Dans son discours annuel à la nation, le président russe s’est voulu volontairement agressif sur l’état du pays et de son économie parlant de «question de survie».
«Au XXI° siècle, notre pays a besoin d'une modernisation de fond en comble. Ce sera une expérience, une première dans l'histoire de notre pays, qui sera basée sur les valeurs et les institutions de la démocratie. A la place d'une économie reposant sur les matières premières, nous allons créer une économie qui produit de nouvelles technologies, utiles aux gens.» Une nouvelle fois, Dmitri Medvedev n’a pas mâché ses mots. Intervenant lors du traditionnel discours annuel à la nation, le président russe a ajouté que c’était même «une question de survie dans le monde contemporain» pour le pays. Et de mettre en garde ses compatriotes: «nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. Nous devons lancer une modernisation de l'intégralité de nos fondements industriels». Car, pour le président russe, «le prestige et l'intérêt de la nation ne peuvent pas continuer à dépendre des réussites du passé». Ces dernières sont notamment les conglomérats publics qui contrôlent largement l’économie nationale et mis en place par Vladimir Poutine lorsqu’il était président et qui selon Dmitri Medvedev ont fait leur temps et empêchent même au pays de s’engager dans une vraie économie de marché en faussant la concurrence et en ayant un fonctionnement opaque pour ne pas dire plus. Reste à savoir s’il a le pouvoir de changer les choses ou même de décider de les changer sachant que, pour la plupart des observateurs, l’homme fort du régime demeure son premier ministre… Vladimir Poutine.
Louis-Jean de Hesselin
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