique, les Chinois vont construire un dangereux concurrent pour les avions moyen-courrier d’Airbus avec le C919 de Comac (Commercial aircraft corporation of China). Mais les Français récupèrent tout de même un énorme contrat en compagnie de General Electric, puisque Safran, en coentreprise avec l’américain, va fournir les moteurs et les nacelles de cet avion. Un contrat qui devrait lui rapporter environ 15 milliards de dollars sur trente ans pour l’équipement de quelques deux mille avions...

Alexandre Vatimbella

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BRESIL-ECONOMIE. La Banque centrale brésilienne table sur une croissance de 0,2% en 2009 et 5,8% en 2010

Selon un nouveau rapport, l’autorité bancaire suprême du Brésil a relevé sa prévision de croissance du pays pour l’année prochaine mais a revu à la baisse celle pour 2009.

La demande intérieure devrait être le moteur principal de la croissance du Brésil en 2010. Couplée avec les mesures de relance prises par le gouvernement de Brasilia, cela devrait permettre à l’économie de croître de 5,8% l’année prochaine selon les nouvelles prévisions contenues dans un rapport de la Banque centrale du pays. Celles-ci rejoignent les estimations des organismes financiers internationaux ainsi que celles des institutions financières locales. Dans le même temps, la Banque centrale prévoit une inflation à 4,6% contre 4,3% en 2009. En ce qui concerne la croissance de cette année, elle a revu à la baisse son estimation qui est passée à 0,2% contre 0,8% précédemment.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 22 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. L’OMC confirme la condamnation du protectionnisme chinois sur les produits culturels américains


C’est une victoire pour les Etats-Unis et une défaite pour la Chine. L’organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce vient de confirmer que le gouvernement chinois empêchait les cd, dvd, livres et films d’être librement distribués dans le pays.

Voilà une décision de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qui va mettre du baume au cœur des Américains tant elle est symbolique des pratiques protectionnistes de la Chine à l’égard de nombreux produits occidentaux. Depuis toujours, pour des raisons politiques mais aussi de plus en plus économiques, le gouvernement chinois a restreint de manière drastique l’entrée dans le pays de produits culturels venus des Etats-Unis et d’Europe. Ainsi, les cd, dvd, livres mais aussi les films projetés dans les cinémas sont lourdement contingentés. Une pratique maintes fois dénoncée par les gouvernements occidentaux mais ce sont les Etats-Unis seuls qui ont saisi l’OMC pour faire condamner la Chine et l’obliger à ouvrir ses frontières.

Une première décision en août dernier avait donné raison au gouvernement américain mais la Chine avait immédiatement fait appel. Peine perdue puisque l’organe d’appel vient de confirmer cette première décision. Pour le représentant américain à l’OMC, «aujourd'hui, l'Amérique a remporté une grande victoire. Les entreprises et les salariés américains sont à la pointe de ces industries, et ils méritent d'avoir toutes leurs chances pour concourir dans le cadre de règlements acceptés de l'OMC. Nous espérons que la Chine va répondre rapidement à ces conclusions et s'y conformera».

Reste que ce dernier vœu ne devrait pas exaucé de sitôt puisque les autorités chinoises avaient laissé entendre qu’elles ne reviendraient pas sur leur politique restrictive en la matière même en cas de confirmation de leur condamnation. Cependant, le refus prévisible de changer de comportement n’est pas sans risques et ne peut que prouver la véracité des accusations des Occidentaux sur l’importance du protectionnisme chinois et sur la volonté de Pékin de ne pas jouer le jeu de la mondialisation alors que son adhésion à l’OMC lui impose de le faire. Pour autant, on ne voit pas comment la Chine pourrait ouvrir son marché à tous les produits culturels venus de pays démocratiques qui sont aussi des concurrents dangereux dans ce secteur surtout que l’industrie culturelle chinoise est également le premier contrefacteur mondial de ceux-ci!

