Dorénavant, les capitaux qui entrent et ressortent aussi vite après avoir engrangé des bénéfices à court terme seront taxés.
Le gouvernement brésilien a décidé de pénaliser les spéculateurs avec la mise en place d’une taxe de 2% sur les flux de capitaux qui ne font qu’un rapide aller-retour achetant et revendant immédiatement des actions et des obligations à la Bourse de Rio de Janeiro en engrangeant un profit sans aucun rapport avec un investissement dans l’économie du pays.
Cet impôt a été baptisé Impôt sur les opérations financières (IOF) et est déjà entré en vigueur. Son but est d’éviter que la monnaie brésilienne, le réal, ne s’apprécie de manière trop forte par rapport aux autres devises et que des bulles boursières spéculatives ne voient le jour. Ainsi, depuis le début de l’année, la monnaie brésilienne s’est appréciée de 35% par rapport au dollar, ce qui en fait la plus forte progression au niveau mondial. Dans le même temps, l’indice Ibovespa de la Bourse de Rio de Janeiro a cru de 79%, record mondial également.
Si les investisseurs ont critiqué cette taxe, les industriels ont applaudi d’autant qu’ils craignent que l’appréciation du réal ne grève les exportations brésiliennes.
Jean-Louis Pommery
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