Devant les représentants des vingt-et-un pays du forum de coopération économique de l’Asie-Pacifique, le président chinois a proposé quatre axes pour une reprise solide de l’économie mondiale.
Hu Jintao a présenté lors du sommet de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) son plan afin, selon ses propres termes, de «renforcer la confiance dans la coopération et revigorer l'économie du monde» qui est, pour l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua, une approche destinée à «faire de la crise une opportunité, de manière à jeter une base solide pour la reprise de l'économie mondiale». Ce plan se décline en quatre parties.
En premier lieu, Hu Jintao estime qu’il faut «continuer à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements et lutter contre le protectionnisme sous quelque forme que ce soit, en particulier le commerce déraisonnable et les restrictions d'investissement imposées sur les pays en développement». Dans ce cadre, il faut, entre autres, «faire avancer les négociations du Cycle de Doha en nous accrochant aux réalisations existantes et en respectant le mandat de Doha. Nous devons accélérer le règlement des questions restantes et œuvrer pour faire aboutir les négociations de manière rapide, globale et équilibrée».
En second lieu, il faut « continuer à explorer diverses voies pour accélérer l'intégration économique en Asie-Pacifique. Nous devons promouvoir la réforme structurelle économique avec comme point d'orgue la réforme réglementaire de nature volontaire, flexible et pragmatique. (…) Nous devons améliorer davantage l'environnement du commerce et faciliter les opérations commerciales transfrontalière et améliorer le commerce, les réseaux des télécommunications et du transport, et renforcer le développement des infrastructures dans la région, de manière à préparer les fondations matérielles et les garanties institutionnelles pour l'intégration économique régionale».
En troisième lieu, il faut « suivre une approche globale, équilibrée, progressive et orientée par les résultats, travailler pour un système financier international équitable, juste, inclusif et bien géré et un environnement institutionnel propice au développement sain de l'économie mondiale». Ceci passe, pour Hu Jintao par le renforcement de la représentation des pays en développement dans les institutions financières internationales, c’est-à-dire «réaliser promptement les objectifs de réforme quantitatifs fixés lors du sommet du G20 à Pittsburgh, et améliorer les processus et mécanismes de prise de décision dans les institutions internationales».
Mais cela passe également par «la réforme du système international de supervision et de régulation financière», et une amélioration des «principes et objectifs fondamentaux de la supervision et de la régulation».
En quatrième lieu, il faut «accélérer l'innovation scientifique et technologique ainsi que l'avancement industriel, développer l'économie verte et l'économie circulaire, et nous appuyer sur l'avancement scientifique et technologique pour doper le dynamisme interne de l'économie du monde».
Jean-Louis Pommery
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