Alexandre Vatimbella

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lundi 21 décembre 2009

EDITORIAL-MONDIALISATION. Le G2 est bien une réalité n’en déplaise aux esprits chagrins


Ce qui s’est passé à Copenhague montre bien une évidence que certains continuaient à ne pas vouloir voir: quand les Etats-Unis et la Chine ne sont pas d’accord, il ne peut y avoir d’accord mondial sur des sujets aussi importants que celui de la lutte contre le réchauffement climatique. Car, à l’opposé de ceux qui nient la relation privilégiée qui s’est établie entre les deux puissances, ce n’est pas une gouvernance mondiale cogérée que représente le G2 mais bien une confrontation entre des intérêts respectifs qui peuvent se rejoindre comme lors du G20 sur le sauvetage de l’économie mondiale tout autant que diverger comme lors de la Conférence sur les gaz à effet de serre.

Bien évidemment, les Européens enragent d’être de simples spectateurs de cette nouvelle relation entre supergrands mais ils en sont les premiers responsables en n’ayant jamais réussi à bâtir un front commun qui aurait légitimé l’Union européenne comme une puissance incontournable. Cependant, l’évidence est là et risque de devenir une constante au cours des prochaines décennies à moins de catastrophes touchant la Chine ou les Etats-Unis. Et, au lieu de vouloir contourner cette réalité comme tente de le faire désespérément la France en cherchant des alliés un peu partout dans le monde dans un effort désordonné qui n’a qu’une vague ressemblance avec la politique extérieure du Général de Gaulle, il vaut mieux l’analyser et en prendre la mesure afin de l’utiliser au mieux de ses intérêts.

Ce qu’il faut espérer, bien entendu, c’est une montée de la convergence de vues entre les Etats-Unis et la Chine. Celle-ci ne pourra se faire que par une mondialisation plus responsable à tous les niveaux et à une volonté de la Chine de prendre la voie d’un régime moins rigide et incluant de plus en plus d’éléments démocratiques qui la rendront plus responsable envers les autres nations mais aussi envers son peuple. Néanmoins il ne faut pas être, non plus, naïf. Si l’on ne veut pas que mettre en péril le fragile équilibre mondial actuel, personne n’a intérêt que la Chine devienne demain un espace déstabilisé et qu’elle cède à ses vieux démons de la désagrégation. Cyniquement, au jour d’aujourd’hui, la planète serait sans doute moins sûre avec une Chine pré-démocratique comme ce fut le cas lors de la chute de l’Union soviétique avec une Russie qui cherchait sa voie en la matière. Reste que l’immobilisme du Parti communiste chinois et parfois même quelques retours en arrière face à un développement de la société ne peuvent, également, à terme, qu’être déstabilisants et occasionner ces fameux troubles sociaux qui sont le cauchemar de ses dirigeants et qui les entraînent dans cette fuite en avant d’une croissance à tous prix dont on vient de voir un exemple à Copenhague.

De leur côté, les Etats-Unis ont raison de se tourner vers l’Asie qui redevient une région forte et de tous les dangers. Sans oublier que la Chine est le premier créancier d’une Amérique en reconstruction d’un modèle de développement mais aussi son premier fournisseur. Cela crée évidemment des liens même si ceux-ci ne sont pas toujours amicaux… Reste que Washington aurait tort d’oublier que ces meilleurs alliés se trouvent en Europe dans ces pays qui partagent ses valeurs et sa vision du monde. Car la Chine n’est certainement pas une nation belliqueuse actuellement – et elle n’en a ni l’intérêt, ni le besoin – mais elle jouera naturellement toujours sa propre partition au risque que l’orchestre du G2 sonne faux!

Ce n’est donc certainement pas un G2 de tout repos qui nous attend dans les années qui viennent. Mais les Etats-Unis et l’URSS avaient bien inventé un téléphone rouge…

Alexandre Vatimbella

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dimanche 20 décembre 2009

CHINE-INTERNATIONAL. Pour François Fillion, la relation entre la Chine et l’Union européenne est cruciale


Le Premier ministre français débute aujourd’hui une visite de trois jours à Pékin pour resserrer les liens entre la France et l’Empire du milieu.

