La 20° édition du forum de coopération économique Asie-Pacifique se déroule jusqu’à dimanche à Singapour avec l’entrée en scène ce week-end des chefs d’Etat dont Barack Obama, Hu Jintao et Dmitri Medvedev.
La zone Asie-Pacifique est certainement l’actuel moteur de la relance économique avec, en pointe de celle-ci, une Chine dont la croissance devrait être d’au moins 8% (elle représente 51% du PIB mondial, 50% du commerce international et 40% de la population de la planète).
Pour autant, les vingt-et-un pays* qui composent l’entité hétéroclite qu’est l’APEC (Asian-Pacific economic cooperation), ce forum de coopération économique de la zone Asie-Pacifique, ne se sentent pas à l’abri de secousses et remous plus ou moins forts qui pèsent encore sur l’économie mondiale d’autant que planent les menaces du protectionnisme, de l’inflation et des bulles spéculatives en matières financière et immobilière.
Du coup, l’APEC a lancé un appel à la création d’une vaste zone de libre-échange et à la lutte contre les mesures protectionnistes qui pourraient tuer dans l’œuf la reprise économique actuelle. Les pays membres s’inquiètent ainsi des appels à acheter américain («buy American») lancés aux Etats-Unis. Mais ils souhaitent également que les mesures de relance soient maintenues jusqu’à ce que l’économie mondiale retrouve une croissance stable et solide.
La Chine poursuit à l’occasion de ce sommet son entreprise de séduction mondiale dans une région stratégique pour elle. Ses bons résultats économiques lui assurent un rayonnement et une attention importante. Néanmoins, beaucoup de pays de l’APEC craignent cet encombrant voisin et ne tiennent pas à ce qu’il remplace les Etats-Unis comme acteur principal.
Alexandre Vatimbella
© 2009 LesNouveauxMondes.org
* Les pays de l’APEC : Australie, Brunei, Canada, Chili, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Hong Kong, Indonésie, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle Guinée, Pérou, Philippines, Russie, Singapour, Thaïlande, Taiwan, Vietnam