Réunis à Bangalore, les ministres des Affaires étrangères chinois, indien et russe ont affirmé vouloir bâtir une relation globale et ont rappelé leur volonté de donner plus de place aux pays émergents dans la gouvernance mondiale notamment en matière économique.
La neuvième réunion des ministres des Affaires étrangères du RIC (Russie, Inde, Chine) s’est déroulée à Bangalore dans la ville high tech du sud de l’Inde. Celle-ci a été l’occasion pour les trois pays membres du cercle du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) mais aussi puissances asiatiques et voisins frontaliers de parler de coopération tout azimut et plus particulièrement en matière économique.
Selon le communiqué final, d’importants consensus ont été atteints sur beaucoup de questions débattues. Au-delà de la phraséologie habituelle, les trois pays ont redit leur volonté de coordonner leurs positions dans le cadre de la crise économique et financière mondiale même si les trois pays en semblent sortis comme d’ailleurs la plupart des nations du monde. Le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi a souhaité pour sa part un approfondissement les liens économiques des trois pays afin de travailler ensemble à leurs croissances respectives et ce dans le cadre d’un développement équilibré et durable qui semble être le nouveau crédo de la Chine à l’approche de la conférence sur le réchauffement climatique de Copenhague.
Par ailleurs, les trois pays ont souhaité approfondir leur coopération dans les domaines de l’agriculture, du commerce, des infrastructures, des investissements et de l’énergie. Ils ont de même exprimé leur volonté de faire du G20 une plateforme majeure de coopération économique internationale tout en répétant qu’ils souhaitaient que les pays émergents et en développement obtiennent plus de places dans les institutions internationales comme le FMI (Fonds monétaire international) ou la Banque mondiale.
On le voit, au niveau des bonnes intentions, ce sommet est une réussite. Il reste maintenant à les rendre effectives ce qui sera certainement plus difficile notamment parce que les intérêts des trois puissances sont souvent divergents sur de nombreux sujets et que leurs relations peuvent parfois se tendre soudainement comme on en a eu encore un exemple avec la résurgence, une nouvelle fois, du différend frontalier entre la Chine et l’Inde qui ne facilite pas, entre autres, le développement d’infrastructures de communication entre les deux pays.
Alexandre Vatimbella
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