La France entend jouer un rôle moteur dans la relation cruciale sino-européenne a déclaré François Fillion à l’agence de presse officielle chinoise Xinhua alors qu’il entreprend sa première visite en Chine depuis son installation à Matignon. Outre la volonté de resserrer une nouvelle fois les liens entre Paris et Pékin après les flottements de ces deux dernières années, il s’agira une fois de plus de vendre la France aux décideurs chinois. Pour ce faire, il rencontrera le Président chinois, Hu Jintao, mais aussi son homologue Wen Jiabao ainsi que Wu Bangguo président de l’Assemblée populaire nationale.

Alexis Levé

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samedi 19 décembre 2009

MONDIALISATION-ENVIRONNEMENT. Echec de la Conférence de Copenhague sur le climat


Malgré un texte négocié à la dernière minute par les Etats-Unis et la Chine et aussitôt dénoncé par plusieurs pays, le sommet sur le réchauffement climatique n’a abouti à aucun accord.

Comme on pouvait le prévoir, la Conférence sur le réchauffement climatique qui vient de se terminer à Copenhague n’a abouti à aucun accord contraignant sur la lutte contre les gaz à effet de serre. Même l’accord de dernière minute négocié entre les Etats-Unis et la Chine n’a pu sauver le sommet. De nombreux pays, notamment en développement, ont dénoncé ce dernier que Barack Obama, le Président américain, et Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, avaient rédigé afin que la conférence ne soit pas un fiasco complet.

Le gros problème posé par un accord était de savoir si les pays riches devaient payer pour les pays pauvres, non seulement en finançant leurs engagements à réduire leur pollution mais aussi en bridant leur croissance ce qui aurait donné un avantage substantiel aux grands pays émergents – qui, en l’occurrence se présentaient comme des pays en développement – qui refusaient de prendre des engagements à la hauteur de leur rejets de gaz à effets de serre et surtout à autoriser une organisation internationale à vérifier leur bonne foi. En période de crise économique et financière dont certains prévoient un rebond en 2010, la tâche s’annonçait beaucoup trop ardue et donnait un avantage concurrentiel à la Chine inacceptable pour les dirigeants occidentaux.

Evidemment, tout le monde rejette la faute sur l’autre. La Chine, en particulier, est passée maître en la matière supportée par nombre de pays en développement qui sont devenus ses obligés comme le Soudan, une des nations les plus virulentes contre les Etats-Unis et les pays d’Europe, nations qui, ne l’oublions pas, accusent le président soudanais de génocide et veulent le traduire devant une cour de justice internationale, ceci expliquant cela. Mais, selon les experts indépendants, ce qui est difficile dans un domaine aussi sensible, la Chine et l’Inde ne voulait pas signer un accord contraignant et les Etats-Unis ne voulaient pas s’engager seuls avec l’Europe dans une telle démarche. Dès lors, l’impasse était quasiment sûre et la bonne volonté de Barack Obama, très limitée par rapport à ce que le Congrès et le peuple américains étaient prêts à accepter, n’a pas suffi de même que les annonces médiatiques de Nicolas Sarkozy, le Président français, ou de son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

Seule une déclaration finale reprenant les termes de l’accord sino-américain et mentionnant les pays qui sont pour et ceux qui sont contre sera adoptée renvoyant un accord global à la prochaine conférence qui se tiendra l’année prochaine à Mexico.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 18 décembre 2009

CHINE-BOURSE. Baisse des bourses chinoises sous fond de régulation immobilière et d’incertitudes internationales


Depuis plusieurs jours, les indices des bourses sont déprimées suite à des mesures gouvernementales pour limiter la spéculation et à un environnement international qui ne concoure guère à l’optimisme.

Ces derniers jours, les bourses de Shanghai et de Shenzen oscillent entre des hausses non-significatives et des baisses conséquentes. Aujourd’hui encore, l’indice Composite de Shanghai a perdu 2,05% après avoir perdu 2,34% la veille alors que l’indice Component de Shenzhen avait perdu hier 1,16% et a plongé de 3,56% aujourd’hui. Même tendance pour l’indice Hang Seng de Hong Kong en recul de 1,12% aujourd’hui et de 1,22% hier.

