Le message principal du Premier ministre indien au sommet du G20 de Pittsburgh sera d’œuvrer collectivement contre le repli sur soi au détriment des échanges commerciaux. Mais il veut aussi une régulation financière pour favoriser les investissements dans les pays émergents.
Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, défendra une économie mondiale ouverte lors du sommet du G20 qui s’ouvre demain dans la ville américaine de Pittsburgh. Dans une déclaration, il a souhaité voir «émerger un message fort contre le protectionnisme sous toutes ses formes, dans le commerce des biens, des services, des investissements et de flux financiers» de la part des pays présents. Selon lui, si l’économie mondiale donne des signes d’amélioration, il n’en reste pas moins vrai que «nous ne sommes toujours pas sortis du tunnel». C’est pourquoi il compte demander à Pittsburgh une régulation du système financier dans les pays développés sans doute sur le modèle indien où les banques sont obligés d’avoir d’importantes réserves en fonds propres et doivent consacrer une part importante de leurs liquidités en crédits aux entreprises et aux particuliers et non à la spéculation boursière. D’autant que les investissements dans les pays émergents comme l’Inde passent par un retour du crédit sur des bases saines.
Quant à la situation de l’Inde, Manmohan Singh estime qu’elle est en train de nettement s’améliorer avec une reprise de la croissance qui devrait se monter à 6% en 2009 et à 7% en 2010 selon la BAD (Banque asiatique de développement). Le Premier ministre indien a ajouté que le moteur de la croissance de l’Inde demeurait la demande intérieure mais que le taux d’épargne était également satisfaisant.
Jean-Louis Pommery
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