Les présidents américain et chinois se sont rencontrés et ont abordé de nombreux sujets même les plus sensibles mais dans une volonté d’écoute et de trouver des convergences de vue autant que possible.
Barack Obama et Hu Jintao n’ont pas cherché à faire croire qu’ils étaient d’accord sur tout mais ils n’ont pas non plus hésité à parler des questions qui les divisent sans toutefois vouloir entrer dans le fond des problèmes. Car ils sont bien conscients que les relations entre leurs deux pays sont importantes non seulement pour leurs deux peuples mais pour tous ceux de la planète ce qui leur impose une responsabilité certaine. Comme l’avait expliqué le président américain la veille à Shanghai dans le cadre d’une rencontre avec des étudiants chinois, «peu de problèmes peuvent être résolus sans un accord de la Chine et des Etats-Unis», tout en ajoutant, le lendemain au cours de la conférence de presse qui a suivi son tête à tête avec Hu Jintao, «je ne crois pas que le succès d'un pays doit se faire aux dépends d'un autre».
Après cette rencontre de deux heures, les deux chefs d’Etats ont expliqué, au cours d’une conférence de presse, leurs points de vue respectifs sur leurs relations économiques, leur vision du monde et la résolution des conflits, de la Corée du Nord à l’Iran en passant par l’Afghanistan ou le Tibet, le changement climatique et les mesures antipollution, le terrorisme. Car, ainsi que l’a affirmé Barack Obama, «les relations entre nos deux pays se situent au-delà d'un seul sujet». Pour Hu Jintao, le climat des échanges a été «franc, constructif et fructueux», indiquant qu’un «large consensus» s’était dégagé sur des questions comme la lutte contre le protectionnisme, chère à Pékin, et la mise en œuvre des résolutions du G20 prises à Londres et Pittsburgh.
De son côté, Barack Obama a salué la bonne disposition de la Chine sur une réévaluation du yuan, un des principaux chevaux de bataille des Etats-Unis: «je suis heureux de noter l'engagement chinois lors de précédentes déclarations à œuvrer à terme pour des taux de change plus orientés vers le marché. Lors de notre discussion, j'ai insisté, comme d'autres dans la région, sur le fait qu'une position basée sur les fondamentaux économiques constituerait une contribution essentielle au rééquilibrage de l'activité mondiale». Reste à savoir si les ces déclarations déboucheront sur des mesures concrètes…
Alexandre Vatimbella
© 2009 LesNouveauxMondes.org