Pour les analystes, la morosité de la situation de l’économie mondiale – certains prévoient un rebond de la crise dans le courant de l’année 2010 – notamment la mauvaise tenue des chiffres américains, est une des causes de cette baisse. D’autre part, les mesures prises par le gouvernement pour limiter la spéculation boursière afin d’éviter qu’une bulle aux conséquences graves pour la croissance du pays n’éclate dans ce secteur a également agi dans le sens d’un repli assez marqué depuis une semaine.

Jean-Louis Pommery

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jeudi 17 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-BRESIL. La Chine est devenue un partenaire commercial structurel du Brésil

Selon les chiffres publiés par les autorités brésiliennes, le pays a amorti les effets de la crise économique mondiale grâce à ses exportations vers la Chine.

"La Chine est devenue un partenaire commercial structurel du Brésil" a déclaré Alessandro Teixeira, le président de l’Agence brésilienne de promotion du commerce et des investissements en présentant les chiffres du commerce extérieur du pays. Surtout, il a expliqué que depuis 2008, le gouvernement de Brasilia avait décidé de réorienter ses exportations vers la Chine afin d’amortir l’impact de la crise économique et financière mondiale. C’est ainsi que, par exemple, nombre de transactions commerciales qui se faisaient avec le Japon, ont été réorientées vers la Chine pour le grand profit du Brésil puisque l’Empire du Milieu est devenu son premier partenaire dans ce domaine.

Le responsable brésilien a également affirmé que «nous considérons la Chine comme une opportunité, pas une menace aux exportations brésiliennes». Reste que cet optimisme n’empêche pas les craintes du Brésil de voir ses produits manufacturés être concurrencés fortement ceux à bas prix de la Chine. Mais, heureusement pour le pays, il regorge de matières premières dont est particulièrement friande la Chine.

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 16 décembre 2009

MONDIALISATION-CHINE-ENERGIE. La Chine se place en Asie centrale au détriment de la Russie et de l’Europe


Le gazoduc que Hu Jintao vient d’inaugurer au Turkménistan montre que les chinois sont en train de mettre la main sur les énormes réserves de cette région autrefois intégrée à l’URSS et chasse-gardée des Russes jusque récemment.

Hu Jintao, le Président chinois a du savourer cet instant. En inaugurant le gazoduc qui va relier son pays aux immenses réserves de gaz d’Asie centrale en provenance du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et de Kazakhstan, il sait que cette région est stratégique pour les approvisionnements énergétiques de son pays. Mais il sait aussi qu’en construisant ce pipeline en un plus d’un an et d’une longueur de sept mille kilomètres, ce n’est pas seulement une prouesse technique que la Chine a réalisée mais c’est aussi un sacré coup géostratégique. Car elle prend pied dans une zone réservée autrefois à la Russie en ayant réussi l’exploit, dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai qu’elle a créée, de faire avaliser sa présence dans celle-ci par les autorités russes elles-mêmes, Vladimir Poutine en tête. De plus, elle vient également empiéter sur les plates-bandes de l’Union européenne qui lorgne sur ces mêmes réserves afin d’être moins dépendantes du gaz russe et des soubresauts qui ont agité sa distribution ces deux dernières années suite au conflit russo-ukrainien du fait de l’impossibilité de Kiev de payer la facture du gaz à Moscou tout en se servant illégalement sur le gazoduc qui passe par son territoire et qui approvisionne une bonne partie de l’Europe.

