Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine ont rappelé qu’ils souhaitaient 7% des droits de vote au sein du Fonds monétaire international pour les pays émergents. Un vœu qui a peu de chance d’être exaucé.
Lors du sommet du G20 de Pittsburgh, les pays riches ont décidé qu’ils transféreraient une partie de leurs droits de votes au FMI (Fonds monétaire international) aux pays émergents afin que ceux-ci puissent en avoir collectivement 5%. Cette proposition n’a pourtant pas satisfait les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui plaident eux pour un pourcentage de 7% comme ils viennent de le rappeler. Ainsi, lors de la réunion de la Banque mondiale à Istanbul, les ministres des Finances du Bric ont réaffirmé leur volonté de demander un nouveau transfert des droits de vote et voudraient que la part des pays riches ne dépasse pas 50% dans un avenir proche au sein du FMI. De même, ils demandent également un transfert des droits de vote à la Banque mondiale.
Il y a peu de chances que les pays du Bric obtiennent satisfaction de la part des pays riches et notamment des pays européens et plus particulièrement des pays de l’Union européenne. Au-delà d’un pouvoir que ceux-ci ne veulent pas voir battu en brèche, il se trouve que la part des Européens au sein du FMI représente à peu de chose près leur puissance économique mondiale. De plus, ils sont les principaux contributeurs au sein de l’organisation internationale financière alors que les pays émergents, même s’ils ont décidé d’augmenter leur part contributive, se font souvent tirer l’oreille pour remplir leurs obligations en la matière.
Alexandre Vatimbella
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