Alors que s’ouvre à Genève la nouvelle session de l’Organisation mondiale du commerce, la pression monte pour que les Etats-Unis mais aussi l’Europe lâchent du lest sans réelle contrepartie.
Une centaine de pays émergents et en voie de développement ont demandé, à l’ouverture de la septième Conférence ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qu’un accord soit conclu rapidement dans le cycle de Doha, débuté en 2001, qui doit mettre en place un système de libre-échange notamment dans le domaine agricole. Cette pression à l’encontre des Etats-Unis mais aussi de l’Europe qui soutient la position américaine est menée par les principaux pays émergents, la Chine, le Brésil et l’Inde, cette dernière étant pourtant largement responsable de l’enlisement des négociations.
Car le bras de fer à l’OMC concerne les subventions agricoles que les pays occidentaux versent à leurs paysans mais aussi les aides et les barrières douanières que les pays émergents ont mis en place dans ce secteur. Or les Etats-Unis et l’Europe sont d’accord pour baisser voire supprimer leurs subventions si les mesures de dumping et de protectionnisme des pays émergents et en voie de développement le sont également. Or, ces derniers, par la voix de l’Inde, refusent cette réciprocité au motif que leur développement est bien loin d’être celui des pays riches et qu’ils ont besoin encore d’aider leurs agriculteurs.
Cela n’empêche pas tous les acteurs de vouloir aboutir dans ce cycle de Doha. Ainsi, à périodes répétées, ils affirment que les négociations vont reprendre et qu’un accord sera trouvé. Mais cette méthode Coué n’a rien donné jusqu’à présent.
Alexandre Vatimbella
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