A terme, lorsque le deuxième pipeline sera terminé, c’est environ quarante milliards de mètres cubes par an que la Chine va importer d’Asie centrale. Evidemment, pour obtenir cette manne, Pékin est de nouveau passée à la caisse, profitant de ses énormes réserves de change, pour payer, comme d’habitude, des infrastructures dans tous les pays de la région qui en manquent cruellement. Ces lignes de crédit et autres prêts – dix milliards de dollars au Kazakhstan, quatre milliards au Turkménistan, par exemple – lui permette de préempter également des gisements. Du coup, Hu Jintao peut être satisfait de son succès et déclarer, «la Chine est optimiste sur notre coopération et l'ouverture de ce gazoduc est une nouvelle plateforme de collaboration et de coopération entre nos nations amies». On le serait à moins…

Alexandre Vatimbella

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mardi 15 décembre 2009

CHINE-ECONOMIE. Le gouvernement chinois va continuer à stimuler la demande intérieure


Conscients du déséquilibre dangereux de la croissance, les responsables chinois ont décidé que leurs aides à la consommation des ménages seraient poursuivies en 2010.

Le gouvernement chinois a décidé de poursuivre les aides aux ménages dans plusieurs secteurs dont l’automobile et l’électroménager en 2010 pour tenter de rééquilibrer la croissance du pays beaucoup trop dépendante des exportations et des dépenses en infrastructures. Annoncées à plusieurs reprises, ces mesures ne sont pour autant que des palliatifs conjoncturels à la baisse des exportations car la structure même des dépenses des ménages chinois ne permet pas de pérenniser une demande intérieure au-delà d’aides massives. Car les Chinois continueront à épargner plutôt qu’à dépenser leur argent tant qu’ils n’auront pas d’assurance santé digne de ce nom et qu’ils devront payer fort cher pour l’éduction de leurs enfants. Bien sûr, les autorités chinoises le savent et tentent de mettre en place un système de santé efficace. Mais cela prendra des années et le plan mis en œuvre est beaucoup trop timoré. De plus, une grave crise de croissance du à la surchauffe de l’économie et à l’éclatement de bulles remettraient en cause cette politique.

Alexandre Vatimbella

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BRESIL-CROISSANCE. Chiffres décevants en matière de croissance

Le gouvernement brésilien avait tablé sur des chiffres plus élevés. Du coup, les experts financiers sont moins optimistes pour 2009.

Si la croissance du Brésil devrait être de quelque 5% en 2010 selon les prévisions des milieux financiers, ceux-ci estiment qu’elle sera négative en 2009 d’environ un quart de point. C’est un retournement puisque jusqu’à présent les analystes brésiliens tablaient sur une croissance pour l’ensemble de l’année d’un peu plus de 0,20%. La raison en est que la croissance au troisième trimestre a été décevante, ne s’élevant qu’à 10,3% au lieu des 2% prévu par les autorités.

Nicolo Morfino

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lundi 14 décembre 2009

INDE-INFLATION. L’inflation repart à la hausse à cause des denrées alimentaires


Croissance et récoltes en baisse, il n’en faut pas plus pour que l’inflation ne reparte en Inde où les autorités vont devoir tenter de la juguler tout en évitant de casser le ressort de la reprise.

La croissance revient en Inde ce qui est souvent synonyme d’inflation. On se rappelle ainsi qu’avant que la crise économique mondiale ne débute, la principale préoccupation du gouvernement de Manmohan Singh était de tenter de juguler une hausse des prix qui menaçait alors la durabilité de l’augmentation du PIB. Et, depuis que le taux de croissance est de nouveau important (7,9% du juillet à septembre 2009 par rapport à la même période de l’année précédente), l’inflation est réapparue avec un chiffre inquiétant de 4,78% pour le mois novembre selon les statistiques qui viennent d’être publiées. Et ce qui est encore plus inquiétant c’est que cette inflation pourrait être tenace puisqu’elle concerne surtout les denrées alimentaires (+16,71% avec, notamment, le doublement du prix des pommes de terre) alors que le pays a connu une sécheresse importante dans le nord du pays et des inondations dans le sud qui ont perturbé les récoltes avec, pour la première fois depuis des années, une baisse de la production et la nécessité d’importer certaines denrées. Du coup, le gouvernement et la Banque centrale vont devoir adopter une politique balancée pour permettre à la croissance de continuer tout en évitant un dérapage de l’inflation. Mais, au-delà des problèmes conjoncturels actuels, on peut dire que les deux institutions ont au moins une grande expérience de cette problématique pour trouver des solutions…

Alexandre Vatimbella

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CHINE-ECONOMIE. Les crédits repartent dangereusement à la hausse

Alors qu’ils avaient baissé en octobre, les prêts sont de nouveau en augmentation malgré les avertissements de la Banque centrale de Chine. Mais le gouvernement a annoncé qu’il privilégie la croissance malgré les risques de surchauffe et de bulle.

Décidément le gouvernement chinois ne peut se résoudre à fermer le robinet du crédit. Après une baisse en octobre qui allait dans le bon sens depuis que les banques, obligées par les autorités, avaient déversé des sommes énormes en prêts tout au long de l’année 2009, il est reparti à la hausse en novembre. Bien sûr, il est nettement plus bas qu’en septembre, mois record, mais il a tout de même atteint un total de plus de 43 milliards de dollars. Ce qui est plus grave, c’est que cette hausse dénote la volonté de Pékin de ne pas brider le fort redémarrage de la croissance du pays pour éviter des troubles sociaux alors que de partout, et même en Chine, s’élèvent des voix qui mettent en garde contre un risque de surchauffe et de bulle. Car la Chine est à la fois en surproduction dans de nombreux secteurs et dans une spirale de bulles dans le domaine boursier et immobilier. Du coup, les spéculations vont bon train sur une possible implosion de l’économie du pays toujours tournée vers les exportations et les investissements en infrastructures d’autant que l’on parle de plus en plus d’un rebond de la crise mondiale en 2010.

Alexandre Vatimbella

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dimanche 13 décembre 2009

RUSSIE-ENVIRONNEMENT. Pour le gouvernement russe la croissance passe avant la lutte contre la pollution

Se considérant comme un pays émergent, la Russie veut bien faire des efforts pour limiter ses gaz à effet de serre mais sans toucher à son développement économique.


Pas question de faire l’impasse sur la développement économique dans la lutte contre le réchauffement climatique, tel est le message de la Russie selon les propos tenus par le conseiller du Kremlin en la matière: «Nous n'allons pas limiter notre croissance économique. Nous devons passer par le même chemin que tous les pays: d'abord une hausse et ensuite une baisse» des émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, il a affirmé que le gouvernement russe était prêt à prendre des mesures afin de réduire de 25% ces rejets dans l’atmosphère en 2020 mais seulement si un accord était trouvé au Sommet de Copenhague entre tous les pays et en prenant l’année 1990 comme référence. En outre, la Russie estime que les mesures que comptent prendre les Etats-Unis sont acceptables et supportent le président Barack Obama en la matière. C’est d’ailleurs ce que devrait lui dire le Président russe, Dmitri Medvedev, qui le rencontrera à Copenhague les 17 et 18 décembre prochains.


Jean –Louis Pommery

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samedi 12 décembre 2009

INDE-ECONOMIE. Le gouvernement déçu par la hausse de la production industrielle


L’Inde a connu une importante progression de l’activité de son industrie en octobre. Néanmoins, elle est moins forte que prévue. En cause, la sécheresse, selon les autorités.


La production industrielle de l’Inde a progressé de 10,3% en octobre par rapport au même mois de l’année dernière. Une croissance mitigée puisque si elle confirme que la croissance est repartie dans le bon sens, elle indique aussi une certaine faiblesse de celle-ci puisque les analystes tablaient sur une hausse de 12%. Selon le ministre de l’Economie, ce résultat en dessous des expectations est du avant tout à la sécheresse qui a touché le nord du pays et qui est la pire qu’est connue la région depuis quarante ans. Néanmoins, dans le même temps, l’Inde a aussi connu des inondations spectaculaires dans le sud. Reste que les deux phénomènes devraient déboucher sur des récoltes moindres et donc des revenus en baisse et un besoin d’acheter des denrées alimentaires à l’extérieur, notamment du riz, alors que des excédents avaient été dégagés ces dernières années. D’où, par ricochet, des achats de biens industriels qui devraient être moins importantes que prévu.


Louis-Jean de Hesselin

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